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Allemagne
La confiance des entrepreneurs allemands s'est améliorée de manière inattendue en mars et n'avait plus été aussi élevée depuis près de six ans malgré le discours protectionniste du nouveau président américain Donald Trump et la perspective des élections fédérales en septembre en Allemagne.Ces résultats de l'enquête mensuelle de l'institut Ifo publiée lundi renforcent ainsi l'impression d'une économie allemande, la première d'Europe, fonctionnant à plein régime en ce début d'année. L'indice du climat des affaires en Allemagne calculé par Ifo à partir d'un échantillon d'environ 7.000 entreprises s'est élevé à 112,3 ce mois-ci après 111,1 en février. Ce niveau est le plus élevé depuis juillet 2011 et il est supérieur à la plus optimiste des prévisions des économistes interrogés par Reuters, qui tablaient en moyenne sur un chiffre à 111,0. "Wow! Personne ne s'attendait à une hausse aussi nette", a réagi Uwe Burkert, économiste en chef chez LBBW. "Les inquiétudes au sujet du Brexit, de Trump et des élections à venir en France semblent avoir disparu." "De mon point de vue, cette insouciance est quelque peu exagérée", a-t-il ajouté. Holger Sandte, économiste chez Nordea, estime que cette enquête Ifo annonce une croissance économique d'environ 2% cette année en Allemagne. Le cabinet de recherches Capital Economics a pour sa part relevé sa prévision de croissance pour l'ensemble de l'année à 1,8% contre 1,3% précédemment à la lumière de cette étude Ifo. Les investisseurs allemands ne paraissent pas perturbés par le discours protectionniste des Etats-Unis, par les conséquences éventuelles de la sortie de la Grande-Bretagne de l'Union européenne ni par les échéances électorales en France et en Allemagne, où la chancelière Angela Merkel brigue un quatrième mandat. Optimisme renforcé"Les incertitudes politiques n'affectent pas l'économie allemande", a dit Klaus Wohlrabe, économiste chez Ifo, à Reuters. Pour le président de l'institut, Clemens Fuest, "le redressement de l'économie allemande s'accélère". L'appréciation par les investisseurs des conditions actuelles d'activité s'est aussi améliorée pour atteindre là encore un pic depuis juillet 2011, à 119,3, et les entreprises affichent un optimisme renforcé pour les mois à venir avec un indice des anticipations à six mois à 105,7. La hausse de l'indice phare a été stimulée par l'amélioration de la confiance dans les secteurs de l'industrie, de la construction et du commerce de détail, tandis que le climat des affaires dans le commerce de gros s'est détérioré. Dans la construction, l'évaluation des conditions actuelles a atteint son plus haut niveau depuis 1991 alors que l'accroissement de la population, la hausse des salaires, le renforcement de la sécurité de l'emploi et la faiblesse des coûts d'emprunt contribuent à la vitalité du marché immobilier en Allemagne. Les résultats de cette enquête Ifo vont dans le sens d'une série d'indicateurs publiés récemment témoignant du dynamisme de l'économie allemande. Les données préliminaires de l'enquête mensuelle de l'institut Markit publiée vendredi ont ainsi montré que le secteur privé en Allemagne avait connu en mars sa plus forte croissance en près de six ans. L'économie allemande a affiché en 2016 une croissance de 1,9%, la plus forte en cinq ans. Hausse des exportations vers l'Iran Les exportations de l'Allemagne vers l'Iran ont augmenté de 26% l'année dernière, et de plus de 30% pour le seul mois de janvier, a annoncé lundi un économiste à la Chambre de commerce et d'industrie allemande (DIHK) allemande. Les échanges entre l'Allemagne et l'Iran ont représenté 2,9 milliards d'euros en 2016, contre 2,4 milliards en 2015, année de la levée des sanctions économiques contre la République islamique, selon les données publiées par l'Office fédéral de la statistique. Les exportations de produits allemands ont représenté 2,6 milliards d'euros de ce montant. Volker Treier, économiste à la DIHK, a dit à Reuters que l'objectif d'échanges à 5 milliards d'euros d'ici la fin de 2018 restait valable. "Avec ces taux de croissance, cela est certainement réalisable", a-t-il dit, ajoutant cependant qu'atteindre un objectif de 10 milliards d'euros dans 10 ans, fixé lors d'une estimation précédente, serait probablement plus long à atteindre. Une partie du problème vient de la réticence des principales banques à participer à des projets avec l'Iran alors que certaines sanctions américaines restent en place. Une autre difficulté provient du fait que les banques iraniennes ne satisfont pas souvent aux normes internationales, a-t-il souligné. En 2015, l'Iran et six grandes puissances internationales ont conclu un accord encadrant ses activités nucléaires en échange de la levée des sanctions économiques. Elu fin 2016, le président américain Donald Trump a déclaré vouloir davantage de fermeté vis-à-vis de l'Iran. En février, l'administration Trump a annoncé de nouvelles en riposte au test d'un missile balistique par Téhéran.



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