Algérie - A la une

Constitution et démission du gouvernement



Constitution et démission du gouvernement
La question de la reconduction de Abdelmalek Sellal après l'adoption de la Constitution, semble tranchée. Le Premier ministre devra, cependant, se séparer de certains de ses ministres, si l'on croit certains hauts responsables.C'est dimanche prochain que le Parlement, dans ses deux chambres réunies, adoptera le projet de loi portant Constitution. La séance extraordinaire sur demande du président de la république, se tiendra au Palais des Nations de Club des pins, en présence donc, des membres de l'APN et de ceux du Conseil de la Nation. C'est le Premier ministre qui présentera le projet de révision de la Constitution parce que devenu projet de loi, depuis qu'il a été entériné par le dernier Conseil des ministres, sous la présidence du chef de l'Etat. L'on dit que la séance du vote a été retardée jusqu'au dimanche « pour donner le temps aux parlementaires de s'imprégner du texte. » La précision frôle l'absurde quand on sait que ces derniers n'auront même pas le droit de débattre du texte. Ils l'adopteront par un vote simple, à main levée et en plénière. L'on sait que le texte constitutionnel passera comme une lettre à la poste, grâce à son approbation déjà exprimée par le FLN et le RND. Ceci, sans compter, les autres petits partis qui sont pour, aussi, et conforteront, ainsi, une très large majorité à cette nouvelle Constitution. L'on nous dit que le Parlement craint un éventuel chahut d'une petite vingtaine de parlementaires représentant la Communauté algérienne à l'étranger, à cause, bien sûr, de l'article 51 que ces derniers qualifient de « discriminatoire » parce qu'il exige d'eux d'avoir, uniquement, la nationalité algérienne pour prétendre à une haute fonction politique. Pourtant, ils ont toutes les largesses pour participer à un transfert de technologie et un savoir-faire occidental qu'ils sont censés avoir acquis, pour fouetter l'Economie nationale. A moins qu'ils jugent qu'ils ont les capacités d'être ambassadeur ou ministre mais pas chercheur ou professeur à l'université. Mais ceci est une autre question de facultés cognitives qui restent à prouver à tous les niveaux…LE MAINTIEN DE SELLAL AU NOM DE LA PAIX SOCIALE 'Le lendemain, c'est-à-dire lundi, au plus tard, l'on avance que le Premier ministre présentera au président de la République la démission du gouvernement. Pourtant, il n'y a aucune disposition de loi qui l'y oblige. L'on dit que ce sont les usages des institutions de l'Etat, après l'adoption d'une nouvelle loi suprême. Sellal peut ne pas le faire, notamment, dans ce cas de figure où il ne s'agit pas d'une nouvelle Constitution, de nouvelles élections législatives ou d'une dissolution de l'APN. C'est d'autant plus valable puisque l'on dit, d'ores et déjà, qu'il sera maintenu à son poste de Premier ministre.Plusieurs hauts responsables affirment, en effet, que la reconduction de Abdelmalek Sellal, en tant que tel, ne fait désormais, aucun doute. Excepté un réajustement de «tablettes » de dernière minute, Sellal ne quittera pas son poste. « Le président veut le maintenir, en tant que Premier ministre pour continuer son action de proximité sur le terrain, aux fins de fouetter la production et l'économie en général,» nous disent des sources informées. D'ailleurs, lors de sa visite, la semaine dernière, dans la wilaya de Laghouat, Sellal avait déjà fait connaître une des actions qu'il estime prioritaire et importante.« Nous allons organiser une grande rencontre nationale sur l'Agriculture (…), » avait-il annoncé. Il lui est reconnu qu'il déploie de grands efforts pour préserver la paix sociale, même achetée avec de gros sous, mais que certains politiques ne cessent de titiller, dangereusement. Rumeurs, supputations ou mêmes faits déterminés et déterminants, on n'est jamais sûr de ce qui pourrait se passer, au lendemain de l'adoption de la loi portant Constitution. Mais si l'on suit la logique de la reconduction de Sellal, Abdesselem Bouchouareb attendra alors, lui qui est donné par beaucoup de monde comme Premier ministre post-Sellal. L'on sait que Bouchouareb se sent bien au ministère de l'Industrie, notamment, depuis qu'il a réussi à lui rallier les Mines. Pour cette fois, il souhaite tant qu'on lui rajoute l'Energie, un secteur qui, quelque part, patine à cause du manque de punch de son premier responsable, alors qu'il est attendu de lui qu'il rebondisse, pour se refaire une santé en s'occupant, sérieusement, par exemple, des énergies renouvelables.UN GRAND MINISTERE DE L'ECONOMIE POUR BOUCHOUAREB 'Si le président accepte de lier l'Energie à l'Industrie et aux Mines, Bouchouareb aura gagné un grand ministère de l'Economie. D'ailleurs, le regroupement de ministères s'inscrit dans la ligne de l'austérité qui s'impose au gouvernement. L'on sait que beaucoup d'institutions peinent, depuis quelque temps, à assurer les salaires de leurs personnels. Certaines suppriment carrément des structures pour gagner sur les budgets.Si Sellal est reconduit, il paraît qu'il laissera sur le carreau certains de ses ministres, par souci d'exigence de performances et de rentabilité, en ces temps de disette de sous dans les caisses de l'Etat. L'on dit qu'il changera le ministre des Finances, Abderrahmane Benkhalfa, « juste après qu'il lui a défendu une loi de finances austère mais pas forcément efficace, » disent les spécialistes. L'on parle du départ par exemple, du ministre des Ressources en eau, de l'Agriculture et du développement rural, de l'Energie, des Transports, de la Communication, de la culture,... Encore au stade de rumeurs, l'on ne sait si ces informations seront suivies d'effet ou pas.Autre supputation, l'on dit que Sellal ne veut plus «rempiler». Il aurait demandé à partir comme ambassadeur. L'on se demande si dans un pays où les pouvoirs sont concentrés à la présidence de la République, un responsable peut demander quoi que ce soit. Mais il semble que le président doit penser qu'il ne mérite pas encore le repos du guerrier. A moins d'une nouvelle distribution de cartes, brusque et inattendue, les choses ne changeront pas trop de ce qu'elles sont, depuis quelque temps.


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)