Algérie - Hopitaux et Cliniques

Aïn Oulmène : La Maison des diabétiques « détournée »


D’une capacité de 240 lits, l’hôpital de Aïn Oulmène dispense des soins au profit d’une population estimée à plus de 300 000 âmes ; l’ouverture de celui de Aïn Azel, une ville limitrophe, a atténué quelque peu la demande.

Cette nouvelle donne doit, en principe, se répercuter positivement sur la qualité des prestations et la prise en charge des patients de Aïn Oulmène. En effet, la structure, qui dispose de plusieurs spécialités dont la chirurgie orthopédique, l’ophtalmologie, la médecine interne et la gastro-entérologie, s’apprête à compléter la gamme par la réalisation d’un centre d’hémodialyse auquel les pouvoirs publics avaient alloué une enveloppe de 15 millions de dinars. Il sera fonctionnel dans deux mois, apprend-on auprès du directeur de l’hôpital. Cet acquis mettra fin, à coup sûr, au calvaire des insuffisants rénaux qui effectuaient le parcours du combattant pour être pris en charge. Le centre, doté de 8 générateurs, pourra recevoir jusqu’à 24 patients par jour. Cette initiative s’inscrit dans le cadre du programme initié par le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière qui prévoit un centre d’hémodialyse dans chaque daïra d’ici à 2009. Les patients et leurs parents espèrent que les délais seront respectés, car il y va de la crédibilité d’un secteur aussi névralgique que la santé. Le détournement de la Maison du diabétique de sa vocation première a suscité la grogne de l’association. Celle-ci a été cédée à un citoyen qui n’est pas dans le besoin, au grand dam des diabétiques. Ce dernier aurait bénéficié de l’appui de la section syndicale, dont il faisait partie. Interrogé, le directeur dégage toute responsabilité l’impliquant dans une quelconque attribution de sa part. Il renvoie l’ascenseur à ses prédécesseurs. « Les diabétiques bénéficient de l’aide dont ils ont besoin et ne manquent de rien », conclut notre interlocuteur qui révèle qu’une enquête a été diligentée et que l’aboutissement de cette dernière reste tributaire de la volonté des autorités locales.



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