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Département d'anglais de l'université d'El Tarf



Département d'anglais de l'université d'El Tarf
Cinq mois après la rentrée et à cinq mois de la fin de l'année universitaire, la situation des étudiants et enseignants du département d'anglais de l'université Chadli Bendjedid d'El Tarf n'est toujours pas réglée (voir El Watan du 21 décembre 2016).Les étudiants «rétrogradés» n'ont toujours pas rejoint leurs camarades et leurs enseignants sont menacés de sanctions s'ils les acceptent dans leurs cours. Plus kafkaïen que cela tu meurs !Petit rappel des faits. A la mi-octobre 2016, des étudiants titulaires d'une attestation de succès et d'un certificat de réinscription pour l'année 2016-2017 apprennent par voie d'affichage qu'ils sont «rétrogradés», ce qui signifie dans le langage de l'administration qui l'a employé que leur réinscription et leur attestation de succès ne sont plus valables et qu'ils doivent revenir au niveau précédent. On leur a même délivré un certificat de rétrogradation. Un fait unique dans les annales de l'enseignement supérieur.Selon les explications qui nous ont été données par les différentes parties concernées, c'est-à-dire les 9 étudiants rétrogradés, une demi-douzaine des enseignants sur la quinzaine que compte ce département et les responsables de l'administration à différents niveaux, département, faculté et vice-rectorat de la pédagogie, un fait est certain, il y a eu bidouillage des notes et des résultats de l'année précédente. Chacun l'admet, mais en cherchant à se disculper en enfonçant les autres. Un imbroglio qui donne le tournis.Au lieu du dialogue et du bons sens, l'administration a préféré la fuite en avant et la menace pour tenter d'effacer une grave dérive. Comment, en effet, convaincre qu'on n'a pas tort lorsqu'on délivre des attestations de succès en bonne et due forme pour déclarer quelques semaines plus tard qu'elles ne sont plus valables 'L'origine de cette situation invraisemblable semble être un conflit entre des enseignants et l'ancienne chef de département qui est subitement relevée le 18 septembre suite à une pétition de ces enseignants après 5 ans à la tête de cette direction. Elle avait pris soin de garder soigneusement les résultats, les PV de délibérations du 28 juin 2016, car elle découvrira un mois plus tard, le 18 octobre, que des modifications ont été apportées pour 10 étudiants parmi lesquels figurent les «rétrogradés».Rétrogradation !Les enseignants qui n'ont pas validé par leur présence et signature les résultats de l'année dernière en raison du conflit interne ont également refusé de le faire 4 mois après pour les falsifications que tout le monde admet. Malgré cela, ils ont fait l'objet de menaces de la part des responsables de l'université à tous les niveaux. Celles d'être traduit devant le conseil de discipline et renvoyés, c'est le mot employé, pour refus d'exercer une tâche pédagogique.Les étudiants «rétrogradés», quant à eux, forts, à tort ou à raison, de cette inqualifiable chienlit, en stand-by depuis la rentrée, ont saisi la justice pour faire valoir les attestations de succès et certificats d'inscription qui leur ont été délivrés. Ils ne reconnaissent pas la notification de rétrogradation qui leur a été signifiée, bien qu'ils soient menacés d'être traduits en conseil de discipline et exclus.Lundi, alors que de nouveaux responsables sont nommés à la tête de la faculté et du département d'anglais, les enseignants se plaignaient encore d'être menacés pour ne pas avoir signé en apposant la mention lue et approuvée, une notification qui les enjoint à refuser l'accès aux salles de cours à ces étudiants si ces derniers venaient à se présenter aux cours.C'est-à-dire faire le gendarme au lieu et place de l'administration qui dispose pour cela de toute une armée d'agents de sécurité. Toujours cette fuite en avant qui pousse au pourrissement.En dehors des parties concernées, tout le monde s'interroge sur le black-out du ministère sur cette affaire qui est loin d'être banale. Un black-out mis en relation avec cette permutation entre les recteurs d'El Tarf et de Khenchela qui ne s'est toujours pas effectuée depuis qu'elle a été annoncée il y a un mois par une télégramme officiel.



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