Algérie - A la une


Des acquis, mais...
La violence n'est pas un fait anodin, notamment si la victime est une femme. Cette dernière violentée verbalement, physiquement ou psychologiquement est protégée par la loi à laquelle s'ajoute une stratégie nationale mise en place depuis plus de dix ans. Toutefois, la violence continue à s'exercer au sein de la famille, dans la rue ou encore sur le lieu de travail. Ceci a amené la ministre de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Condition de la femme, Mounia Meslem, à « prendre en charge les auteurs des violences et se pencher sur les origines de ce phénomène ». Dans ce sens, la ministre a convié « les experts et les chercheurs à persévérer dans les études et les travaux de recherche afin de cerner la problématique de la violence dans notre société et permettre aux pouvoirs publics de s'appuyer sur des données scientifiques et d'arrêter des politiques nationales efficaces ». Mounia Meslem, qui intervenait à la cérémonie de remise du « prix national de lutte contre la violence faite aux femmes du point de vue juridique », organisée jeudi dernier à la Bibliothèque nationale d'El Hamma, a insisté sur la prise en charge des auteurs des violences afin « de stopper ce phénomène et éviter de le transmettre à leurs enfants ». La ministre a, devant les représentantes des deux chambres du Parlement, des représentants du Pnud, du Fnuap, de l'Unicef et du mouvement associatif, évoqué les avancées qu'a connues notre pays en matière de protection des femmes. « Les législations internationales ont traité de la violence à travers leurs différentes chartes et accords. Elles ont consacré le cadre du respect de l'homme. L'Algérie n'est pas restée en marge de cet engagement et son meilleure investissement est l'enseignement et la formation qui ont armé la femme d'outils lui permettant de lutter pour ses droits. » Les efforts de l'Algérie lui ont consacré la place de leader parmi les pays africains, arabes et méditerranéens et son expérience est sollicitée notamment depuis la mise en place de stratégies nationales relatives à la femme violentée, la femme travailleuse, la femme rurale, la personne âgée et l'adolescente. Abordant le prix national, la ministre l'a qualifié « d'acquis qui regroupe les professeurs, les chercheurs et les théologiens pour venir en aide à des personnes victimes de violences ». Dans sa deuxième édition, le prix national consacré au point de vue juridique est revenu à Boubekeur Labiode, docteur à l'Université de Djelfa. Sur les 14 travaux retenus pour cette édition, l'?uvre de cet universitaire a été récompensée au même titre que la Radio Jil FM pour son émission « Iche Toufe », deux représentants du mouvement associatif (Mohamed Ouaoua et Mohamed Hamoudi), la présidente de Nour Edoha et celle du Centre d'information et de documentation sur les droits de l'enfant et de la femme (Ciddef), pour les efforts consentis dans la lutte contre la violence faite aux femmes, dont la Journée mondiale a été célébrée hier.
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