A la marge, une pièce qui raconte les malheurs des migrants

La troupe d'Adrar a présenté sa pièce, en compétition In, samedi dernier, à la salle Ryma de la maison de la culture Ould Abderrahmane Kaki. Le texte, la scénographie et la mise en scène sont signés El Laïd Chadi.La ville d'Adrar participe pour la deuxième fois consécutive au FNTA. A la marge est l'histoire d'un migrant (Jellouli Samir) qui a perdu sa mère et son petit frère au cours de leur périple. Arrivé seul dans un pays étranger, il n'est désormais que le spectre de lui-même, tant les habitants de ce pays ne le considèrent point. Il est au centre de tous les crimes, interpellé à chaque fois qu'il y a un délit et est désigné coupable par défaut?Terrassé et anéanti face à une inspectrice de police (Souhila Mimoumi) stoïque et xénophobe. L'amour a ses raisons que la raison ignore, dit-on. Aussi, l'inspectrice a fini tant bien que mal par se familiariser avec le migrant jusqu'à voire l'âme qui se cache derrière une peau laminée par les misères de la vie.En optant pour le théâtre pauvre, où la scénographie est presque inexploitée, à la méthode de Grotowski, la troupe d'Adrar a pu compter sur le talent de ses comédiens qui ont su faire passer un message qui est d'actualité en Algérie.Pour rappel, cette troupe Adrar revient du Maroc, où elle a obtenu, au Festival du théâtre de Houara, le Grand Prix des meilleures interprétations masculine et féminine.