Blida - Revue de Presse

Blida Les marchands de volaille font la loi


Nous avons parlé de vente concomitante, de la cherté des produits de première nécessité, du fardage, de la mauvaise qualité et bien d'autres tares qui sont devenus l'apanage de la majorité des commerçants algériens. Les journaux ont écrit, les gens parlent, tous les citoyens subissent le joug d'autres citoyens, qui réclament encore plus de droits. Cette fois, ce sont les vendeurs de poulets égorgés qui font parler d'eux à travers une mauvaise foi et une tromperie à la limite du vol. Nous savons tous que les poulets égorgés doivent être vidés de leurs entrailles juste après et ne jamais être mis en vente avant cette opération. Personne ne semble pourtant s'en faire, et nous trouvons dans tous les magasins de ce genre des poulets non évidés qui sont déposés dans des caisses à même le sol et que vous pouvez acheter ainsi. Mais où la duplicité devient visible, c'est quand ces marchands de viande blanche détournent la loi et en profitent pour...plumer le client. Tout le monde peut voir, affiché sur une grande pancarte, le prix du kilogramme de poulet, surtout quand il perd quelques dinars. 180 DA le kilo, voyons-nous, sur les devantures de nombreuses échoppes. Le client s'approche, le vendeur empoigne une pièce et la lui présente : «voilà un beau poulet, bien en chair, ou bien voulez-vous cet autre» ? Le client, pris au dépourvu ne peut que se laisser guider et acquiesce. Notre vendeur lui tourne le dos, dépose le poulet sur la balance électronique, qu'il a mise dans un coin peu visible et déclare «480 DA. Souvent, le client paie et ne dit rien, même s'il sent qu'il a été dupé quelque part. Un autre client arrive, le même scénario se répète mais cette fois-ci, le client fronce les sourcils et interpelle le vendeur : «mais combien coûte donc le kilo 180 ou 230 DA ? Ce poulet est évidé, Monsieur et de toutes les façons cela revient au même. Si vous voulez je peux vous peser un autre non évidé et vous verrez que c'est la même chose ! Courroucé, le client maugrée et s'en va. Le vendeur l'insulte à voix basse et se retourne vers un autre client pour le prendre à témoin. C'est donc cette fausse déclaration du prix de vente qui est en train d'être instaurée comme pratique normale par ces personnes qui affichent un prix et font payer les clients jusqu'à 50 DA en plus par kilo et déclarent néanmoins qu'ils ne font rien de mauvais ou de répréhensible. Nous avons demandé à l'un d'eux les raisons de cette pratique «si je vends le poulet évidé à 220 ou 230 DA personne n'achètera, alors je leur donne le prix du poulet non évidé, d'ailleurs cela revient au même, les abats que nous jetons pèsent au moins 500 g. Vous savez, je ne garde jamais un poulet non évidé pour éviter toute maladie». Ils sont plusieurs clients à s'être entretenus entre eux de cette situation, mais personne n'a encore songé à déposer plainte auprès de services concernés. En tous les cas, ce n'est plus qu'une pratique comme tant d'autres, et nous finirons toujours par nous y accommoder même à notre corps ou plutôt porte-monnaie défendant.
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