Algérie - Douaouda

DOUAOUDA- ville et Douaouda-Marine




D'où vient l'origine du nom DOUAOUDA ? La légende raconte qu'un marabout nommé SIDI DOUADI, avait soigné une jument avec des herbes cueillies sur la colline dominant l'actuelle DOUAOUDA.
DOUA en arabe = remède et OUDA = jument ou DOUAOUDA = remède de la jument

La situation de DOUAOUDA est telle, que pour y accéder, il y avait cinq possibilités. La première vient d'ALGER après avoir traversé tous les villages à savoir GUYOTVILLE, STAOUËLI, ZERALDA où après avoir dépassé le pont du Mazafran, la route se scinde en deux : vers le coteau où il y a un embranchement vers BOUFARIK et l'autre voie qui mène vers DOUAOUDA - MARINE. De là part un autre embranchement pour DOUAOUDA - VILLE, une autre voie vient de FOUKA - VILLE, avec une quatrième qui arrive de KOLEA via STE MAURICE. Et enfin la cinquième voie : " La Grande Bleue ".

Comme si j'étais le principal acteur, je vais vous décrire MON VILLAGE, comme me l'ont enseigné mes grands-parents, lorsqu'ils vinrent, avec leurs parents, défricher cette contrée hostile et inhospitalière, pour en faire une contrée riche et prospère.

Ils libérèrent et asséchèrent les marécages environnants de la plaine de la MITIDJA, retournant cette terre, enlevant lentisques, broussailles, églantiers, racines diverses, pour modeler et faire une noble terre...
Au début, ils plantèrent des vignes, des orangeraies... et par la suite, des maraîchages : champs de tomates, pommes de terre, haricots, poivrons, piments, aubergines, courgettes, melons et j'en passe...

Je disais au début de mon récit " mes grands-parents " mais ils n'étaient pas seuls. Parlons plutôt de nos grands et arrières grands-parents, tous issus de différentes nationalités, pas de races. Ils étaient maltais, mahonnais, italiens, espagnols, mais il y avait aussi des descendants de régions françaises. A savoir alsaciens, lorrains, bretons, auvergnats, basques, provençaux, occitans, francs-comtois, etc... Des pionnières et pionniers qui ont su par leurs mains habiles et rugueuses se faire une place au soleil... C'était de rudes travailleurs et travailleuses, car je ne veux pas oublier ces femmes qui étaient sûrement aussi robustes que nos " mâles ancêtres ". Je suis fier aujourd'hui d'avoir appartenu à ces générations que le travail, la misère et le climat n'épargnaient pas...

En empruntant, par la pensée, la cinquième voie qui menait à mon village natal, je revois mes arrières grands-parents, venus d'Ischia, région de Naples... en balancelle (petit voilier). Celui-ci vint mouiller dans la baie naturelle de SIDI-FERRUCH, berceau et haut lieu du débarquement en Algérie.

Je rêve. Je suis en 1830 - 1840. Je rêve de toi DOUAOUDA et depuis ce voilier, je t'aperçois, majestueuse, effrontée, espiègle... Je ne peux détourner mon regard de cet immense et remarquable panorama qui s'offre à moi. Un point de vue imprenable. Aussi prenant que la basilique de Notre Dame d'Afrique surplombant ALGER.

Je rêve encore et encore... car paraît-il, depuis notre départ, tout a changé... On aperçoit plus les palmiers qui jouxtaient la magnifique mairie et la salle des fêtes attenante.

A présent, la balancelle s'immobilise, les vagues viennent mourir sur les dunes et caresser les premiers contreforts de " LA CÔTE MERVEILLE ". Oui, pour moi " MERVEILLE " non " VERMEILLE ". La barque vient d'accoster sur le sable fin. A l'arrière plan, à gauche, on devine la forêt de MAHELMA et tout là-haut, la " Maison du Bon Dieu " noyée dans la verdure de la forêt de SAINT-FERDINAND.

