Algérie - Festival RACONTE ARTS


12E ÉDITION DE «RACONTE-ARTS»
Une édition que d’aucuns placent sous le signe d’une rencontre entre un festival défricheur «Raconte-Arts» et un village précurseur (Iguersafen) dans la daïra de Bouzeguene. Ce village de montagne, note-t-on qui vient de décrocher la palme du village le plus propre de Kabylie se distingue non seulement par sa propreté, mais aussi par sa facilité à se prendre en charge, c’est-à-dire de ne compter avant tout que sur ses propres forces.
Aussi, les villageois nous apprend-on encore ont réglé le problème de l’eau, construit et décoré les fontaines qui sont toutes fonctionnelles, balisé les routes, construit une salle polyvalente, aménagé un espace-jeux pour les enfants, construit des abri-bus, des toilettes publiques et aménagé des placettes avec des bancs. En effet, le comité de village organisation héritée de l’ancienne tajemaât traditionnelle kabyle joue le rôle de gouvernement local. Ici, la qualité de l’environnement et le sens du patrimoine sont indissociables…
Initié par l’artiste peintre du signe Denis Martinez, feu Salah Silem et Hacène Metref, conseiller jeunesse à la direction de la jeunesse et des sports de Tizi Ouzou, les «Racontes-Ars» se veulent riches en activités culturelles loin du tintamarre de la capitale afin de prouver qu’on peut faire des choses aussi hors du circuit de la ville.
Comme se veut la tradition, un programme in et un autre off émailleront cette semaine pleine de promesses, de rencontres et de partage.
Cinéma, conférence, expositions, ateliers, salons du livre, spectacles de marionnettes, performances, théâtre de rue et lecture, récital de poésie, artisanat, sont les quelques activités auxquelles le public est amené à apprécier durant cette aventure festive. L’ouverture sera marquée en effet par la prise de parole de l’intervention in situ de Denis Martinez, suivra le vernissage de l’expo de Sid Ahmed Semiane, la projection du film Fathma N’soumer de Belkacem Hadjadj et une soirée diwane.
Le lendemain, place aux ateliers ainsi qu’à une conférence animée par Maâmar Farah sous le thème «48 ans de journalisme de la presse du parti unique à la presse privée. Témoignage d’un journaliste» au foyer de jeunes mais aussi une autre animée par Saïd Sadi autour de «Avril 1980: acquis et questionnements» et la projection de Arezki, l’indigène de Djamal Bendedouche dans une école primaire.
La journée du 26 juillet sera marquée par un forum, table ronde et documentaire sur le rôle de la tajmaât, suivi de projections en soirée des documentaires: Slimane Azem, une légende de l’exil de Rachid Merabet et Projection documentaire: Hnifa de Ramdane Iftini et ce, au Foyer de jeunes. Le lendemain le programme comprendra en préambule une communication que présentera Julien Barret «Quelle évolution pour la langue française?» au Foyer de jeunes. Elle sera suivie par une table ronde:
«Y a-t-il une place pour la littérature de graphie française en Algérie?» avec la participation de Nadia Sebkhi (directrice de Livres), Hend Sadi (auteur), Mohamed Djebli (universitaire) et un spécialiste de la littérature algérienne (sous réserve). La soirée connaîtra la projection des documentaires: Cheihk El Hasnaoui de Larbi Cherif Abderrazak et Kamal Hamadi, ger inzizen de Larbi Cherif Abderrazak et enfin une présentation de pièce théâtrale. Le patrimoine écologique sera au coeur du forum de la journée suivante, laquelle verra en soirée se dérouler la Nuit du conte avec un nombre important de conteurs.
La musique aura droit de cité également courant le reste de ces journées, à travers des ateliers mais aussi les concerts du groupe Les pigeons voyageurs et aussi le groupe Zebda et Cheikh Sidi Bémol, concerts qui se tiendront faut- il le noter dans une école primaire. Parmi les domaines qui seront abordés dans les ateliers, on citera d’ailleurs la musique, la peinture, la vidéo, l’écriture etc.
Des réunions à l’issue des ateliers auront lieu pour rendre compte des résultats réalisés avec les jeunes du village et leur connexion avec les artistes venus d’ici et d’ailleurs. L’ambiance sera à coup sûr conviviale avec notamment des sorties à travers le village et des randonnées dans un esprit des plus fraternels pour faire renaître enfin la paix et l’harmonie dans le coeur des gens.
Une paix qu’on souhaiterait rayonner dans le reste du pays à jamais. Car ce festival indépendant qu’est «Raconte-Arts» se déroule d’abord principalement avec l’aide des comités et associations de villages qui veillent sur tout. Certains logent chez l’habitant, d’autres dans de vieilles maisons traditionnelles.
Bref, il règne au «Raconte-Arts», un havre de paix qui devrait être l’esprit dominant de toutes les relations humaines dans le monde, y compris et surtout en Algérie!
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