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Changement climatique, biodiversité et développement durable: Un triptyque qui impose une gestion intégrée


Changement climatique, biodiversité et développement durable: Un triptyque qui impose une gestion intégrée
La direction nationale du projet «Conservation de la biodiversité d'intérêt mondial et utilisation durable des services écosystémiques dans les parcs culturels en Algérie» organise à Laghaout un atelier portant «Evaluation du profil environnemental du parc culturel de l'Atlas saharien».«Cet atelier vient couronner le travail d'une expertise visant l'identification et la hiérarchisation des enjeux environnementaux en vue d'adapter les pratiques de gestion du patrimoine naturel en fonction des contraintes qui pèsent sur le territoire du parc culturel de l'Atlas saharien», nous apprend le communiqué signé par la direction. C'est un atelier de restitution qui prévoit de « présenter les travaux et les principaux résultats de l'étude engagée par le projet et menée par les experts nationaux constitués en équipe pluridisciplinaire ». Il offrira, promettent ses organisateurs, «une occasion aux partenaires et aux acteurs intervenant sur le territoire du parc culturel de l'Atlas saharien d'obtenir des données récentes et fiables sur le profil environnemental du parc en question et les différents enjeux environnementaux qui pèsent sur les écosystèmes ». Ceci, ajoutent-ils, « avec une perspective de mettre en synergie les programmes et les interventions de façon à répondre aux exigences d'une gestion territoriale basée sur la conservation et l'utilisation durable des services écosystémiques ». Les concernés s'attendent à ce que « cette rencontre identifie des lignes directrices pour l'élaboration d'un plan d'action pour la conservation du patrimoine éco-culturel (PAPE) du parc culturel de l'Atlas saharien qui couvre six wilayas (Naama, El Bayadh, Laghouat, Djelfa, M'Sila et Biskra), s'étalant sur une superficie de plus de 63.900 km2.
L'on apprend ainsi que « ce plan sera mis en ?uvre dans une première phase sur les sites pilotes identifiés et s'articulera autour de la mise en place d'un système de suivi de la biodiversité et d'une démarche de gestion collaboratrice qui seront accompagnés par un programme de renforcement des capacités de communication ». Partenaires et parties prenantes du projet au niveau central et local, directions des offices des parcs culturels, experts et chercheurs ainsi que représentants des organes de presse se réuniront ensemble aujourd'hui et demain à Laghouat pour en débattre.
Il est noté que l'étude s'inscrit dans le cadre des activités du projet des parcs culturels algériens en partenariat entre les gouvernements et le Fonds pour l'environnement mondial (FEM), coordonné par le ministère des Affaires étrangères, mis en ?uvre par le PNUD et exécuté par le ministère de la Culture. Les organisateurs ont tenu à souligner que « l'étude s'inscrit dans le sillage et les objectifs du cadre de l'évaluation des systèmes environnementaux du millénaire qui place l'épanouissement de l'être humain au centre de l'opération d'évaluation, avec au préalable une relation interactive dynamique entre les citoyens et les écosystèmes ».
L'on relève sur la fiche de présentation que «la biodiversité est l'un des défis majeurs pour le développement durable tant elle est intégrée dans la vie des sociétés humaines qui reposent sur les services des écosystèmes». La prise en charge de la dimension environnementale dans l'ensemble des politiques publiques devient alors une nécessité que les experts ont pris le soin de consacrer dans la stratégie nationale du développement durable. Pour rappel, l'Algérie a ratifié en 1993 la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques, en 1994 la Convention-cadre des Nations unies pour la lutte contre la désertification (CCLCD) et enfin en 1995 la Convention-cadre des Nations unies sur la biodiversité. «Bien qu'on ait pris du retard, l'Algérie a mis en place tout de suite après ces importantes ratifications une stratégie nationale sur la biodiversité », rappellent des experts qui soulignent qu' «on en est au deuxième rapport sur le sujet après celui finalisé en 2000, on tente donc de se rattraper ».
Nos interlocuteurs estiment que « la stratégie nationale a été bien amorcée avant même la création du ministère de l'Environnement».
Les experts font remarquer au passage que « l'Algérie a atteint les 17 objectifs du millénaire avec succès et a même été félicitée en 2013 par la FAO ». Mais depuis, l'Algérie a adhéré à l'agenda mondial pour le développement durable dont les objectifs sont fixés à 2030. Nos experts insistent sur «une gestion intégrée entre les changements climatiques, la lutte contre la désertification et la biodiversité puisque l'un des objectifs du développement durable relie les trois sujets ». Ils notent qu' « il est impératif de mettre le potentiel humain au centre des préoccupations de cette gestion intégrée dans et en dehors des parcs culturels ». Ils appellent à une coordination intersectorielle qui doit mobiliser décideurs, gestionnaires et citoyens. « Ces parcs se trouvent en général dans des zones agro-pastorales ou dans le Sud, il est important que leurs populations soient sensibilisées à la protection de ce qui se trouve à l'intérieur mais aussi à l'extérieur de ces parcs, jusqu'à la plus petite plante », disent nos interlocuteurs. La formation devra, selon eux, figurer parmi les priorités premières de ces différents plans. L'on saura que les ministères de la Culture et de l'Environnement se disputent quelque peu leur gestion. «Il serait plus judicieux de les mettre sous la coupe de l'environnement puisque c'est un tout qui doit se faire dans se sens», affirment les spécialistes. Ils estiment en tout cas que «c'est le terrain qui va parler !».


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