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Des terres immenses encore vierges et une minorité louée




Des terres immenses encore vierges et une minorité louée
L'agriculture algérienne présente certes de très fortes potentialités qui sont jusqu'à l'heure actuelle inexploitées et mal mises en valeur. Celle-ci constitue un secteur d'activité extrêmement important tant au niveau national qu'au niveau des populations dont un grand nombre tire ses ressources sinon sa subsistance malgré les nombreuses contraintes existant.A titre d'exemple, le statut des terres, l'aide de l'Etat, le financement des campagnes agricole, l'irrigation, le pacage et l'ouverture des points d'eau pour le bétail et autres cas. A ce thème, il faut savoir que la promotion et le développement des activités liées à l'agriculture ainsi qu'à l'élevage apparaissent comme une impérieuse nécessité pour notamment s'intégrer dans un plan d'aménagement global avec une certaine mise en place de conditions matérielles, logistiques et un encadrement.Dans les deux vastes régions de l'est algérien à savoir les zones agricoles des wilayas d'Annaba et d'El-Taref où la terre reste une richesse précieuse et principale pour des milliers d'agriculteurs qui ont vécu depuis des années dans ces régions réputées pour ses bonnes productions. Les localités de Bouteldja, Seba, Berrihanne et autres bourgades sont indique-t-on, spécialisées dans le melon, le raisin dattier et les arachides. Celles de Asfour, Drean et Besbes, elles se distinguent par leurs vergers.Chaque année, la culture saisonnière dans ces régions fertiles demeure florissante et dès le début du mois d'août, la grande campagne des pastèques, melons et raisins est satisfaisante pour les milliers de fellahs qui principalement prennent le chemin des grands marchés des villes comme Annaba, Constantine, Setif, Guelma et Alger. Dans ce chapitre il est à souligner que la location des terres agricoles a été dernièrement dénoncée par plusieurs agriculteurs qui en veulent à leurs propriétaires.Nombreux fellahs nous ont informé que les prix pratiqués varient selon la qualité de la terre et la disponibilité de l'eau. Pour un hectare non irrigué se situant loin d'une source d'eau, celui-ci est loué moins cher par rapport à un autre soit pour un montant allant de 8 000 DA à 18 000 DA. Tandis qu'une terre irriguée proche d'un barrage d'un oued ou d'une retenue collinaire vaut ajoute-t-on de 24 000 DA à 27 000 DA l'hectare.Le fruit le plus cultivé majoritairement par les agriculteurs en période d'été le pastèque et le melon pour lesquels le prix de son hectare avoisine d'après les connaisseurs les 35 000 DA alors que les frais engagés dans cette culture par les exploitants étaient paraît-il moins de 10 millions de centimes. Beaucoup d'agriculteurs ont avoué leur frustration face à une baisse de rendement, un manque de moyens, de contrôle stricte et surtout un mauvais entretien des terres agricoles dans cette riche région du pays, révèle-t-on.D'immenses terres agricoles inexploitéesLa superficie de l'Algérie est de l'ordre de 238 millions d'hectares dont de nombreuses terres sont improductives et non affectées à l'agriculture qui restent notamment des terres incultes pour une surface de 190 millions d'ha représentant 80% de la superficie du pays. Or, les terres qui sont consacrées à ce secteur vital sont de l'ordre de 40 millions d'hectares seulement, soit 17% de la superficie du territoire national.Concernant les terres des exploitations forestières et alfatières avec 3,9 et 3,2 millions d'ha représentant 1,3 % d'Algérie. C'est souligne-t-on près de 01 million d'ha considérés comme improductifs, 31 millions d'ha sont utilisés comme pacages le reste soit 8,5 % millions d'hectares constitue la Superficie agricole utile SAU. A ce sujet, il faut indiquer que la population rurale représente 41 % de la population totale dont 23 % constitue une part de la population travaillant dans le secteur agricole, soit précise-t-on 7375 000 personnes alors que la population non agricole est de 24 424 000 personnes.Certes selon les derniers chiffres du ministère de l'Agriculture, le pays n'est pas auto- suffisant et accuse chaque année un déficit important. Il importe près de 75 % de ses besoins. L'Etat malgré ses efforts et ses priorités accordés à ce secteur en lançant le PNDA, le Plan national de développement de l'agriculture qui avait bénéficié de grosses subventions, la production agricole reste encore dans le manque de moyens techniques moderne pour lutter contre l'irrigation insuffisante et l'improductivité agricole.Les exemples du secteur dont les produits laitiers et la production de pommes de terre sont plus que frappant. L'Algérie exporte pour prés de 30 millions de dollars par an des produits agricoles frais comme elle importe un trop de produits laitiers et du blé. A ce titre, il y'a lieu de signaler que le secteur d'agriculture connaît actuellement beaucoup de négligence bien constatées au vu de ses immenses terres non exploitées par des nombreux ruraux sachant que les wilayas de Annaba et d'El-Taref possèdent des hectares agricoles toujours abandonnées et vierges encore.Ainsi la seconde ville possédant une superficie globale de 289 165 ha qui sont des terres non agricoles et le reste soit une surface de 167 688 ha représentant en majorité des terres vierges avec un taux de 59 % de forêts et 82 000 ha de terres agricoles 29 % dont 12 % de la superficie globale demeurent inexploitées, a-t-on appris auprès des services de l'agriculture. C'est une très grande partie de la superficie de la wilaya qui subit chaque année des inondations causées en particulier par des fortes pluies et cela se répercute sur la saison agricole, précise-t-on.Notons qu'à cause des conditions météorologiques défavorables et la mauvaise gestion dans la récolte des olives dans cette région qui est réputée riche en ce produit nécessaire pour la fabrication de l'huile d'olive, les services de l'agriculture d'El-Taref font face à de nombreuses contraintes laissant ainsi plusieurs agriculteurs dans l'incapacité de relancer cette importante récolte qui est l'olive répartie souligne-t-on sur plus de 10 000 ha essentiellement implantés, soit 90 %, informe-t-on.Les fellahs disent que l'état de la récolte n'avait pas avancé d'un pouce et des centaines d'hectares de ce produit sont d'ores et déjà dans une situation de perte pure où cela entraîne une hausse du prix ainsi qu'une remarquable rareté de l'huile d'olive, révèle-t-on.
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