Situation géographique

A 37 km à l'ouest d'ALGER et à 110 m au-dessus du niveau de la mer, donc juché sur un promontoire, DOUAOUDA offrait un panorama que beaucoup enviaient.
Pour y accéder, en arrivant d'ALGER, on traversait successivement les localités de SAINT- EUGÈNE, DEUX-MOULINS, POINTE-PESCADE, BAINS-ROMAINS, SAINT-CLOUD, GUYOTVILLE, STAOUËLI, ZERALDA sur la RN 11.
Après le pont du MAZAFRAN, nous nous trouvions à un carrefour où la RN 11 continuait sur DOUAOUDA - MARINE et à gauche, nous prenions la D57 qui menait à la capitale administrative; mais uste après ce carrefour, à environ 500 m, il y avait une bifurcation qui menait à BOUFARIK, CHEBLI, QUATRE CHEMINS, etc. C'était la D 12. Nous nous acheminions donc vers la " capitale du SAHEL ". Un autre carrefour indiquait DOUAOUDA: 0,500 km, KOLEA: 5 km, à droite DOUAOUDA - MARINE: 3 km et CASTIGLIONE: 12 km (aujourd'hui BOU-ISMAEL, comme nous l'appelions nous aussi). Après avoir traversé DOUAOUDA - VILLE, la D 57 continuait sur KOLEA et ses environs. 500 m à la sortie de DOUAOUDA, une autre bifurcation menait vers FOUKA - VILLE, par la D126. Elle indiquait FOUKA - VILLE 4 km.

Les femmes et hommes qui ont honoré DOUAOUDA

Par son imposante stature, je commence par lui, si le livre des Records avait existé, je pense que DOUAOUDA aurait été à l'honneur!
et oui, MICHETTE, et oui MIMI, c'est de votre papa que je parle avec au moins son mètre quatre-vingt de haut et ses peut-être deux cents kg. C'était René MERLO.
Les dames: ROUSSEAU, Louisette WEISS, Titi DELRIU, GINER, et Claudette MULET (cousine de Francette MENDOZA) avec ses talents de poétesse...
Les messieurs: le caricaturiste Charles BROUTY, Maurice BROUTY (mots croisés sur la Dépêche d'ALGER), les gardes champêtres BERNET (j'en avais une peur bleue), VIDAL, MIMOUN. Plus proche de nous: Robert ALLEMAND, chef adjoint à l'hôpital Michel Lévy à Marseille.
Les institutrices et instituteurs: LEBRUN, LABRECHE, MAILLET (si en ce temps jadis il avait existé " de ne pas traumatiser les enfants ", il en était un qui ne se gênait pas!), SOLERA, MORLA, GANTCHOULA.
Les maires: DELRIU, HORTAL et MERCADAL.
Les peintres célèbres: VAN GOGH NATIONAUX ", Mme et M. ROUSSEAU, notre curé POUZACHE, puis GENOU.
Les militaires: le pilote Jammes ALVADO, Robert ALLEMAND, capitaine, Paul HORTAL, capitaine territorial ; les paras Lucien MESQUIDA, Pierre SASSO (votre serviteur).
L'orchestre Félicien HALLER, Constant ALVADO.
" Notre Thierry ROLAND National " : Christian ALVADO.
Ce n'est pas si mal pour un petit village comme DOUAOUDA!
Mais pour ne pas être chauvin, le sexe (dit) fort l'emporte! Juste aujourd'hui. Et pour ne pas oublier ceux qui nous ont quittés.

Promenons-nous !

