Algérie - Revue de Presse

Diplomates algériens enlevés au Mali : Les négociations avancent


Les négociations pour la libération des sept diplomates algériens enlevés le 5 avril dernier à Gao (nord du Mali) «avancent», a laissé entendre, hier dimanche, un porte-parole du groupe de terroristes qui les a kidnappés.

Le porte-parole du Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'Ouest (Mujao), groupe islamiste armé présent dans le nord du Mali, a précisé que le Mujao a reçu des médicaments pour un des otages algériens, affirmant que ‘'les négociations pour la libération des sept otages algériens entre ses mains avancent''. «Nous avons accepté des médicaments pour un des otages algériens. Il a reçu les médicaments contre le diabète. Maintenant, les négociations avancent», a affirmé Adnan Abu Walid Sahraoui. «C'est pour ça que nous avons accepté les médicaments», affirme le nouveau message du Mujao. La reprise des négociations pour la libération des sept diplomates algériens, dont le consul de Gao, avait été annoncée mardi dernier par le Mujao, qui les a enlevés du siège du consulat le 5 avril dernier dans la foulée de la chute des villes du nord du Mali. «Nous annonçons la reprise des négociations sur le sort des étrangers», deux Espagnols et une Italienne, «et des Algériens que les moujahidine gardent toujours», affirmait dans un communiqué Adnan Abu Walid Sahraoui. «Des intermédiaires sont venus, nous avons parlé et nous allons encore parler», ajoute-t-il. Le Mujao, également auteur de l'enlèvement des trois humanitaires du camp de réfugiés sahraouis près de Tindouf, avait réclamé 30 millions d'euros pour libérer les deux femmes, une Italienne et une Espagnole, tous trois enlevés fin octobre 2011. Pour les sept diplomates algériens, le Mujao, une dissidence d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), organisation à laquelle il est cependant allié, réclame 15 millions d'euros pour leur libération. Le Mujao est, par ailleurs, responsable de l'attentat terroriste qui avait visé en avril le siège du groupement de la gendarmerie nationale de Tamanrasset. La reprise des discussions pour la libération des diplomates algériens augure d'une issue positive à cet enlèvement, l'Algérie a à maintes reprises fait état de sa conviction que les choses s'orientaient vers la bonne direction.

Par ailleurs, les chefs d'état-major des pays membres de la Cédéao, allant à contre sens des décisions de l'ONU de ne pas soutenir une intervention militaire, envisagent de déployer une force militaire au Mali pour combattre les rebelles touareg et les islamistes armés qui contrôlent le nord du pays. Cette force militaire devrait compter près de 3.300 éléments, ont annoncé samedi à Abidjan des chefs militaires de la région.

«L'effectif que nous avons estimé pour cette opération est de 3.270 hommes», a déclaré devant la presse le général Soumaïla Bakayoko, chef de l'armée ivoirienne. Les «gros effectifs» seront «fournis par le Nigeria, le Sénégal, le Niger» mais «tout le monde participera, y compris la Côte d'Ivoire», a-t-il ajouté. Il intervenait à l'issue d'une réunion de plusieurs chefs d'état-major de pays de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao), actuellement présidée par la Côte d'Ivoire, sur la force d'intervention que la région prévoit d'envoyer au Mali. «Dès la semaine prochaine», des éléments de l'état-major de la Cédéao «iront à Bamako travailler avec leurs camarades de l'armée du Mali pour voir les modalités pratiques» de l'envoi de la force, a ajouté le général Bakayoko. Mais, il n'y aura de recours à la force qu'»en dernier ressort, après épuisement de toutes les voies de dialogue», avait-il insisté. De son côté, le président burkinabé Blaise Compaoré, médiateur de la Cédéao, a engagé des discussions avec la rébellion touareg et devrait recevoir lundi le groupe islamiste Ansar Eddine. Médiateur de la Cédéao, «le président Compaoré doit recevoir demain lundi» la délégation arrivée vendredi. A la veille de cette première rencontre, le ministre burkinabé des Affaires étrangères, Djibrill Bassolé, a reçu dimanche les six représentants d'Ansar Eddine, pour des «discussions préliminaires», selon l'expression de M. Bassolé. Enfin, le Premier ministre malien, Modibo Diarra, continuait dimanche à Nouakchott ses pérégrinations régionales pour informer les pays riverains des attentes des autorités maliennes quant à la lutte et l'éradication de groupes armés dans le nord du pays.



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