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Des habitants craignent la pollution de leurs terres agricoles



Les habitants des villages de Châaba et Tabagart, dans la daïra d'Ouled Si Slimane, située à 50 km de la ville de Batna, tirent la sonnette d'alarme face aux risques qui menacent leurs terres agricoles.Dans une ultime correspondance adressée au ministre de l'Agriculture, ils appellent ce dernier à faire annuler un projet d'assainissement consistant à déverser les eaux usées dans l'oued qui traverse les deux localités. Dans cette même correspondance, signée par les habitants, et dont nous détenons une copie, il est clairement expliqué que l'aboutissement du projet entraînera non seulement une catastrophe écologique dans la région, mais aura aussi des conséquences graves sur la santé de la population. Il est précisé que la canalisation de l'eau potable longe le lit de l'oued et risque d'être polluée. «Il serait malheureux que tous les efforts consentis par l'Etat s'évaporent à cause de je ne sais quels desseins», nous dira Moussa Moumene, l'un des porte-parole des habitants.Les fellahs de la région ont bénéficié de l'aide de l'Etat pour l'apiculture, l'arboriculture et l'élevage. A ce titre, la nature se doit d'être protégée d'autant plus que ces deux localités sont situées en contrebas de quatre autres (Guigba, Rahbat, Talekhemt et Lemcen) qui déversent leurs eaux usées dans des affluents convergeant vers Oued Boureghda et Oued Sloudji.Ces deux derniers traversent les deux villages en question. Le maire de la commune d'Ouled Si Slimane, Ahmed Chenna, nous dira pour sa part qu'il s'agit tout simplement d'un malentendu de la part des habitants. «Je pense qu'ils n'ont pas bien compris les objectifs de notre projet. Nous les avons invités à une réunion pour les confronter avec le bureau d'études qui leur expliquera qu'il s'agit d'une nouvelle canalisation servant à déverser ces eaux usées plus loin dans la daïra de N'Gaous», affirme-t-il. Pour rappel, et lors d'une visite de travail effectuée il y a deux ans, l'ex-wali de Batna, El Houcine Mazouz, avait instruit les autorités locales pour ériger des lagons de décantation afin de préserver l'oued en question.





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