Algérie - Divers Monuments et Lieux Historiques

Constantine. Capitale de la culture arabe 2015: Le café Nedjma, autre victime collatérale


Constantine. Capitale de la culture arabe 2015:  Le café Nedjma, autre victime collatérale




Près de deux mois après la clôture de la manifestation Constantine capitale de la culture arabe 2015, celle-ci continue d’alimenter la chronique locale.

Et pour cause, les nombreux couacs ayant émaillé la manifestation n’en finissent pas de faire des victimes collatérales. Des projets qui n’ont jamais vu le jour, comme le Palais des expositions, ou ceux qui sont à l’arrêt depuis plus d’une année, à l’exemple de la réhabilitation des lieux de culte de la vieille ville. Et la liste est longue.

Le prestigieux café Nedjma, plus connu aussi sous le nom El Goufla, situé à la place El Adjabi, sur la rue Larbi Ben M’hidi, ouvert en 1928 et qui fait partie du patrimoine de la ville, vient s’ajouter à cette longue liste. Sa fermeture pour travaux, le 14 avril 2015, dans le cadre de la manifestation culturelle, ne devait durer que deux mois. Le gérant et copropriétaire du café, Mohamed Beldjoudi, auquel on a promis à l’époque monts et merveilles, se retrouve aujourd’hui dans une situation peu enviable.

Selon ses propos, le ministre de la Culture et le wali de Constantine avaient réussi à le convaincre d’accepter de fermer son café pour une durée limitée, en lui faisant miroiter que l’opération de rénovation du bien dont il a la charge serait entièrement prise en charge par le ministère de la Culture. Mais rien ne s’est déroulé comme prévu et les travaux en question, confiés à une entreprise domiciliée dans la wilaya de Bouira, se sont limités à la démolition de l’habillage des parois intérieures avant que l’entrepreneur ne plie bagage et n’abandonne le chantier, déplore le gérant des lieux.

Celui-ci, qui se plaint du manque à gagner subi depuis la fermeture du café, affirme avoir adressé plusieurs correspondances au wali, au ministère de la Culture et au Premier ministre, où il rapporte tous ses déboires, en demandant une reprise des travaux, ou au moins un dédommagement à hauteur du préjudice causé. Des requêtes qui sont restées sans suite, auxquelles il faut ajouter, se désole-t-il, l’attitude, à la limite du mépris, des responsables locaux, dont le wali qui n’a jamais daigné répondre à ses demandes d’audience ou le directeur de la culture qui refuse de le recevoir.

F. Raoui

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