Algérie - 08- La guerre de libération

Aïn Sefra - Mines antipersonnel, un danger mortel et invisible






Le commandement des opérations militaires de la 2e RM, en présence de l’association Chahid-lem-yamout-Gtaïb, a tenu une séance de travail sur les mines antipersonnel héritées du colonialisme, à l’occasion des commémorations de la bataille de Mzi (mai 1960) et du 72e anniversaire des massacres du 8 Mai 1945.

Une exposition reflétant l’ensemble des opérations de déminage engagées par les unités de l’ANP pour l’assainissement des sols et sur les différents types de mines a été suivie par une conférence riche en enseignements. Les découvertes de mines dans les zones de parcours et de transhumance, intensément «semées» pendant la Guerre de Libération par l’armée coloniale dans l’espoir d’étouffer la Révolution, sont devenues assez fréquentes dans certaines régions de la wilaya.

Notons que des mines de toutes sortes et actives à vie, ont été détruites par les artificiers de l’ANP dans les communes de Moghrar, Djeniéne Bourezg, Mekmen Benamar, Aïn Benkhelil et Sfissifa. Zones délimitées par les lignes connues sous la triste et macabre appellation lignes Challe et Morice. Les mises en défens de plusieurs milliers d’hectares lancées récemment par la Conservation des forêts ont obligé les pastoraux à chercher plus loin d’autres lieux de pacage et de transhumance, souvent à leurs risques et périls.

C’est le cas, pour rappel, du tragique et regrettable accident survenu voilà quelques années par la déflagration d’une mine antipersonnel au lieu-dit Haraza, une zone de nomadisme située aux environs de Aïn Sefra, ayant causé la mort du jeune M. Mejdoub, 15 ans, décapité, et entraîné de graves blessures à son frère, M. Mohamed, 13 ans.

En d’autres lieux, le jeune M. Boudaoud, âgé de 17 ans, berger de son état, a été violemment blessé par l’explosion d’une mine. La victime a été atteinte par des fragments au niveau de la poitrine, aux pieds et aux yeux, dont l’un a été malheureusement perdu.

Ces malencontreux accidents successifs avaient suscité un véritable émoi et une certaine inquiétude au sein de la population pastorale.

Selon les statistiques, l’on dénombre 170 victimes touchées dans leur intégrité physique à différents degrés. La plupart des victimes, handicapées malheureusement à vie, ont été atteintes dès l’enfance et seul leur entourage parental a pu leur rendre l’existence quelque peu tolérable. Des personnes malheureusement innocentes payent encore le tribut d’une guerre censée être terminée en 1962.

D. Smaili
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