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Besbès (El Taref)
Consternation et colère, hier à Besbès, dans toute la wilaya d'El Taref et les wilayas voisines dès l'annonce du drame qui s'est répandue comme une traînée de poudre.Mansouri Abdelmadjid, 60 ans, marié, trois enfants, adjoint au maire de Besbès, est mort hier à 11h, à l'hôpital de Besbès, suite au coup de sabre mortel qui lui a été porté par un forcené alors qu'il était en mission officielle et bénéficiait de la protection des services de la Gendarmerie nationale.Mansouri Abdelmadjid et la délégation qui l'accompagnait devaient, en vertu d'une décision de justice et d'une réquisition de la force publique, procéder à la démolition d'une étable située au milieu d'habitations dans le quartier dit Haï Sidi Bouzid de la localité de Aïn Touila, entre Besbès et Zerizer.La parcelle de l'étable, qui est vieille et source de nuisances à l'origine de nombreuses plaintes du voisinage, a été cédée dans le cadre de l'habitat rural à une dame, agent d'entretien à la sûreté de daïra de Besbès. La famille de l'éleveur s'est énergiquement opposée à l'opération de démolition, notamment les deux fils âgés de 31 et 35 ans.La tension est montée, nous a-t-on dit, devant l'intransigeance des pouvoirs publics, à laquelle répondaient de plus en plus violemment les deux jeunes devenus menaçants.Puis, le plus jeune des fils, répondant aux initiales de Z. S., a été pris, nous a-t-on dit, d'une folie meurtrière et avec un sabre a frappé l'adjoint au maire, la dame et trois autres personnes présentes.L'adjoint au maire a été le plus touché. Il a eu une large et profonde entaille à l'abdomen et saignait abondamment. Il a été évacué en état de choc vers l'hôpital de Besbès, où malgré tous les efforts de réanimation il décédera. La dame, elle, a été évacuée inconsciente vers l'hôpital d'Ibn Rochd (Annaba) avec une large blessure dans le dos. Ses jours ne seraient plus en danger, selon des informations recueillies en fin de journée. Les autres personnes n'ont été que légèrement touchées. Nous n'avons pas pu savoir comment les services de sécurité ont fini par appréhender le forcené.A l'origine, Aïn Touila est une ancienne ferme coloniale qui s'est étendue dans tous les sens avec beaucoup de constructions illicites. L'étable, qui ne fait pas partie de la ferme, est en fait une construction illicite que le père de famille a érigée il y a quelques décennies. Noyée dans l'enchevêtrement des constructions qui ont poussé tout autour, elle est devenue une nuisance pour laquelle la famille a été mise en demeure à différentes reprises, sans donner suite. L'attribution de la parcelle à la dame agressée dans le cadre du programme d'habitat rural et à laquelle la famille n'a pas non plus reconnu la légalité a été renforcée par une décision de justice d'expulsion de la famille, ajoutée à celle de la démolition déjà ordonnée.Mansouri Abdelmadjid était une personnalité respectée de Besbès. Il en était à sa quatrième mandature. Les gens sont très en colère parce que cela s'est passé en présence des gendarmes et les membres de l'APC de Besbès ne le cachent pas. Ils dénoncent également le laxisme des responsables de l'urbanisme et du foncier qui n'agissent pas aux moments opportuns lorsqu'ils sont directement concernés. Les situations évoluent ensuite, et c'est au niveau des APC que ces affaires finissent par échouer en devenant inextricables et extrêmement délicates. Les élus et les fonctionnaires de l'APC dénoncent également la faiblesse de la protection qui leur assurée dans les missions de ce genre.



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