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Bouchouareb le marathonien



Bouchouareb le marathonien
Une visite qui lui permettra de faire le point sur les investissements qataris en Algérie et donner un nouveau souffle aux relations économiques qui lient les deux pays.Le ministre de l'Industrie et des Mines n'a pas eu le temps de défaire ses valises. Après Téhéran où il a participé au Forum d'affaires algéro-iranien, Abdessalem Bouchouareb est l'hôte de la capitale qatarie. Une visite qui lui permettra de faire le point sur les investissements qataris en Algérie et donner un nouveau souffle aux relations économiques qui lient les deux pays.C'est dans cette optique qu'il a rencontré hier à Doha le ministre qatari de l'Energie et de l'Industrie, Mohamed Ben Salah El Sada. Les deux hommes se sont exprimés à la fin de leurs entretiens. Qu'ont-ils dit' Abdessalem Bouchouareb, qui a qualifié d'«exceptionnelles» les relations algéro-qataries, a insisté sur l'impératif de promouvoir le partenariat économique entre les deux pays, «lequel demeure en deçà du niveau des relations politiques bilatérales», a-t-il souligné.La rencontre a été «l'occasion d'évaluer les projets en cours entre les deux pays», a déclaré le ministre qui a révélé que lors de ces discussions, «il a été question du lancement de nouveaux projets à l'avenir». La partie qatarie est «désireuse d'aller de l'avant pour opérer une percée dans l'économie nationale et relancer une économie affranchie de toute dépendance aux hydrocarbures», a indiqué Abdessalem Bouchouareb.Il faut en effet souligner que le marathon que vient d'effectuer le ministre de l'Industrie et des Mines entre dans le cadre de la nouvelle orientation que veut insuffler le gouvernement algérien à l'économie nationale pour l'affranchir de son addiction aux hydrocarbures. La dégringolade des prix du pétrole ayant sérieusement affecté la trésorerie du pays, obligeant les pouvoirs publics à prendre des mesures impopulaires (augmentation du prix du carburant, de l'électricité...) et qui à long terme pourraient menacer les équilibres budgétaires. Une situation qui n'est pas propre à l'Algérie. Tous les pays producteurs de pétrole ont été touchés de plein fouet par la baisse notoire de leurs recettes provoquée par la chute des cours de l'or noir. Le Qatar n'a pas fait exception. La visite du ministre algérien de l'Industrie et des Mines constitue par conséquent une belle opportunité pour les deux pays de voir l'avenir autrement. Le ministre qatari de l'Energie et de l'Industrie qui s'est dit satisfait du niveau des relations algéro-qataries, relancées depuis plusieurs années par les dirigeants des deux pays, a annoncé «de nouveaux projets en perspective» rapporte une dépêche de l'APS datée d'hier. «Il a été également question des projets futurs et des opportunités à exploiter, au mieux des intérêts des deux pays», a ajouté Mohamed Ben Salah El Sada. Il faut rappeler que le complexe sidérurgique de Bellara (Jijel), constitue le projet phare algéro-qatari. D'un coût qui doit frôler les deux milliards de dollars, il doit donner naissance à deux aciéries et trois laminoirs d'où sortiront deux millions de tonnes d'acier par an à partir de l'année 2017.Une production qui est appelée à atteindre cinq millions de tonnes d'ici 2019. Ce projet devrait générer 1500 emplois directs et quelque 15.000 emplois indirects. Il doit contribuer à la réduction de la facture d'importation des produits sidérurgiques laquelle tourne autour des 10 milliards de dollars par an, ce qui représente pas moins de 20% de la facture globale des importations de l'Algérie. Un fardeau. Surtout en cette période de vaches maigres.



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