Algérie - A la une


Cours du pétrole
A 24 heures de la réunion informelle des producteurs de pétrole à Alger, les experts restent partagés quant à un impact immédiat du rendez-vous sur les cours du marché.Gel ou pas gel de production ' A moins de 48 heures de la tant attendue réunion informelle d'Alger, les spéculations autour d'un éventuel accord entre producteurs de pétrole continuent à aller bon train. Aux déclarations optimistes de ministres et autres responsables de pays producteurs succèdent des avis plutôt sceptiques d'analystes du marché qui ne voient se dessiner, pour leur part, aucune mesure concrète pour l'immédiat. Imperturbablement, le ministre de l'Energie, Noureddine Boutarfa, continuait, avant-hier, à marteler qu'«il n'y aura pas d'échec» de la réunion informelle de l'Opep, car tous les pays concernés sont d'accord, selon ses dires, pour stabiliser les prix.Seul doute, a-t-il tempéré lors d'une conférence de presse à Alger, les membres de l'Opep auront à choisir entre deux pistes éventuelles dans le cas où ils arriveraient à un consensus : soit ils décideront de convoquer une réunion extraordinaire séance tenante, donc dès demain, soit de renvoyer l'accord à leur prochaine réunion en novembre à Vienne. A ces déclarations optimistes du ministre de l'Energie s'ajoutent d'autres signaux positifs qui laissent espérer un éventuel accord à l'issue de la réunion de demain, même si tout le monde s'accorde à dire que les discussions y seront pour le moins ardues.Ainsi, durant toute la semaine écoulée, plusieurs informations faisaient état de rencontres entre responsables saoudiens et iraniens au siège de l'Opep à Vienne (Autriche), où l'Arabie Saoudite, le plus gros producteur de l'Organisation, aurait même affiché une certaine disponibilité à aller jusqu'à une réduction de sa production si l'Iran acceptait de son côté de geler la sienne.Un signe positif, en somme, que confortent quelque peu les propos de Noureddine Boutarfa, qui a laissé entendre que l'Arabie Saoudite envisagerait même un gel de sa production à son niveau de janvier 2016, tandis que l'Iran ne compte pas, selon lui, aller dans l'immédiat vers la concrétisation de son objectif de production de 4 millions de barils par jour. S'ajoute à tous ces éléments la récente déclaration du ministre russe de l'Energie, Alexander Novak, qui, tout en écartant la possibilité d'une réduction de l'offre «pour le moment», n'a pas manqué d'affirmer qu'il y avait bel et bien des propositions dans le sens d'un accord de gel des niveaux de production.Quoi qu'il en soit, ces multiples anticipations, qui laissent augurer au moins l'amorce d'un processus effectif de stabilisation du marché à l'issue de la réunion d'Alger, ne semblent pas suffire en définitive à rassurer les marchés, ces derniers donnant plutôt l'impression d'attendre et voir venir. La tendance générale reste ainsi à la prudence et à l'expectative, d'autant que les analystes du marché parient pour la plupart sur l'absence de décision concrète avant au moins une prochaine réunion officielle de l'Opep.«Les chances que l'Opep trouve un accord cette année semblent plus élevées qu'auparavant, mais ce sera probablement lors de sa réunion du 30 novembre», avancent ainsi les analystes de JBC Energy. Et de spéculer encore plus ouvertement : «Si les prix du pétrole tombaient sous les 40 dollars pour trois ou quatre semaines, les têtes d'affiche que sont l'Arabie Saoudite, l'Iran et la Russie trouveraient probablement un terrain d'entente.»
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)