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"Elle répond aux normes internationales"



La ministre de l'éducation a écarté tout manque dans l'encadrement en expliquant que le problème est dû à l'absence des enseignants.Ce n'est pas une décision anarchique. La réduction des vacances scolaires d'hiver a été bien étudiée. C'est ce qu'a soutenu la ministre de l'Education nationale, Nouria Benghebrit en marge d'une session consacrée aux questions orales tenue jeudi dernier au Sénat. «La décision portant réduction des vacances d'hiver de 15 à 10 jours répond à des critères internationaux», a-t-elle affirmé. En réponse aux mauvaises langues, la ministre a assuré que cette question a fait l'objet d'étude. «Les vacances d'hiver n'ont pas été écourtées de manière anarchique, mais sur la base d'une étude comparative entre l'Algérie et d'autres pays afin d'adapter les vacances scolaires aux critères internationaux», a-t-elle certifié. La ministre compte aller plus loin dans sa réforme de l'école. Elle a annoncé le lancement début janvier à Biskra, d'une stratégie nationale de traitement pédagogique qui a pour objectif «la maîtrise de la langue d'enseignement, soit l'arabe et les matières de mathématiques et de français». Sur le problème du manque d'enseignants, Nouria Benghebrit a écarté cette information. «Il n'y a pas de manque en matière d'encadrement pédagogique», a-t-elle indiqué en réponse à la question d'un membre du Conseil de la nation. Selon l'hôte des sénateurs, «le problème qui se posait pour ce secteur était l'absence d'enseignants pour des périodes ne dépassant pas deux semaines, en recourant aux arrêts pour maladie». Elle a expliqué que le ministère de l'Education nationale «ne peut, en vertu du règlement en vigueur, procéder au remplacement par d'autres enseignants». «L'instabilité est due à l'absence de l'enseignant pour une courte période, dans le cas d'un arrêt pour maladie ou un congé de maternité, ainsi que pour une longue période, dans le cas d'un détachement, d'une démission ou pour cause de décès», a-t-elle encore réitéré pour dire qu'il n'y a pas de postes vacants. Pour ce qui est du deuxième cas de figure (détachement ou démission), la ministre a précisé que le traitement se fait par recours à des remplacements ou aux contractuels, rappelant que l'utilisation, cette année, du système numérique en matière de recrutement a permis de remplacer tous les postes vacants et assurer ainsi le déroulement normal de la scolarité. «Grâce à l'exploitation de la plate-forme numérique de recrutement et l'autorisation exceptionnelle accordée par la Fonction publique, pour l'exploitation des listes de réserve des candidats lauréats du concours de recrutement des enseignants, nous avons recruté 64.000 enseignants, tout en réussissant à réduire, considérablement le nombre des enseignants contractuels qui est, cette année, de 4000, au lieu de près de 40.000 ces dernières années», a-t-elle précisé. La ministre a rappelé l'importance du système informatique qui a permis de traiter le problème des arrêts de cours, outre l'exploitation optimale de l'encadrement pédagogique disponible au niveau des différentes wilayas et la rationalisation des dépenses publiques, en assurant l'accès à la plate-forme numérique aux directeurs de l'éducation, à l'administration centrale et aux inspections wilayales de la Fonction publique. Par ailleurs et concernant les partenaires sociaux consultés pour l'adaptation de la réforme de 2003, elle a indiqué que «les portes du ministère de l'Education restent ouvertes à tous les avis fondés sur des données objectives». Mme Benghebrit a réitéré son engagement à «asseoir une consultation franche et permanente avec tous les intervenants en associant les professionnels et les partenaires à la réflexion lors des différentes rencontres». Elle a rappelé, dans ce sens, les deux Conférences nationales d'évaluation de l'application de la réforme en 2014 et 2015 et auxquelles avaient pris part plus de 1000 personnalités de la société civile et des membres de la famille éducative et les différents partenaires présents aux ateliers thématiques. Invité à s'expliquer sur le contenu de la convention signée avec le ministère français de l'Education, elle a souligné que la coopération avec les pays étrangers encadrait les échanges entre les pays en matière d'expérience, de formation et de recherche. Mme Benghebrit a relevé que toutes les opérations programmées au titre de la coopération bilatérale s'inscrivaient dans le cadre de la poursuite de l'application du programme d'action signé le 19 juin 2013 et qui comporte le développement de projets intégrés afférents aux questions pédagogiques importantes comme l'approche par compétences et l'évaluation de la formation.


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