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Après l'accord d'Alger sur le pétrole




Après l'accord d'Alger sur le pétrole
Les Bourses européennes ont terminé majoritairement en hausse jeudi après l'accord auquel sont parvenus à Alger les pays membres de l'OPEP sur une limitation de la production pétrolière, mais l'optimisme généré dans un premier temps par cet accord a laissé place ensuite à des doutes.Ainsi, Paris a fini en petite hausse seulement tandis que Francfort a terminé en recul.La décision de l'Opep de réduire la production d'or noir "a surpris mais on peut être sceptique par rapport à son efficacité", a expliqué Frédéric Rozier, un conseiller de gestion de Meeschaert Gestion Privée.L'effet de l'annonce devrait être "assez vite limité", selon lui.En revanche, Jasper Lawler, analyste de CMC Markets, a estimé que "l'accord devrait permettre de maintenir un plancher sous les cours du pétrole jusqu'à la réunion officielle de l'Opep en novembre où les détails seront mis au point".L'Eurostoxx 50 a avancé de 0,02%La Bourse de Paris a terminé en petite hausse +0,26%), s'essoufflant après avoir nettement grimpé dans la foulée de l'accord de l'Opep.L'indice CAC 40 a pris 11,39 points à 4 443,84 points, dans un volume d'échanges faible de 2,5 milliards d'euros.Les titres liés au secteur pétrolier ont fini en forte hausse, à l'image de Total (+4,15% à 42,67 euros), CGG (+11,41% à 22,95 euros), Technip (+7,57% à 54,25 euros) ou Vallourec (+9,65% à 4,06 euros).EDF a gagné 0,32% à 10,86 euros. Safran a fini en léger repli de 0,14% à 63,74 euros.La Bourse de Londres a terminé en forte hausse de 1,02% grâce à l'accord de l'OPEP.L'indice FTSE-100 des principales valeurs a grimpé de 70,04 points pour terminer à 6 919,42 points. "Les secteurs de l'énergie et des autres matières premières ont tiré les marchés européens après que l'Opep est parvenue à une forme d'entente sur une réduction de production", a expliqué Jasper Lawler, analyste chez CMC Markets.Les majors pétrolières ont décollé: Royal Dutch Shell (action "B") de 6,67% à 2 022 pence et BP de 4,34% à 451 pence. Les compagnies minières en ont profité aussi: Anglo American a progressé de 6,11% à 980,10 pence, BHP Billiton de 6,47% à 1 168 pence, Glencore de 3,10% à 215,85 pence et Rio Tinto de 4,30% à 2 634 pence.Les compagnies aériennes ont au contraire décroché, entravées par la perspective d'un renchérissement de leur facture de kérosène: IAG (compagnies British Airways et Iberia, entre autres) a reculé de 1,13% à 394,50 pence et EasyJet de 0,97% à 1 021 pence. Francfort a terminé dans le rouge, son enthousiasme concernant l'accord de l'Opep ayant disparu au fil de la journée.L'indice vedette Dax a cédé 0,31% à 10 405,54 points et le MDax des valeurs moyennes reculé de 0,26% à 21 493,56 points. Les énergéticiens RWE (+2,78% à 15,35 euros) et EON (+0,99% à 6,34 euros) ont tiré leur épingle du jeu. Volkswagen a avancé de 0,87% à 115,55 euros. BMW a grignoté 0,03% à 73,70 euros. Le groupe aérien Lufthansa a lâché 2,71% à 9,78 euros. Commerzbank a terminé lanterne rouge (-3,09% à 5,81 euros). Hors du Dax, Air Berlin a plongé de 7,95% à 0,68%.La Bourse de Lisbonne a terminé en hausse de 0,94% à 4 605,42 points, tirée par la bonne performance des valeurs énergétiques. Le groupe pétrolier et gazier Galp Energia a grimpé de 4,46% à 12,19 euros, profitant de l'accord conclu la veille par les pays de l'Opep. La hausse était moins prononcée pour Energias de Portugal (+0,74% à 2,98 euros) et sa filiale pour les énergies renouvelables EDP Renovaveis (+0,22% à 7,13 euros). Parmi les gagnants figurait également la banque BCP, qui a progressé de 1,32% à 1,53 centime d'euro. La bourse de Madrid a clôturé dans le vert, en progression de 0,64% à 8 796,30 points, profitant d'un regain d'optimisme sur le marché pétrolier. Logiquement, le groupe pétrolier Repsol a terminé en forte hausse de 3,73% à 12,11 euros, ainsi que le groupe énergétique Tecnicas Reunidas (raffinage, gaz) en progression de 2,19% à 34,48 euros et Gas Natural (+1,27% à 18,27).Bankia, qui pourrait fusionner avec Banco Mare Nostrum (BMN), gagnait 2% à 0,71 euros et la première banque espagnole, Banco Santander, 0,95% à 3,95 euros. La Bourse de Milan a terminé en hausse, l'indice FTSE Mib gagnant 0,72% à 16 339 points.Le groupe sidérurgique Tenaris qui a gagné 9,35% à 12,51 euros.Suivaient le spécialiste des forages pétroliers Saipem (+5,41% à 0,36 euros) et le groupe pétrolier