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7 disparus et trois morts à Béni Saf



7 disparus et trois morts à Béni Saf
Les gardes-côtes ont repêché vendredi dernier au large de Béni Saf dans la wilaya de Aïn Témouchent les corps sans vie de trois harraga alors que sept autres sont portés disparus. Les gardes-côtes poursuivent leur recherche pour les retrouver. Les harraga auraient pris le départ mercredi dernier, selon des sources locales. Leur embarcation se serait renversée en raison d'une forte houle. Ce drame vient encore prouver que les candidats à l'émigration tentent de traverser la mer au péril de leur vie, car la traversée se faisant à bord d'embarcation de fortune ou en pneumatique (Zodiac) où la moindre petite houle peut les faire chavirer. Il est utile de souligner que ces derniers temps, on assiste à une recrudescence de tentative d'émigration clandestine vers le Royaume d'Espagne (sud-es) et l'Italie (Sardaigne et Sicile) à partir des côtes ouest et est du pays. Le nombre élevé de tentatives interceptées par les gardes-côtes tel que rapporté par les médias publics témoigne du phénomène. Du coup, on peut croire qu'avec le climat qui s'adoucit et une mer des plus calmes, les candidats à l'émigration clandestine sont de plus en plus nombreux à tenter leur chance, au péril de leur vie, car la traversée se faisant à bord d'embarcation de fortune ou pneumatique. Le phénomène est devenu d'autant plus inquiétant, sachant que les candidats à l'émigration sont de tout âges et issus de catégories sociales diverses contrairement à ce qui se dit ici et sur le fait que ce sont des jeunes sans qualification et dont le niveau scolaire ne dépasse pas le cycle du primaire. C'est pour dire que chez de nombreux concitoyens et concitoyennes, l'idée de se rendre en Espagne ou en Italie illégalement est ancrée dans leur esprit quand bien même ces derniers ne cessent d'apprendre par voie d presse et par le biais des chaînes de télévision que de nombreuses tentatives ont été avortées «grâce à la vigilance des gardes-côtes du pays». Mais en sachant que des embarcations ont pu atteindre leur cap et que leurs passagers, ont appelé leur famille leur disant qu'ils sont sains et saufs, le désir des candidats de tenter à leur tour l'aventure ne peut que s'accentuer. Une aventure qui se justifie selon des aveux de candidats qui ne sont pas à leur première tentative, car ayant essuyé plusieurs échecs du fait de leur désir de migrer vers l'Europe, est une question d'opportunité. Mais la plupart d'entre ces candidats à l'émigration clandestine ont déclaré vouloir partir non pas pour fuir la misère mais «par choix, pour améliorer leurs moyens d'existence». Un justificatif qu'on ne saurait rejeter quand on sait que le taux de chômage dans notre pays reste encore élevé, comme le nombre de jeunes sans qualification ne cesse de grossir d'année en année. Certes, ceci ne justifie pas cela, mais toujours est-il qu'il faudra s'attendre à ce que les tentatives soient encore plus nombreuses, à moins qu'il soit demandé aux gardes-côtes d'être plus présents sur le terrain. Ce qui n'est pas du tout évident depuis que les points de départ se sont multipliés. En effet, si dans un passé récent, les plages d'où partaient les embarcations étaient grosso modo connues par les services de sécurité et les couloirs empruntés en haute mer identifiés, ce n'est pratiquement plus le cas de nos jours. En effet, les points de départ se sont multipliés. On ne cite plus les plages de l'extrême-ouest et est du pays, mais celles des régions de Ténès et de Skikda. En clair, les tentatives d'émigration s'enregistrent sur presque toute la côte du pays. Les candidats cherchant de la sorte à se frayer un passage qui leur permette d'avoir plus de chance de ne pas être repérés par les gardes-côtes. Ce qui veut dire toutefois, que ces derniers ne vont pas chômer notamment si le climat va continuer à être clément et la mer calme. Rappelons enfin, que pour une partie de la presse anglaise relayée par les autorités italiennes, l'Algérie serait en train de devenir un point de passage privilégié de l'émigration et une nouvelle «Libye». L'Algérie est-elle devenue la nouvelle route de l'émigration clandestine vers l'Italie' Pour une partie de la presse anglaise, relayée par les autorités italiennes, l'Algérie serait en train de devenir un point de passage privilégié de l'émigration, et ainsi une «nouvelle Libye», avertissent certains titres britanniques dont le Times, The Telegraph et The Financial Times. Les trois titres, rapportent en effet que près de 1 100 migrants ont transité en 2016 et 800 depuis le début de l'année 2017 par l'Algérie, vers l'Italie. «L'Italie a lancé l'alerte», écrivent The Times et The Telegraph, sur la nouvelle route en Méditerranée qu'empruntent les réseaux clandestins, à destination de la Sardaigne. «Depuis le début de l'année, environ 800 personnes ont quitté l'Algérie et ont atterri sur les côtes de la Sardaigne, après 24 heures de navigation sur de petits bateaux en bois», écrivent les deux titres, selon lesquels, «le gouvernement italien craint que le pays nord-africain ne remplace la Libye comme point de départ» de l'émigration clandestine vers l'Europe. De son côté, le Haut Commissariat des Nations unies aux réfugiés (Unhcr), estiment que les nouvelles routes de l'émigration clandestine vers l'Europe, via l'Italie sont au nombre de trois: à partir de l'Algérie, la Tunisie et la Turquie. Selon enfin Rossi, porte-parole du HCR pour l'Italie, qui s'est documenté sur les arrivées, au 6 seprtembre dernier, «les données des arrivées (de migrants, Ndlr) sont très variables, surtout à court terme».
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