Algérie - Formation professionnelle

Algérie - POUR ÉLIMINER D’ICI 4 OU 5 ANS LE DÉFICIT EN MAIN-D’ŒUVRE QUALIFIÉE: Bedoui propose aux opérateurs économiques un partenariat gagnant-gagnant




Algérie -  POUR ÉLIMINER D’ICI 4 OU 5 ANS LE DÉFICIT EN MAIN-D’ŒUVRE QUALIFIÉE:  Bedoui propose aux opérateurs économiques un partenariat gagnant-gagnant




«Notre commune était réputée pour sa vannerie. Actuellement cette activité se meurt. Pour la redynamiser, nous avions demandé au directeur du CFPA de notre commune d’ouvrir une section, mais,…»

C’était le maire de Dellys qui se lamentait sur la situation économique de sa municipalité avant d’être arrêté par le ministre.

«Permettez-moi de vous interrompre parce que le sujet me tient vraiment à cœur. Vous êtes le maire de Dellys, ville de tourisme et d’artisanat ; qu’est-ce qui vous empêche de chercher, par le biais de vos services, des jeunes qui veulent apprendre et exercer ce métier de vannerie, de nous les ramener et nous nous engageons à les prendre en charge pour les former dans ce métier de la vannerie.»

C’est dans l’esprit de ce qui semble être, pour l’avenir, le partage des responsabilités au sujet de la formation professionnelle et l’apprentissage entre les pouvoirs publics et les utilisateurs, que s’est établi le dialogue entre d’une part, le ministre de la Formation et de l’Enseignement professionnels, Noureddine Bedoui en visite dans la wilaya de Boumerdes et d’autre part des responsables d’institutions locales mais surtout avec des opérateurs économiques et des entrepreneurs.

A la fin de sa visite, le ministre a, en effet, animé une rencontre, au niveau du siège de la wilaya avec ceux qu’il considère désormais comme des partenaires à part entière de son département.

Grand dossier de l’heure, la prise en charge de tous les besoins en main-d’œuvre qualifiée du secteur économique. C’est l’un des objectifs que s’est fixé le département de Bedoui «je pense que si tout le monde met la main à la pâte, d’ici quatre ou cinq ans, le problème du déficit de la main-d’œuvre qualifiée sera résorbé.»

Et de poursuivre «je vous propose un partenariat gagnant-gagnant par lequel nous formerons à votre demande des agents qualifiés et vous auriez, en plus, votre mot à dire, par l’entremise des conseils de partenariat au niveau de la wilaya, sur le contenu et la qualité de cette formation», dira-t-il aux entrepreneurs et chefs d’entreprises publiques et privées.

Pour ce faire, le ministre trace une feuille de route quelque peu novatrice par rapport à ce qui se fait jusqu’à présent en Algérie en matière de formation dans les métiers manuels. Pour lui, l’Etat a énormément investi dans le secteur de la formation professionnelle et entend à l’avenir rentabiliser cet investissement.

Le plan de Bedoui s’articule sur la formation tous azimuts et à la carte dans tous les métiers y compris ceux qui, jusqu’à présent, ne sont recensés dans aucune rubrique comme celui d’éboueur.

«C’est un métier à part entière qui nécessite une formation comme celui aussi de guichetier chargé d’informer le public», dira-t-il à ses interlocuteurs.

Il compte, par ailleurs, rendre cette formation aux métiers manuels obligatoire pour toutes les entreprises, particulièrement celles du secteur de la construction et du bâtiment.

Selon lui, pour chaque projet, l’entrepreneur qui prendra le marché dans ce secteur sera tenu d’intégrer entre 15 et 20% de l’effectif des chantiers dans la filière de l’apprentissage.

Le ministre souhaite, par ailleurs, introduire dans le dossier de la soumission le critère de la formation et de l’apprentissage comme celui exigé pour le matériel. Cette obligation sera, en outre, un préalable, plus tard, pour l’établissement de la qualification des entreprises.

La nouvelle politique en matière de formation professionnelle et d’apprentissage vise, estime Bedoui, d’une part à imposer une bonne gouvernance en matière de ressources humaines dans le secteur économique et d’autre part à intégrer, par le biais de la formation, une partie de la jeunesse, exclue du système éducatif dans le système productif du pays.


Abachi L.

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