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37e anniversaire de la Révolution


37e anniversaire de la Révolution
Dès 1979, l'Iran a décidé de «libérer son économie de la dépendance du pétrole». «De 95% au début de la révolution islamique, elle est aujourd'hui de 30%».C'est un des propos phares du discours qu'a prononcé Reza Ameri, l'ambassadeur de la République islamique d'Iran à Alger, mardi en début de soirée, lors de la cérémonie qu'il a organisée à l'hôtel Hilton des Pins maritimes, à l'occasion de la célébration du 37e anniversaire de la Révolution islamique. Révolution par laquelle l'imam Khomeiny a voulu mettre fin au régime du chah Reza Pahlavi. «Le 11 février 1979, le peuple iranien a mis fin au régime dictatorial du chah par une révolution islamique qu'il a voulue contre la tyrannie de la monarchie», a rappelé l'ambassadeur devant de nombreux invités parmi lesquels on comptait, au nom du gouvernement algérien, les ministres de l'Energie et des Travaux publics. Il a noté dans cet ordre d'idées, que «la Révolution islamique menée par l'imam Khomeiny a inversé tous les équilibres régionaux et mondiaux, a mis fin à l'injustice et à la tyrannie du régime monarchique et a réalisé l'unification des rangs pour défendre les causes justes de la nation». Révolution qui, pour Reza Ameri, «est restée fidèle aux principes et aux valeurs sur la base desquels elle s'est déclenchée».L'ambassadeur rappelle à l'assistance dont une grande partie était constituée du corps diplomatique accrédité à Alger, que depuis cette révolution, «l'Iran a été la cible de plusieurs complots et crises, entre autres la guerre qui lui a été imposée et qui a duré huit ans, ainsi qu'un embargo injuste qui dure jusqu'à présent».De grand exportateur de pétrole, l'Iran a été précipité dans le néant en raison de l'embargo que lui ont imposé les Etats-Unis depuis la fin des années 70. Les Américains l'ont empêché de vendre son pétrole et ont ordonné le gel de tous ses avoirs à travers le monde. L'Iran n'a cependant pas perdu son temps. Le pays a, dit Ameri, «employé ses ressources humaines et exploité tous ses potentiels économiques et scientifiques dans le but d'atteindre une autosuffisance et libérer son économie du pétrole».EMBARGO AMERICAIN ET EXPLOITS IRANIENSPénible défi pour un pays qui a été boudé par le monde entier et mis en quarantaine pendant près de 40 ans. Contre toutes les prévisions et les attentes des Occidentaux notamment, l'économie iranienne a été effectivement «libérée d'une dépendance quasi totale du pétrole» puisqu'elle atteignait, selon l'ambassadeur, les 95% au début de la Révolution islamique pour être actuellement à 30%. «L'Iran a augmenté son niveau de production agricole et a réussi son autosuffisance en blé et en certains produits agricoles, il a développé une industrie pharmaceutique dont la production a atteint les 96% et dont une partie est exportée vers plusieurs pays étrangers», affirme Reza Ameri. Il a fait part en outre du développement par les Iraniens de «plusieurs secteurs technologiques et industriels, entre autres spatiales et nucléaires». La transplantation d'organes (c?ur, rein, foie) «a été bien développée», la production de cellules a connu aussi, affirme-t-il, «un grand développement qui classe aujourd'hui l'Iran à la 8e place au plan mondial et lui permet de soigner plus de 60% de maladies». Durant cette longue période d'embargo, le pays s'est essayé à la construction automobile avec succès. «Sa production a atteint plus de 1,1 million de véhicules par an, avec en parallèle, le développement d'une industrie lourde et légère, il a accordé une grande importance à la physique, aux industries militaires et spatiales et aux techniques nucléaires pacifiques», a-t-il fait savoir. «Tous ces exploits sont réalisés dans des conditions de siège injuste parce que le peuple iranien a démontré sa forte volonté et sa foi en Dieu pour transformer la malédiction de l'embargo en une occasion à saisir pour se développer et s'épanouir», a souligné l'ambassadeur. Autre précision de taille, «c'est la troisième génération de la Révolution qui les a réalisés, suscitant ainsi l'intérêt du monde entier», dit-il encore.L'ACCORD NUCLEAIRE ET «LES OBJECTIFS FONDAMENTAUX» DE L'IRANReza Ameri rappelle avec fierté que son pays a réussi ces dernières années à «imposer sa détermination au groupe 5+1 et à atteindre deux objectifs fondamentaux; le premier, la communauté internationale lui a reconnu le droit de posséder la technologie nucléaire pacifique, de continuer à enrichir l'uranium et de garder ses structures et ses centres nucléaires; et le second, la levée de toutes les sanctions parallèlement à l'exécution de l'accord sur le nucléaire». Ameri pense que «l'Iran a montré ainsi au monde qu'on peut résoudre les crises par le dialogue, la compréhension et le bon sens».Le pays de Ali Khamenei note que «notre région, en particulier, souffre de graves problèmes, la violence et les guerres déchirent les nations» Pour lui, le dépassement de ces crises nécessite «un travail acharné de tous les fidèles capables d'éliminer les germes de la division et du désaccord». L'appel, ces dernières années, de ses plus hautes autorités religieuses et de son président Hassan Rohani, et que son ambassadeur a réitéré lundi soir pour la circonstance, s'adresse à «la Oumma» pour qu'elle retourne «à l'islam originel de Mohammed (QLSSL)». Fidèles à leurs principes, ces autorités pensent que «ce qui se passe dans le monde musulman a relégué la cause palestinienne au second plan et l'a privée ainsi de l'attention du monde arabe et musulman». Ce qui a permis, dit l'ambassadeur dans son discours, «à l'entité sioniste d'exécuter ses projets colonialistes et expansionnistes et de continuer à déployer sa machine de guerre contre la Terre sainte, son histoire et son peuple (palestinien)». D'autre part, le terrorisme doit, dit-il encore, être combattu par le règlement de ses causes «mais cela ne peut se faire sans l'arrêt total du soutien matériel et logistique aux groupes terroristes et sans le combat contre toute pensée intégriste qui produit la violence et encourage le meurtre d'innocents au nom de l'islam».LA CULTURE ALGERIENNE A TEHERANL'Iran affirme que «sa politique extérieure se base sur les principes de l'établissement de relations constructives avec tous les pays du monde, dans le cadre du respect mutuel et la non-ingérence dans les affaires intérieures des pays». Il réclame «plus d'efforts en faveur de la paix et de la sécurité internationale ainsi que des solutions pacifiques aux conflits régionaux et internationaux et la lutte contre le terrorisme et l'intégrisme».Reza Ameri a conclu son allocution en évoquant les relations de son pays avec l'Algérie qui, a-t-il souligné, «constituent l'une des priorités dans la politique étrangère de la République islamique d'Iran». Relations qui, selon lui, ont connu «un développement remarquable dans les domaines politique, économique et culturel, conformément à la volonté des deux chefs d'Etat». Il souligne que «l'Iran soutient le gouvernement algérien dans ses initiatives et efforts de paix régionale et internationale en faveur de la sécurité dans les pays de la région tel que le Sahel, l'Algérie en fait de même en exprimant son soutien à l'Iran».Les deux pays sont liés par 9 mémorandums d'entente dans l'industrie, le commerce, l'enseignement supérieur, la formation, l'échange d'expertise, les échanges techniques et la culture. L'ambassadeur annonce l'organisation «prochainement» à Téhéran, de la semaine culturelle algérienne.




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