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«L'Algérie est une zone d'activité sismique modérée»



«L'Algérie est une zone d'activité sismique modérée»
Dans un entretien accordé à la Chaîne III de la Radio algérienne dont il était, hier matin, l'invité de la rédaction, le directeur général du Centre de recherche en astronomie, astrophysique et géophysique (Craag), Abdelkrim Yelles, a rappelé, à propos du séisme survenu dimanche dernier, dans la région de Médéa, que les secousses enregistrées ces derniers mois en divers endroits du pays, figurent parmi celles ébranlant l'Algérie depuis des millions d'années.Il a expliqué que c'est la poussée permanente exercée par la plaque tectonique aricaine sur celle de l'Eurasie, au nord, qui explique cette sismicité. L'Algérie, fait-il remarquer, est considérée comme une zone d'activité sismique modérée et signale qu'environ 100 micro-secousses telluriques sont enregistrées par mois en Algérie et seules quelques unes sont ressenties par les habitants. Ces micro-secousses libèrent de l'énergie. Il refuse de parler de prédiction à court terme qui est pratiquement exclue par les scientifiques. Ce qui est sûr : l'Algérie est un pays à risque sismique et cette donnée, insiste-t-il, doit être intégrée dans le processus de développement durable du pays. En particulier, il appelle à adopter des actions de prévention des risques majeurs pour réduire les effets des séismes. Il faut notamment apprendre à la population à réagir «avec sang froid» lorsqu'une secousse tellurique se fait ressentir. Il rappelle que des mesures de prévention et de sensibilisation ont commencé à être prises en compte, depuis les séismes d'El-Asnam (Chlef, 1980) et de Boumerdès (2003), par l'introduction des normes parasismiques au moment de la construction d'édifices réservés à l'habitat notamment. Il fait observer que les habitations construites par le privé dans le cadre de l'auto-construction ont été vulnérables au séisme de Boumerdès en mai 2003, alors que les constructions qui ont respecté les normes édictées par les règlements parasismiques ont peu souffert. Il y a une cartographie des zones sismiques pour l'Algérie, qui couvre aussi bien les régions du Tell que les Hauts-Plateaux et les régions sahariennes, notamment le Hoggar. Le DG du Craag rappelle, en outre, que les services de la Protection civile ont inauguré, ces dernières années, des activités de sensibilisation auprès des enfants scolarisés afin de leur apprendre les gestes à effectuer lors de la survenue d'un séisme, des opérations, ajoute-t-il, qui demandent, désormais, à être généralisées auprès des populations. Il estime que les actions de prévention du risque sismique doivent associer les universités. Il souligne que les opérations de sensibilisation et de prévention doivent intégrées dans la pratique de tous les jours. Tous les secteurs sont concernés par la problématique du risque sismique qu'il faut réduire. Il rappelle que l'Algérie dispose d'un système sismologique national qui couvre l'ensemble des régions du pays, et qui est doté d'équipements automatisés pour collecter l'information rapidement. Il met en garde contre la désinformation qui porte préjudice au Craag. A propos du phénomène du tsunami, il considère que ce risque est faible, il y en a eu dans le passé mais de faible ampleur. Il faut, dit-il, relativiser les choses.
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