ENI (+4,62% à 12,92 euros).En bas de tableau, le spécialiste des puces électroniques STmicroelectronics fermait la marche affichant une perte de 3,25% à 7 euros derrière les banques UBI Banca (-2,78% à 1,99 euros) et Monte dei Paschi di Siena - BCA MPS (-2,69% à 0,18 euros)L'indice AEX des principales valeurs de la Bourse d'Amsterdam a clôturé en hausse de 0,28% à 451,55 points.Les hausses les plus importantes enregistrées ont été celles de la compagnie pétrolière Shell, qui a pris 5,86% à 22,23 euros, et du groupe de forage pétrolier et gazier SBM, qui a grimpé de 3,87% à 12,61 euros.La baisse la plus importante a été subie par le spécialiste de la sécurité numérique Gemalto, qui a chuté de 4,76% à 56,85 euros.La Bourse de Bruxelles a terminé en baisse de 0,60% jeudi, l'indice Bel-20 des principales valeurs de la place belge terminant à 3 549,53 points.Parmi les huit valeurs en hausse, le groupe de métallurgie Bekaert a gagné 2,54% à 41,02 euros.La plus forte baisse a été celle du groupe pharmaceutique UCB, qui a perdu 2,19% à 68,86 euros.Wall Street finit en baisseWall Street a terminé en baisse jeudi, plombée par des inquiétudes autour de Deutsche Bank: le Dow Jones a perdu 1,07% et le Nasdaq 0,93%.Selon les résultats définitifs, l'indice vedette Dow Jones Industrial Average a reculé de 195,79 points à 18 143,45 points et le Nasdaq, à dominante technologique, de 49,39 points à 5 269,15 points. L'indice élargi S&P 500 a concédé 20,24 points, soit 0,93%, à 2 151,13. Des fonds spéculatifs ont commencé à se détourner de Deutsche Bank, inquiets de la situation financière de la banque allemande, a rapporté jeudi l'agence Bloomberg News. Ces fonds passaient jusqu'ici par la banque allemande, via le dispositif de chambre de compensation, pour régler des montants dus et recevoir les actifs correspondant aux transactions qu'ils effectuaient sur les marchés de produits dérivés notamment.Même si la Deutsche Bank a essayé de rassurer ses clients en indiquant qu'il s'agissait d'un mouvement habituel, les marchés s'interrogent sur la solidité financière du poids lourd bancaire allemand à qui le ministère de la Justice américain (DoJ) a réclamé 14 milliards de dollars mi-septembre."La crise financière est toujours dans les esprits", a rappelé Alan Skrainka de Cornerstone Wealth Management, avant de préciser qu'un "système financier faible pourrait avoir des implications négatives pour financer la croissance".Ces craintes ont fait passer dans le rouge une Bourse de New York qui hésitait déjà à progresser dans le sillage du pétrole au lendemain d'un accord des membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) sur une réduction de leur production."Il y a eu de l'excitation autour de la réunion de l'Opep hier (mercredi) et je pense que l'enthousiasme retombe un peu aujourd'hui", a indiqué Mace Blicksilver chez Marblehead Asset Management.Afin d'endiguer la baisse historique des prix du brut, l'Opep a décidé de ramener sa production à un niveau de 32,5 à 33 millions de barils par jour, contre 33,47 mbj en août, mais de nombreux analystes s'interrogent sur la mise en place effective de cette mesure.Sur le front des indicateurs économiques, les bons chiffres de la croissance et de l'emploi aux Etats-Unis ont été contrebalancés par une baisse surprise des promesses de ventes de logements en août.Les valeurs bancaires reculentParticulièrement surveillées avec les craintes pesant sur Deutsche Bank, les principales banques américaines ont reculé: Goldman Sachs a perdu 2,75% à 158,95 dollars, Citigroup 2,28% à 45,80 dollars, Bank of America 1,43% à 15,16 dollars, JPMorgan 1,59% à 65,65 dollars et Morgan Stanley 2,30% à 31,04 dollars.La pression politique est encore montée d'un cran sur Wells Fargo, éclaboussée par un scandale de comptes factices, avec de nouveaux appels à la démission de son P-DG John Stumpf venant du Congrès. La banque américaine a perdu 2,07% à 44,37 dollars.Le géant de l'agroalimentaire PepsiCo a pris 0,35% à 107,76 dollars après le relèvement de sa prévision annuelle et des résultats trimestriels dépassant les attentes grâce à de solides ventes en Amérique du nord.Les groupes de médias Viacom et CBS ont progressé respectivement de 3,31% à 37,77 dollars et de 0,78% à 54,57 dollars. Leur actionnaire principal commun leur demande d'envisager un rapprochement pour s'adapter plus "efficacement" au boom de la vidéo en ligne.

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