Algérie - A la une

"La communauté internationale doit sanctionner le Maroc"



«La thèse du Maroc, n'a pas convaincu les Nations unies»Le peuple sahraoui est le dernier peuple colonisé dans le monde.«L'espoir d'accéder à l'indépendance pacifiquement pour les Sahraouis a pris fin le jour où Mohammed VI a pris le règne», a indiqué Khatri Adouh, président du Conseil national sahraoui, hier, lors d'une conférence qu' il a animée au Conseil de la nation à Alger. Le roi Mohammed VI, en accèdant au pouvoir en 1999, a mis définitivement fin au processus de négociations entre le Maroc et le Front Polisario, qui était sur la bonne voie et allait assurément déboucher sur l'organisation d'un référendum, a-t-il ajouté.Le roi Hassan II, selon M.Khatri, à la fin de sa vie était convaincu du droit des Sahraouis à l'autodétermination. L'échec qu'ont connu les initiatives de Hassan II de faire croire aux pays du monde que le Sahara occidental est un territoire marocain, l'ont beaucoup affecté et lui ont fait changer d'avis, affirme par ailleurs le président du Conseil sahraoui.L'attitude de Hassan II n'était pas du goût de beaucoup de partis politiques marocains et de certains de ses proches collaborateurs. Ce sont ces derniers qui ont exercé une influence sur Mohammed VI et l'ont poussé à rompre avec la vision de son père et renouer avec les anciens fantasmes qu'ont toujours développés les Marocains, à savoir installer la plus grande dynastie dans toute l'Afrique et le Monde arabe. Ce projet a, malheureusement, souligne le conférencier, rencontré un contexte mondial tout à fait favorable au début des années 2000 avec l'arrivée de Bush fils au pouvoir aux USA et les poids lourds qu'étaient à cette époque- là, la France et l'Espagne- deux capitales acquises au projet marocain- au sein de l'Organisation des Nations unies. L'ONU avec les attentats du 11 Septembre 2001 était beaucoup plus préoccupée par le phénomène du terrorisme qu'autre chose.Pendant cette période (2001-2012) tous les rounds de négociations qui ont eu lieu entre le Maroc et le Front Polisario, avaient, à cause des manipulations du Maroc été biaisées dès le départ. Le Maroc a toujours tenté de convaincre, précise le responsable du Conseil sahraoui, les Nations unies que le conflit sahraoui a été créé par l'Algérie qui ne veut pas voir stable le Maroc, afin de l'affaiblir.La thèse du Maroc, n'a pas convaincu les Nations unies, selon Khatri Adouh, pour la simple raison que la cause sahraouie est inscrite depuis 1975, comme étant une question de décolonisation.Les Nations unies ne disposent d'aucun document qui atteste de la souveraineté du Maroc sur le territoire sahraoui, a-t-il ajouté. «C'est cet argument -là qui met le Maroc à chaque fois en colère et le pousse à entraver le travail des missionnaires des Nations unies dans la région». Et c'est ce même argument qui a amené le roi Mohammed VI à refuser au secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon de visiter le Maroc au mois de mars dernier.Les déclarations de Ban Ki-moon lors de sa visite aux camps des réfugiés, selon M.Khatari,ont discrédité le Maroc auprès des pays du monde entier.«C'est la raison pour laquelle, nous demandons aujourd'hui, en tant que Sahraouis, dernier peuple sous colonisation dans le monde, à tous les pays du monde d'agir dans le sens de punir le Maroc». «Nous souhaitons que le geste de boycott des marchandises marocaines initié récemment par les pays de l'Union européenne soit adopté par tous les pays du monde, afin que le Maroc reconnaisse son tort et se soumette à la raison.»Le président du Conseil national sahraoui, expliquera que ce n'est pas par faiblesse que nous demandons cela.«Nous pouvons prendre les armes et combattre le Maroc. Mais nous ne voulons pas de la guerre. Nous privilégions toujours la voie pacifique et nous voulons la paix à tous les peuples», a-t-il conclu sous les applaudissements des sénateurs.


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)