Dès 1831, DOUAOUDA a été l'un des premiers villages (avec DELY - IBRAHIM, MOUZAIAVILLE, etc.)
Avec ses rues bien au carré et très propres: pas un papier qui traînait, pas de mégot, pas de tag, ou si, peut-être à l'école, les marelles! hein les filles, car les garçons jouaient aux billes - lorsqu'ils en avaient - ou aux noyaux d'abricots-, sa place en quinconce, ses arbres bien taillés où ficus, micocouliers... donnaient l'ombre nécessaire et faisait la fierté des citoyens, ses façades de maison toujours nettes, à l'inverse de ce que nous voyons ici.
Le lavoir jouxtait le marabout et le café maure, et les escaliers que j'ai connus, menaient aux douars aux communaux, au cimetière européen et vers ZERALDA. Ces escaliers, où mes chaussures à clous, les godillots comme on les appelait, faisaient office de " rollers " (ou comme disent nos cousins Québécois: les patins à roues alignées).
Vers le village, on retrouvait, derrière le marabout, le stade et le boulodrome, puis, on montait vers la chambre de " dissécation " des oranges, on arrivait au presbytère et à la mairie, à droite, les écoles, à gauche; la grand'place, les cafés COLEU et GINER, en remontant vers l'église; et on arrivait enfin au monument historique de DOUAOUDA: le monument aux Morts, avec ses deux palmiers et le socle surmonté du " Lion de l'Atlas " qui... après que le fameux vent de l'histoire... m'a fait penser: " il était beau et fort, le défenseur de l'Afrique du Nord! mais devenant celui de l'Atlas, gisant au Mazafran, il n'est plus pour nous hélas! qu'un souvenir d'un heureux temps... "
Il en a vu passer des cérémonies religieuses, baptêmes, communions, mariages, processions, mais aussi des deuils... Mais n'oublions surtout pas dans son linceul, ceux des deux guerres mondiales, ceux qui sont morts pour un même idéal: LA PATRIE. LA France.
L'église aussi, toute proche, sous le regard serein et tendre de la Sainte Patronne, dont je ne me souviens plus du nom, a officié toutes ces cérémonies.
Mais hélas! tous n'ont pas eu la même chance que leurs aînés, de franchir ce lieu saint une dernière fois, pour retrouver leur prochain!
(à suivre)
" (SUITE DU N°87 PAR PIERRE SASSO - 15, RUE FOMBERNIER - 31620 BOULOC)

Le Saint Patron de DOUAOUDA était SAINT FRANCOIS D'ASSISE.

De la situation de DOUAOUDA, je voulais seulement rajouter, que ces deux villages Ville et Marine, se situaient exactement entre le CHENOUA, d'une part à l'ouest et SIDI-FERRUCH à l'est, et toujours à l'est, en bordure du Mazafran et la plaine du fer à Cheval plantée de vignes. Au sud, par le domaine Brossette et la forêt domaniale, allant jusqu'à KOLEA.

Domaines - Fermes
Dès la colonisation, quelques familles obtinrent des concessions de terre qu'il fallait défricher et mettre en culture. DOUAOUDA était constitué essentielle-ment de quelques domaines agricoles : "cultures maraîchères plus vignes ".
Le domaine JOURDAN, ex ferme des Autruches, le domaine GRELLET, ex ferme MULLER, le domaine RATEL, ex HERLLING, le domaine HORTAL, la ferme DUCHON.
La majorité était des petits exploitants de 5, 10 ou 15 ha, soit des communaux, soit des métayers. On employait, comme chez mes parents, entre 30 et 40 ouvriers par an, soit du village, soit de ROUINA, CARNOT, CHERCHELL et aussi des Guiblis (Berbères nomades).

Principales cultures
Nous cultivions des pommes de terre, plants conditionnés et certifiés, venant de St Pol de Léon (Finistère), à savoir : variétés " Etoile du Léon " et Kerpondy, ainsi que des tomates, d'ailleurs, on nous surnommait " les tomateros " (pas les toreros !).
Juste après la guerre, vu que cela prenait de l'ampleur, vint l'idée de la réalisation d'une " station de " pompage sur le Mazafran, au lieu dit " Les Oliviers ", tout près du terrain de Mr Joseph MESQUIDA.
Le terrain, qui jouxtait le Mazafran, appartenait à Mr Yves JOURDAN, qui l'offrit gracieusement pour la création de la station. Cela permit d'irriguer quelques 600 ha, avec un débit, pour les trois pompes, de 300 m3/heure, et ce, acheminés à 110 m du niveau de la mer. II fallait le faire ! Le gouvernement en place après l'indépendance de l'Algérie, a détourné cette eau, élément vital pour les besoins de la population d'ALGER, qui passait de 500 000 âmes, en juin 1962, à plus de 2 000 000, voire plus !

