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Balle au centre pour le président de la FAF



Balle au centre pour le président de la FAF
Le professionnalisme tire sa couverture et laisse un courant de «négociation» entre clubs battre son record en cette fin de saison.Professionnels et consultants allument les projecteurs sur ce qui se passe dans des coulisses souvent très mal éclairées. Un mode relationnel dans le foot qui n'est pas nouveau et auquel quelques présidents de clubs se sont parfaitement adaptés. Juste après la défaite du CA Batna face à la JS Kabylie, le président du club de Batna dépose sa démission et déclare qu'il ne peut faire partie de ce football qui prend l'air d'une pièce de théâtre où chacun joue son rôle. «Je connais les relégables», voilà une déclaration qui confirme que le jeu serait déjà faussé, tout en confirmant par téléphone à la chaîne El-Heddaf, «seuls ceux qui détiennent des fonds assez solides réussissent... Nous malheureusement nous n'avons pas ces fonds...» Dans ce sillage qui caractérise le fonctionnement de cette machine footballistique, les clubs qui accusent des matchs retard, viennent d'être informés qu'ils joueront pendant le mois de Ramadhan sur leur terrain, sous l'éclairage des projecteurs. La réaction ne s'est pas fait attendre, pourquoi jouer la nuit ' Alors qu'il serait plus sportif de les faire évoluer dans l'après-midi... C'est un phénomène qui vient de taper à la porte des clubs menacés. Des doutes commencent à se tisser sur cette opération nocturne. Et des hypothèses s'alignent. «C'est une fin de saison qui s'évapore selon le mode opératoire mis en place par une certaine catégorie de personne, il fallait s'y attendre», nous confiera au téléphone un dirigeant d'un club. Voilà qui s'ajoutent aux inquiétudes des joueurs qui manifestent des signes de fatigue, puisque tout semble être déjà joué... Faut-il parler d'un professionnalisme dominé par l'insouciance, l'ivresse du sport business... C'est dire que dans les faits, le discours a bien plus de mal à passer chez les jeunes, notamment dans les sports les plus médiatiques, en l'occurrence le football. D'ailleurs, on retrouve des déclarations qui indiquent que les inquiétudes gagnent le terrain, en l'occurrence «l'absence de professionnalisation», dénoncent les intérêts personnels», «formation», «coulisses, corruption, désignations des stades, problèmes d'arbitrages» ou encore «argent dans le sport». Ceci dénonce des organigrammes formels qui masqueraient un organigramme informel fait de luttes de pouvoir et de conflits d'intérêt qui témoignent des tensions qui opposeraient le plus souvent amateurs et professionnels du sport. «Peut-on aujourd'hui y croire à un remodelage de notre sport'», s'interrogent les experts. La nouvelle équipe doit éviter tout flottement, maintenant que les premiers signes d'une maîtrise de l'état des lieux s'annonce. Reste à traiter avec conscience ce qui a été laissé de bien et de mauvais pour le sport national par l'ancienne équipe. L'étape est cruciale, elle s'annonce difficile mais pas impossible a gérer selon quelques observateurs. Le nouvel entraîneur suscite une réaction positive du côté du ministre de la Jeunesse et des sports qui souligne dans un point de presse : «Je pense que le président de la FAF et son staff ont les raisons de leur choix pour cet entraîneur à qui je souhaite plein succès. Donc, il faut lui (entraîneur) laisser un peu de temps pour faire ses preuves, et le ministère de la Jeunesse et des Sports est là pour accompagner cette FAF ainsi que le nouveau sélectionneur national, et exiger d'eux par la suite de bons résultats», a indiqué le ministre dans un point de presse. «La réussite et l'obtention de bons résultats sont obligatoires pour la FAF et pour le nouveau sélectionneur. Ceux-ci doivent travailler pour que l'équipe nationale retrouve sa place tant au niveau continental que mondial», a insisté Ould Ali. Et dans ce cadre, Alcaraz rejoint un peu le modèle de ses prédécesseurs, il s'engage à améliorer l'image des deux sélections A et A'. Un stage mensuel pour les joueurs locaux aura lieu, ce qui va impliquer moralement les locaux dans l'organisation et notamment avoir en tête, pourquoi pas une place parmi les meilleurs joueurs qui évoluent en équipe nationale. Reste à savoir quel serait le degré d'implication des entraîneurs pour assister ce nouveau sélectionneur national. Un tel résultat dépend également du degré d'application des lois de la FAF. C'est à elle aujourd'hui d'instaurer cette discipline qui fait défaut dans les compartiments du football.



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