DÉCÈS D'UN DÉLINQUANT DANS UN COMMISSARIAT à ANNABA

Comme beaucoup de délinquants habitués à rèder autour des agences postales lors du paiement des pensions de retraite, un homme de 40 ans, multirécidiviste, a jeté son dévolu sur une dame de 84 ans près de l'agence postale de la Ménadia (Annaba) pour lui arracher son sac à main contenant sa pension.Mal lui en prit car sa victime a résisté de toutes ses forces en ameutant le voisinage. Son appel de détresse a été entendu par plusieurs citoyens qui se mirent à la poursuite de l'agresseur. Ce dernier n'a pas demandé son reste et a tenté de prendre la poudre d'escampette. Il n'ira pas plus loin puisqu'après une brève course, il a été rattrapé par ses poursuivants. Qui d'un coup de poing et qui d'un coup de pied, chacun des poursuivants déversa toute sa colère sur le voleur qui s'affaissa et qui ne dut son salut qu'à l'intervention d'autres citoyens accourus entre-temps, selon des témoins oculaires. On ne sait pas qui a alerté la police et encore moins comment l'individu, laissé vivant par ses agresseurs, est décédé par la suite au commissariat du 7e arrondissement où il a été transféré.Pour apporter des clarifications sur ce décès, le chef de la Sûreté de wilaya de Annaba, le contrôleur de police Brahim Aggoun, a animé, lundi en fin d'après-midi, une conférence de presse. «Le médecin légiste a estimé que le décès n'était pas dû aux violences. Aucune trace de violence interne ou externe n'a été relevée sur le corps du décédé lors des premières constatations du médecin légiste. En attente de la conclusion finale du rapport de celui-ci, la mort serait naturelle», a indiqué le chef de la Sûreté de wilaya, précisant que le médecin de la Protection civile qui s'est rendu au commissariat du 7e arrondissement pour ausculter le mis en cause, avant sa déposition, avait affirmé que l'état de santé de ce dernier était normal. Et ce n'est que quelques instants après le départ du médecin de la Protection civile que le décès s'est produit.