Economie - débouchés
En plus des pommes de terre et des tomates expédiées à ALGER, mais aussi à Paris, nous exploitions des poivrons, aubergines, haricots, choux-fleurs et artichauts. Mais bien avant, il y avait le blé et le raisin Chasselas.
Les magasins d'expédition : MERLO, MARTINEZ, DELOUCHE, LOUCHON, MERCADAL et la fameuse FATMA qui employait jusqu'à 200 personnes. Deux camionneurs faisaient la navette DOUAOUDA - ALGER : Norbert HALLER et Vincent GINER. Une usine de conditionnement de volailles appartenant à Mr JAQUEMOND, à l'entrée du village ouest, qui se prénommait OVAL - Organisation Volaillère du Littoral.

12 mai 1962 : La débâcle sur notre village Hélàs ! nos activités maraîchères et celle de la vigne, devaient cesser ce fameux samedi du 12 mai 1962... Oh ! oui, je me rappelle... je crois avoir eu la plus grande peur de ma vie.

Pourtant, en octobre 1960, je venais d'être libéré de mes obligations militaires ! Mais cette journée du 12 mai 1962, il y eut vraiment un séisme sur DOUAOUDA. Alors que nous étions environ 300 européens habitant DOUAOUDA, déferla sur le village, une vague d'individus - environ 5000 - avec fourches, pelles, pioches, haches, machettes...
Et notre pauvre armée démunie qui observait depuis les camions dans les-quels elle s'était réfugiée...
Et nous, calfeutrés dans nos maisons, avec cette température estivale.., nous attendions notre sort... bon ou mauvais ! Te rappelles-tu, mon ami CHARDOUGUI, tu étais avec moi et tu tremblais de tous tes membres, les mains dans les poches, comme si tu voulais te résigner Assassinats, enlèvements, disparitions ont suivi ce 12 mai : Robert PEREZ, Mme HORTAL... sur DOUAOUDA, BOUFARIK, le MAZAFRAN et dans bien d'autres lieux... Il fallait partir !
La valise ou le cercueil était le leitmotiv !!!

L'Exode
Alors, je suis parti. Nous avons atterri avec d'autres membres de ma famille, à l'aéroport de Toulouse - Blagnac, avec en face de nous des gens hostiles qui disaient haut et fort " ici, vous n'êtes pas chez vous... " et tellement de mots méchants qui résonnent encore à mes oreilles " sales Pieds-Noirs, sales colonialistes,...
Il n'y avait pas pour nous, et il n'y en a toujours pas, de loi qui nous protégeait contre le racisme franco-français, le sectarisme ! Pas plus que de psychologues pour nous aider...
(à suivre)

****

SUITE DU N°88 PAR PIERRE SASSO - 15, RUE FOMBERNIER - 31620 BOULOC)
N.D.L.R.

Les Colons d'Algérie !!!

