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"Amar Saâdani ne s'est pas retiré de la bataille"



Amateurisme et anarchie ont caractérisé l'accueil, au siège du parti à Hydra, des journalistes invités à couvrir l'installation de la commission centrale de l'information, et humiliés pour la circonstance.Le grand retour sur la scène, après plus de quatre mois d'absence du secrétaire général du Front de libération nationale, n'a finalement pas eu lieu. Certains organes de presse l'avaient pourtant annoncé en grande pompe. La réunion, hier, au siège du parti, de la commission chargée de l'information et de la communication aurait pu constituer une occasion pour le tonitruant Amar Saâdani de sortir de sa réserve, lui qui est revenu il y a une dizaine de jours du pèlerinage à La Mecque. Mais, visiblement, il n'est pas près de renouer avec ses résonantes sorties médiatiques. Le fait-il de gré ou contraint ' Difficile d'y répondre pour le moment. Quoi qu'il en soit, son parti veut continuer à donner l'image d'une formation politique qui active le plus normalement du monde et qui n'est pas affecté par cette absence prolongé de son secrétaire général. Ainsi, après l'installation de la commission étude et prospective, début septembre dernier, une autre commission, chargée, celle-là, de l'information et de la communication, a été mise en place hier et a tenu sa première réunion. Son président, Hocine Khaldoun, a tenté, dans son laconique laïus prononcé à l'ouverture des travaux de la commission, de rassurer à propos de l'éclipse de son secrétaire général en déclarant que le concerné "ne s'est pas retiré de la bataille". Loin de se montrer modeste, l'orateur ose même la comparaison avec le fameux Mohamed Saïd Essahaf, ce ministre de l'Information sous Saddam Hussein, qui était aux avant-postes de la guerre médiatique lors de l'invasion américaine de l'Irak, en 2003, au moment où le leader irakien avait disparu des écrans. "Certains me comparent à l'Irakien Essahaf, sauf que pour le cas du FLN, le chef n'a pas abandonné la bataille. Le frère Saâdani ne s'est pas retiré du champ de bataille", lance-t-il aux journalistes et aux membres de la commission réunis autour de lui. Une manière de dire qu'Amar Saâdani n'est pas Saddam Hussein, ayant eu vent de la déroute totale de ses troupes, avait disparu des radars abandonnant le navire, pendant que son ministre de l'Information, ce fameux Essahaf, tenait le crachoir à longueur de journée sur les chaînes de télévision donnant l'illusion d'une résistance farouche de l'armée irakienne face aux Américains. Sauf qu'hier, l'amateurisme et l'anarchie qui ont caractérisé l'accueil, au siège du FLN à Hydra, des journalistes invités à couvrir l'événement et humiliés pour la circonstance, ont jeté une ombre sur la maison FLN qui donnait l'impression de ne pas se relever de l'absence prolongée du chef. Les représentants de la presse nationale ont, en effet, été soumis à l'appel pour pouvoir accéder à la salle où devait se tenir la réunion en question.Hamid SaIdani


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