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Chlef
Deux inaugurations de groupes scolaires, dénomination d'un lycée, visite, d'une école primaire, d'une classe d'enseignement de la langue amazighe, d'une classe d'enfants aux besoins spécifiques, d'un lycée en cours de construction, animation d'une conférence, un passage à la radio locale de Chlef, tel a été le menu de la visite qu'a effectuée Nouria Benghabrit, ministre de l'Education nationale, hier dimanche, au chef-lieu de la Wilaya, Chlef.C'est lors de la visite à l'école primaire de la zone 7 de Ouled Mohamed que la ministre a été interpellée par le directeur de l'établissement qui a exprimé le vœu de voir la gestion des écoles non pas par les communes comme c'est le cas actuellement mais par le secteur concerné «Mme la ministre, nous sommes très souvent, confrontés à des problèmes avec les APC concernant la prise en charge des besoins matériels de nos écoles».
Mme Benghabrit, sans se départir de son calme, a fait savoir que l'école primaire relève du patrimoine des communes comme cela se fait de par le monde, cependant, je porte à la connaissance de tous, que nous avons élaboré et promulgué le statut particulier de ce genre d'établissement en août 2016, comme cela a été fait pour le CEM et le lycée» et d'ajouter «de plus, nous travaillons en collaboration avec le ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales pour l'institution, au niveau local d'une commission permanente mixte (avec les différents secteurs concernés) pour assurer une meilleure prise en charge des problèmes que connaissent les écoles».
Par la suite, la ministre a abordé le volet de la formation des enseignants «nous allons vous envoyer (àtous) dès la semaine prochaine, un CD sur lequel sera imprimé le guide pratique des techniques d'enseignement, de plus, la formation ne se limitera pas au stage de 15 jours pour les débutants, mais elle sera continue, et s'échelonnera sur des années.»
Toujours à propos de formation des enseignants qui ont un titre universitaire acquis, avec un savoir purement théorique de la discipline se voient confier des élèves, la ministre n'a pas nié cette carence. Un journaliste lui a rappelé qu'elle avait déclaré à Aïn Defla, il y a 2 ans, qu'elle avait entrepris de réhabiliter les ITE, qui avaient été fermés en 2002 et qu'elle effectuait des démarches auprès des walis pour trouver des structures adéquates pour les ouvrir.
Mme Benghabrit, sans reconnaître ouvertement que ce fut une erreur qui a été lourde de conséquences pour l'éducation nationale, a fait savoir qu'elle avait réhabilité déjà 11 établissements de ce type et qu'actuellement, on en compte 17 à travers le territoire national et de déclarer «notre objectif est de doter chaque wilaya d'un institut de ce genre dont la nécessité s'avère vitale pour le devenir de l'éducation nationale» et de reconnaître «nous sommes très en retard dans le domaine du recours à la linguistique, les sciences du langage et les neurosciences, nous allons œuvrer à combler cette grave lacune, aucun système éducatif dans aucun pays ne peut faire l'économie des apports nécessaires, voire indispensables à toute action pédagogique.»
Lors de l'exposé présenté par le directeur de l'éducation sur la situation globale du secteur, le responsable a fait ressortir que dans bon nombre d'établissements du cycle moyen, on enregistre des surcharges dans les divisions avec parfois, entre 41 et 46 élèves par classe.
Relevant cette faille, la ministre a demandé à ce qu'une stratégie spécifique soit adoptée à ces classes pour pallier à ce problème. A ce sujet, Mme Benghabrit dira : «Ce problème que ne connaissent pas d'autres wilayas d'ailleurs, vient du fait que ne sont pas intégrés tous les paramètres et autres indicateurs sociologiques et démographiques à même de résoudre ces problèmes qui influent fatalement sur les résultats scolaires de nos enfants», une remarque non adressée directement au directeur de l'éducation mais plutôt à la Direction du logement et des établissements publics. Notons que la visite de Mme la ministre s'est limitée aux établissements du chef-lieu de la wilaya, des établissements des 3 paliers, flambant neufs, modernes et bien équipés.
Une question qui fâche peut-être. «Qu'en est-il des établissements de la wilaya profonde '»

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