Algérie - Revue de Presse

Bethioua (Oran)
'Nous ne comprenons pas que pour des postes à durée déterminée nous sommes embauchés, mais dès qu'il s'agit de postes permanents nous sommes écartés, malgré nos diplômes et nos formations.'
La tension qui prévaut ces derniers mois à Bethioua, l'une des communes qui abrite avec Arzew les plus importants complexes pétrochimiques du pays, a quelque peu baissé ces derniers jours, grâce à une séance de travail ayant regroupé les élus, les responsables administratifs, la gendarmerie et les représentants des chômeurs.
En effet, alors que de manière quasi hebdomadaire de 400 à 700 chômeurs se livraient à des actions de protestations 'pacifiques' en bloquant l'accès à la zone industrielle pour dénoncer leur exclusion des postes de travail au niveau des complexes, les passe-droits et les trafics de cartes de résidence pour permettre des recrutements hors wilaya, ces derniers ont été conviés à une réunion, lundi, au siège de l' APC de Bethioua. Selon les représentants des chômeurs, cette rencontre sanctionnée par un PV leur a permis d'exposer leurs revendications directement aux responsables et aux élus de la commune, en réitérant devant les représentants de la gendarmerie leur volonté de résoudre leur situation pacifiquement. 'Nous avons expliqué qu'il était anormal que nous, les habitants de Bethioua, soyons exclus et laissés à chaque fois qu'un complexe implanté chez nous recrute des employés' Nous avons cette soi-disant richesse qui nous empoisonne la vie avec les rejets polluants, mais pour travailler : rien', nous explique l'un des représentants des chômeurs.
Ce dernier affirme que lors de la réunion, il a été question des procédés illégaux et du contournement de la réglementation en matière d'embauche, faisant allusion à l'Anem. 'Nous ne comprenons pas que pour des postes à durée déterminée nous sommes embauchés, mais dès qu'il s'agit de postes permanents nous sommes écartés malgré nos diplômes et nos formations', ajoute encore notre interlocuteur. Cette séance de travail quasi inédite est tout de même intervenue au moment où démarrait la campagne électorale pour les législatives et alors que les chômeurs projetaient d'autres actions 'pacifiques', nous ont-ils encore affirmé. Dès lors, fort de ce PV de réunion stipulant que les responsables locaux s'engagent à prendre en charge leurs doléances ainsi que la promesse de contacter les directeurs des complexes pétrochimiques et clarifier certaines situations avec les responsables des bureaux de main-d''uvre, les chômeurs ont convenu d'un délai supplémentaire de 10 jours.
Pour autant, ils insistent sur la nécessité de mener de vraies enquêtes sur les réseaux de recrutement qui gravitent autour des zones industrielles. 'Nous ne demandons qu'à travailler et rien d'autre, de quoi assurer notre subsistance et notre avenir ici, dans notre pays', conclut l'un des chômeurs.
D. L




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