Avant ce 12 mai 1962, où ce tsunami nous a engloutis, cette agriculture florissante était faite de cultures maraîchères, irriguées par la source de vie - oasis en plein désert - qu'était l'eau du Mazafran, qui en fonction du courant de la mer, l'oued étant plus bas, ramenait le sel.
Au retour de la guerre 39/45, car mon frère Archange SASSO l'a faite celle-là ! fut fondée une coopérative de 21 adhérents : BRETON, BROCOLI, CAMELIO président, Mme CHATAIN de FOUKA-VILLE, Dl MEGLIO, ERRERA, GANNAY, GRELLET, GUARDIOLA, IZZO secrétaire, LEDONNE, LUCCI, MERCADAL maire, MERLO, MIELE, PELLERIN de FOUKA-VILLE, PERES, RONCALO, SALERNO, et mon père Georges SASSO.
La station équipée coûtait 17 000 000 d'anciens francs : 3 moteurs de 80 CV, 1 de 100 CV, un débit de 350 m3/heure pour l'irrigation de 600 ha. Aussi pour que ce projet prenne corps, en novembre 1945, chaque adhérent a versé 800 000 anciens francs (1220€).
Pas de tractopelle pour faire les tranchées, les bras et la sueur !
Une affaire de grande envergure puisqu'elle donnait du travail à un grand nombre d'ouvriers agricoles, en dehors des 50 que mon père employait à temps complet.
Des équipements supplémentaires sont venus enrichir ce patrimoine très conséquent, évalué en 1962, à plus de 500 000 000 d'anciens francs.
La station de pompage n'a pas été détruite par les rebelles et pour cause... comme les pipeline du pétrole saharien d'ailleurs, puisqu'un sinistre personnage avait recommandé de les laisser intacts car ils serviraient par la suite...
Par contre la sécurité et la vie des français d'Algérie, il n'en avait que faire... Cette source de vie permettait une grande
récolte de légumes, qui étaient acheminés vers les Halles d'ALGER, par les transporteurs de DOUAOUDA : HALLER et GINER, mais exportés également vers PANAME (dame).
Les stations d'emballage : coopérative FATNA, 200 employés sous la houlette de Yves ALVADO et DELOUCHE, LOUCHON, MERLO, MERCADAL et à GUYOTVILLE : SASSO, SCOTI ; à BOUFARIK : BEN SAID, GOTVALLES.
Certains avaient la chance de vendre sur pied : 20 centimes le pied avec le devoir, suivant le cahier des charges, jusqu'au dernier fruit de tomate, d'irriguer, d'attacher, d'ébourgeonner... A la fin, une fois tout payé : labour, semence, irrigation, travaux d'entretien, matériel, fumier, engrais et employés, il ne restait pas grand-chose. Ne pas oublier, que nous payions l'eau et les deux salariés affectés à la station : le 1er, le facteur MOLTO (qui ne passait pas tous les jours pour réserver les mains d'eau). L'on appelait main d'eau, ce qui passait dans un tuyau de 10 cm de diamètre et à tour de rôle, les adhérents se répartissaient l'irrigation : 10 les jours pairs et 10 les jours impairs. L'arrosage se faisait même la nuit avec les lampes tempête.
Le second facteur fut, jusqu'en 1962, Laurent PIZZO mais pour la mise en marche des pompes, l'emploi avait été réservé depuis 1945, à André GOMEZ, après Roger JAQUEMOND.
Les frais de dessalage avait nécessité l'a-chat d'une machine spéciale.
La saison prenait fin vers le 30 juin, après la cueillette des pommes de terre se faisaient fin mars, mais semés en octobre - novembre ; les premières tomates début avril, semées en semis sous châssis mi-décembre. Les dernières tomates se ter-minaient en conserve (je me souviens des mouches qui nous piquaient car elles étaient friandes de la pulpe de tomate).
Début juillet : grand labour - avec les entreprises BOTELLA de BLIDA et PRIEUR de CASTIGLIONE - après avoir enlevé les " guirlandes " ou tomates sèches, qui étaient brûlées pour ne pas donner de champignons dans la terre, piquets,
roseaux, etc...
Dès les labours terminés, pour ne pas avoir ce champignon, on injectait dans la terre du Fumigan à base de pétrole pour tuer courtilières et autres nuisibles.
C'était le moment de repos très attendu qui nous permettait à Archange et moi de " suivre " le tour de France. En plus des Impanis, Couvreur, Robic, Bekaert, Bobet, les frères Lazaridès, Bartali, Coppi, Magni, Laurédi, Manzanèque et j'en passe, il y avait " Nos Nationaux " : Olivès, Zélasco, Soler, Kébaïli, mais aussi Zaâf " le chevalier sans peur et sans reproche "...
C'était le bon temps !
Puis deux ou trois jours à la Mare Nostrum... et l'on reprenait " la terre " en repiquant : tomates de St Michel, fin juillet et récoltées début septembre ; provision de fumier de mouton venant du sud, diss pour faire les paillassons, roseaux, piquets de tomates.
Début octobre, après avoir été aux quais d'ALGER, rechercher les plants certifiés de pommes de terre étoile du Léon et Kerpondy, venant des producteurs de St Pol de léon - Finistère, ils étaient mis en clayettes pour germer... et l'on repartait ainsi jusqu'à Noël, avec : choux-fleurs, artichauts, patates douces...

