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Baba Ami
Le projet de loi de finances 2017 prévoit une hausse de 11% dans les recettes hors hydrocarbures, selon le ministre des Finances, Hadj Baba Ami.Le ministre qui présentait lundi à Alger, le projet de loi de finances 2017 devant la commission des Finances et du Budget à l'Assemblée populaire nationale a estimé qu'une amélioration progressive se fera sentir dans le solde du Trésor public estimé à 1 297 milliards de DA en 2017, soit 6,7% du PIB, qui poursuivra sa tendance à la baisse pour atteindre 1,9% en 2019, selon le projet de loi de finances. Le budget 2017 prévoit des recettes de 5 635 milliards de DA soit une hausse de 12,7 par rapport aux prévisions de clôture de 2016. Hadj Baba Ami a expliqué, dans son exposé, qu'une augmentation de la fiscalité pétrolière est également prévue à 2 200 milliards de DA, notamment après l'augmentation du prix référentiel du pétrole de 37 dollars en 2016 à 50 dollars en 2017. S'agissant des recettes hors hydrocarbures, le ministre a souligné qu'elles atteindront les 2 845 milliards de DA contre 2 563 milliards de DA dans les prévisions de clôture de 2016. En ce qui concerne les dépenses, celles-ci sont estimées à 6 883, 2 milliards de DA par rapport à 7 000 milliards de DA en 2016 dont 4 591,8 milliards de DA pour la gestion. Sur les dépenses de fonctionnement, Baba Ami a affirmé que les salaires des fonctionnaires baisseront de 60 milliards de DA en 2017 par rapport à 2016 pour passer de 2 232 milliards de DA à 2 172 milliards de DA. En calculant le reste des dépenses de fonctionnement liées aux aides financières attribuées aux administrations publiques et aux hôpitaux et autres, le montant des salaires atteindra les 2 730 milliards de DA en 2017, selon le ministre. Le projet de loi de finances 2017 prévoit aussi 190 milliards de DA pour les retraites des moudjahidine, 26 milliards de DA pour la contribution de l'Etat au fonds de solidarité pour les collectivités locales et 318 milliards de DA pour la contribution de l'Etat à l'économie, en recul de 32% en raison de la baisse de la contribution de l'Etat à l'Office algérien interprofessionnel des céréales de 29 milliards de DA, de la baisse des subventions au budget de l'Office national interprofessionnel du lait de 11,7% et une baisse de 5,7% des subventions allouées aux entreprises publiques à caractère industriel et commercial et destinées à la couverture du service public dans les secteurs de la santé, de la communication, des transports, de la solidarité et des dispositifs de promotion de l'emploi. Baba Ami a révélé qu'outre les dépenses sociales habituelles de l'Etat, 40 milliards de DA ont été réservées aux élections législatives et municipales de 2017 et 140 milliards de DA pour les dépenses imprévues. «Préserver le pouvoir d'achat» Malgré la conjoncture difficile par laquelle passe le pays, le ministre a affirmé que ce projet de loi qui table sur une hausse de la fiscalité ordinaire et la libération de la dépendance aux recettes pétrolières en vue d'un financement efficace des investissements publics, veille à la préservation de la qualité du service public et du rythme de la croissance, ainsi qu'à la préservation des postes d'emploi et du pouvoir d'achat des catégories vulnérables. Baba Ami a expliqué, dans ce sens que la décision du gouvernement est de maintenir les dépenses à des niveaux acceptables entre 2017 et 2019 dans le cadre d'une vision intégrée et à long terme en fonction du nouveau modèle économique. L'encadrement macroéconomique et financier des trois prochaines années est basé sur un prix référentiel de 50 dollars le baril pour cette période, un prix approximatif de 50 dollars le baril (prix du marché) en 2017, 55 dollars en 2018 et 60 dollars en 2019. Le taux de change prévu pour cette période et sur la base duquel le projet de loi a été élaboré est estimé à 108 dinars le dollar, alors que le taux d'inflation visée pour cette période est estimé à 4%. Le ministre a rappelé que les dépenses publiques seront plafonnées à 6.800 milliards de dinars durant les trois prochaines années. Les recettes hors hydrocarbures sont estimées à 11% du fait de l'évolution de la base fiscale et l'amélioration des recouvrements.
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