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« Nous voulons séduire le public »


« Nous voulons séduire le public »
Parlez-nous de votre parcours professionnel...Avant de rejoindre, il y a cinq ans déjà, le théâtre régional de Guelma, j'ai fait mes débuts, en 1982, au ministère de la Culture comme administrateur jusqu'à 1998. Puis j'ai assuré, durant douze ans, la direction du théâtre régional d'Annaba avant d'être nommé à la tête de celui de Guelma.Quelle nouveauté avez-vous introduite en prenant la direction de ce théâtre 'Tout d'abord, il convient de rappeler que la bâtisse existe depuis 1880. Sa création remonte en 2009. Ce n'est qu'en 2010 qu'il a ouvert ses portes. C'était une salle des fêtes avant de devenir un théâtre municipal dirigé par un directeur peu expérimenté. Grâce à mon expérience, j'ai remis de l'ordre dans ce théâtre.Combien produisez-vous de pièces par an 'Selon le programme tracé annuellement, nous préparons trois spectacles, deux pour adultes et un autre pour le jeune public. Cette année, nous sommes sur deux spectacles pour enfants et un pour adultes suite aux instructions du ministre de la Culture, Azzedine Mihoubi, qui veut favoriser et promouvoir ce genre de théâtre.Pensez-vous que ce dernier n'est pas assez investi par les créateurs 'Nous devons nous en occuper un peu plus. L'enfant, c'est le public de demain. Il symbolise l'avenir et par cette démarche, nous visons à bâtir une ossature solide et permanente dans le 4e art. C'est aussi une façon de vulgariser le théâtre pour le jeune public en lui proposant une panoplie de spectacles.Quelle est la place de la distribution dans votre théâtre et comment procédez-vous à la sélection des comédiens 'Nous organisons régulièrement des tournées nationales pour promouvoir nos productions et faire profiter d'autres publics. Nous assurons 20 à 30 spectacles dans plusieurs wilayas. A notre tour, on reçoit diverses représentations dans le cadre d'échanges culturels entre les wilayas. Concernant le second aspect de la question, nous collaborons avec une quarantaine de comédiens qui ne sont pas permanents. Ils sont payés au cachet, selon les instructions du ministère de la Culture. A mon niveau, je veille à distribuer l'ensemble des comédiens dans divers spectacles. La sélection se fait à travers des castings organisés par des metteurs en scène soucieux de dénicher le profil exigé.Quel est votre point fort 'Lorsque nous produisons un spectacle, nous le présentons dans les 30 communes de la wilaya. Nous assurons approximativement 260 représentations durant toute l'année.Quel genre de difficulté rencontrez-vous 'La bâtisse du théâtre est vétuste et connaîtra bientôt, et pour la première fois, une opération de réhabilitation : étanchéité, renouvellement des sièges et des loges, de la scène et d'autres équipements comme la sonorisation et l'éclairage. En gros, c'est ce genre de difficultés qu'on rencontre sur le terrain. Le directeur de la culture de la wilaya, maître d'ouvrage, veille au bon déroulement de l'opération. L'entreprise en charge de la restauration doit répondre à certaines exigences professionnelles telles que l'expérience. Elle a déjà réhabilité une ou deux bâtissesQuelle est votre vision du théâtre algérien 'Je demeure confiant car l'Etat nous soutient dans la réalisation de nos projets. Je regrette, toutefois, la faible l'affluence du public lors des représentations, l'un des effets, me semble-t-il, de la décennie noire. Je déploie des efforts et des moyens pour attirer le public, en produisant des spectacles variés et de qualité. Actuellement, nous versons pour cela dans le comique.Le mot de la fin...J'espère, de tout c?ur, réussir dans ma mission, notamment faire retrouver le théâtre au public.




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