Ah ! ces fêtes de Noël ! Quelle ferveur chez nous italiens, espagnols, maltais, mahonnais...
J'adorais voir papa faire la bouillabaisse pour cette fête, ou maman qui nous régalait avec les djindes pour le carnaval, les crêpes pour la chandeleur, les mounas pour Pâques,...
Ce temps reste gravé dans ma mémoire et mon palais seulement à son évocation. J'oubliais : les grillades de poulpes au bord de la mer, sur du bois que la mer rejetait, les arapèdes...

Nous pensions aussi à la terre qui nous faisait vivre, aussi nous rapportions des algues qui servaient à la conservation des pommes de terre pour l'hiver.

Travail très dur et joies simples des colons d'Algérie.





c'est un trés Gd plaisir que je vois et entend des gents parle sur ma ville natale ou mes parents habite tjr .douaouda à connu bq de changement . bref mercie pour tous que vous avez dit sur douaouda .et croiyer moi jai versser des larmes en laison votre texte .je suis un enfant de douaouda née 1969. douaouda je t'aimes je suis t'on enfants
elkheir abd - douaouda, Algérie

03/06/2013 - 99022

Commentaires

js une douaoudienne ki aime et adors douaouad js nee la bas .je vous remercie pour ce jolie recit ....lhistoir reste histoir et k dieu nous pardon.
cherifi saleha - agent immobilier - douaouda marine, Algérie

04/10/2011 - 20255

Commentaires

trés émue par votre réçit il se trouve que nous partageons le mm Amour pour ce pays, qui malheureusement n'a que trop souffert. Cependant je voudrais apporter un peu d'eau à votre moulin et vous informer que Douaouda est l'un des trés rare village qui a gardé son cachet colonial. Si toutefois vous voulez quelques photos je peux les faire pour vous et vous les expédier, celle de l'église qui est une petite bibliothèque trés charmante et bien entretenue. Voilà un petit rayon de soleil que je vous envoie par cette bonne nouvelle. Et...vous êtes le bienvenue, je partage votre déchirement et votre douleur, les gueres hélas c moche trés moche.
Mina - retraitée - Douéra, Algérie

21/01/2011 - 10499

Commentaires

mercie pour tous que vous avez dit sur douaouda .et croiyer moi jai versser des larmes en laison votre texte .je suis un enfant de douaouda partie de la troisiemmes generation .aujourdhui je suis aletranger que je reside ,je me suis jamais sante aussi pres de mon village de puis que je lue votre texte .tous se que tu raconte ils m,en dija dit mes parents si la verite.mon grand pere il travailler toute ca vie laterre chez eurtale meme nous les petie enfants pendant les vacances d,ete en est tout content le matin si larecolte tous genre de legumes et lapres midi si la mere en traverssant la ferme du jourdant cete telement beau que je loublierai jamais .et puis avous je vous remercerie jamais asser se que vous avez dit sur mon douaouda ...benghalem
mouhamed - indipendant - lausanne
29/09/2009 - 4277

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