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ArcelorMittal, transport ferroviaire et emballage au menu


ArcelorMittal, transport ferroviaire et emballage au menu
Quelques jours à peine après l'adoption par le Conseil de la nation du Code de l'investissement d'où a été extirpé le droit de préemption et la règle 51/49, appliqués sur les investissements étrangers en Algérie, s'est tenue hier la réunion du Conseil des participations de l'Etat. Les membres de cette institution travailleront loin de toute pression qu'aurait pu exercer sur eux cet instrument de contrôle de l'accès des étrangers à l'économie nationale.Ce qui explique le long retard mis dans la tenue de ce conclave. Il était très attendu par les chefs d'entreprises publiques lassés d'attendre le feu vert des pouvoirs publics pour relancer leurs activités. C'est le cas pour l'entreprise ArcelorMittal Algérie. Cette entité économique devait être une propriété à 100% algérienne le 31 décembre 2015. C'est ce qu'avait affirmé le ministre de l'Industrie et des Mines, Abdesselam Bouchouareb, le 7 octobre 2015. C'était lors d'une conférence de presse animée au complexe sidérurgique d'El-Hadjar. Si les représentants de la presse étaient partis avec l'idée que la production du fer et de l'acier du complexe sidérurgique sera dès janvier 2016 totalement algérienne, il n'en est pas de même des représentants du partenaire franco-indien propriétaire des 49% des actifs du capital social. A ce niveau, les «ho et le ha» s'étaient multipliés. Les regards médusés aussi, car expressifs d'une incompréhension totale. Selon plusieurs responsables indiens, il n'a jamais été question d'une cession de ces 49% des actifs au 31 décembre 2015. Il s'est avéré finalement que le ministre de l'Industrie et des Mines avait été induit en erreur par des informations biaisées. Elles lui avaient été communiquées par certains de ses proches collaborateurs. D'où la reculade enregistrée par le gouvernement algérien. Ce dernier devait mettre un bémol sur ses prétentions. Puisque rien ne changera en termes de statut de la société ArcelorMittal. Rien n'est aussi venu perturber les Franco-Indiens qui continuaient à géraient sous le sigle de la maison mère ArcelorMittal. Du côté des cadres algériens locaux, la certitude de reprendre en main le contrôle total de la production sidérurgique s'est dissipée au fil des reculades de Abdesselam Bouchouareb. C'est pourquoi est attendue avec impatience la résolution en ce sens du CPE. «Il faut attendre l'aval du CPE pour récupérer les actifs encore entre les mains du partenaire étranger» ne cessaient de répéter les responsables au niveau du groupe Imital. Puis il y a eu cette instruction : «Dorénavant, je serai le seul à faire des déclarations publiques sur ce dossier.» Elle reflétait le ras-le-bol de Abdesselam Bouchouareb face à la manipulation des uns et des autres. Voilà arrivée la phase finale de la gestion d'un dossier qui a fait couler beaucoup d'encre. A quelle résolution est arrivée hier le CPE ' A-t-il donné son aval pour une algérianisation totale des filiales AMAnnaba, AMPTubesAnnaba et AMTebessa ' Rien n'a filtré jusque tard l'après-midi d'hier. L'autre dossier à étudier par le CPE concerne le secteur du ferroviaire. C'est-à-dire le transport. A ce niveau, il s'agit de donner via cette dernière institution l'accord final du gouvernement algérien quant à la création de plusieurs sociétés mixtes pour la production des équipements et matériels ferroviaires, locomotives et autres. Les contrats signés devraient booster les activités du ferroviaire algérien pour peu que soit donné le feu vert du CPE. N'est-ce pas par le biais de ce CPE que l'Etat exerce son rôle de propriétaire des actifs confiés aux sociétés. Le dossier de l'emballage se présente sous une autre forme. Les informations y afférentes sont rares. Tout ce que l'on sait est que cette filière dont l'importance est à souligner dans le développement économique du pays, est confrontée à une multitude d'obstacles. La concurrence déloyale imposée par l'importation en est une. Elle est à l'origine de la cessation d'activité de six unités de production d'emballage en carton et papier sur les quatorze implantées dans différentes régions du pays ; dans le lot, trois sont des entreprises publiques économiques. La fermeture des six unités de production (trois à Oran, deux à Alger et une à Souk Ahras) a pour cause l'absence de rénovation des équipements que ne peuvent financièrement assumer leurs gestionnaires. Deux autres devaient suivre avec la disparition de plusieurs milliers de postes de travail directs et indirects. «Après avoir vainement attendu la mise en application d'une disposition de la loi des finances 2010 portant sur l'autorisation d'importer des équipements rénovés, plusieurs producteurs d'emballage en carton ont abandonné. Notre activité qui draine en amont et en aval plusieurs dizaines d'autres risque de disparaître définitivement si rien n'est fait par les pouvoirs publics», a affirmé Mohamed Azali Boussebai, un spécialiste de l'emballage en Algérie. Les membres du CPE ont planché hier sur ce dossier et sur de nombreux autres en relation avec le développement de l'industrie
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