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en réunissant les partis de la coalition: Le message d'Ouyahia à l'opposition



en réunissant les partis de la coalition: Le message d'Ouyahia à l'opposition
Le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, a réuni, avant-hier, les présidents des partis de la coalition gouvernementale.
En plus de l'ordre du jour, à savoir la préparation de la présentation du plan d'action du gouvernement devant l'APN ce dimanche, Ahmed Ouyahia a voulu passer un message à l'opposition. « Il nous a dit qu'il a convoqué cette rencontre pour leur (l'opposition, NDLR) démontrer que nous aussi, on se réunit et on est uni », nous a confié une source qui a participé à la réunion. Ainsi, le patron du RND donne un contenu à une réplique donnée il y a quelques années à l'opposition qui claironnait sur la division du pouvoir en clan qui s'entredéchire. «Pour le malheur de l'opposition, le pouvoir est uni », avait-il alors lancé. Après des années de navigation à vue, le pouvoir se soucie désormais de son image. Avant-hier donc, il a voulu donner la démonstration d'une telle union. « C'est une réponse à ceux qui concluent qu'il y a une guerre de clan au sommet », estime notre source. Ouyahia veut signifier qu'il n'y a ni guerre ni clans. En effet, les différentes formations politiques, à qui on prêtait une appartenance à tel ou tel clan, étaient toutes réunies autour du locataire du Palais du Dr Saâdane. Il s'agit du secrétaire général du FLN, Djamel Ould Abbès, du représentant du RND, Seddik Chihab, du président de TAJ Amar Ghoul et de celui du MPA, Amara Benyounès. Les chefs des groupes parlementaires de ces quatre formations ont également pris part à la rencontre. «Ouyahia a insisté sur le devoir de solidarité entre les partis de la coalition. Il a dit que son message fort est de dire qu'on est là», a précisé notre source. Le message s'adresse en premier lieu aux islamistes qui multiplient les initiatives en vue de réaliser leur union sacrée. Même si l'opposition n'est plus celle d'il y a deux ans, lorsque tous les courants étaient rassemblés autour de l'Instance de suivi et de concertation de l'opposition (ICSO), et parlait d'une même voix, la réunion d'Ouyahia avec les partis de la coalition peut avoir l'effet d'un couteau dans le dos de cette opposition. Elle voit, malgré elle, contre le pouvoir s'unit et même se « reconstitue » au moment où elle se disperse inéluctablement. Amara Benyounès, le président du MPA, a certainement douté de la place de son parti au sein de la coalition dans le sillage de l'affaire Messaoud Benagoun. Nommé ministre du Tourisme dans le cadre du remaniement ministériel le 25 mai dernier, ce dernier sera éjecté 48 heures seulement plus tard du gouvernement, comme un malfrat. Certaines voix avaient crié alors à la trahison d'Amara Benyounès, alors qu'Ouyahia lui-même avait évoqué un abus de confiance. Avec sa convocation à la réunion présidée par le Premier ministre, le doute est définitivement dissipé. Aussi, le patron de l'Exécutif ne compte pas s'arrêter en si bon chemin, lui qui a tenté de relancer en juin 2015 l'alliance présidentielle. Bien au contraire, d'autres réunions du même genre sont attendues. Et les partis qui soutiennent le chef de l'état sont conviés à se signaler pour rejoindre le train en marche.
Isoler l'opposition
Le pouvoir qui compte donc « isoler» l'opposition veut aussi lui livrer une autre bataille sur le plan de la communication, notamment sur les réseaux sociaux, où les partis islamistes notamment et les démocrates sont constamment présents. Les partis au pouvoir qui ont déserté ces espaces sont appelés à les conquérir afin de soigner leur image. Précision de taille : notre source a indiqué que le Premier ministre n'a en aucun cas évoqué l'article 102 de la constitution qui parle de la vacance du poste du président de la République ni de l'élection présidentielle anticipée à laquelle appellent certains acteurs politiques. Pour Ouyahia, tout commencera ce dimanche avec la présentation du plan d'action du gouvernement devant les députés. Il a demandé à ses invités un appui franc et sans réserve. En plus de la majorité parlementaire, le gouvernement Ouyahia a également le soutien des organisations patronales et de l'UGTA. Le FCE, l'organisation patronale la plus puissante, a déjà affiché son soutien au plan d'action du gouvernement.
Mais l'offensive des partisans de Bouteflika ne s'arrêtera pas là. Une rencontre nationale autour de la thématique de la Réconciliation nationale et la concorde civile sera organisée le 21 du mois courant à Ghardaia, à l'initiative de la Coordination nationale des associations de soutien au programme du président de la République, a annoncé l'APS, en citant le cabinet de la wilaya.
Cette rencontre, qui coïncidera avec la célébration de la Journée internationale de la paix ayant pour thème : « Ensemble pour la paix : Respect, dignité et sécurité pour tous », vise, selon les organisateurs, à consolider et favoriser l'entente, la cohabitation sociale et le respect entre les citoyens algérien en général, et ceux de la région de Ghardaia en particulier.
L'organisation de cette manifestation s'insère également dans le cadre de la double commémoration du référendum organisé en septembre 1999 sur la loi portant
«Concorde civile » et de celui organisé en septembre 2005 portant « la charte pour la paix et la réconciliation nationale ».
Conjoncture économique: éviter la surenchère
«J'adresse aux Algériens un message d'espoir et de sérénité politique reposant sur des bases réalistes que nous aurons l'occasion d'expliquer ultérieurement» a indiqué, hier, Le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, dans une déclaration à la presse au lendemain de sa réunion avec les chefs de partis de la majorité parlementaire consacrée à l'examen des grands axes du Plan d'action du gouvernement. Soulignant que «l'Algérie jouit aujourd'hui d'une liberté d'expression rare et évolue en tant que pays en développement avec ses difficultés et ses succès sous la conduite du Président Abdelaziz Bouteflika», le Premier ministre a ajouté que «la politique éclairée tracée par le Chef de l'Etat a permis de trouver une sortie à l'impasse financière qu'a connu le pays et partant, poursuivre le processus de développement et préserver la politique sociale, la justice sociale et la solidarité nationale». Après avoir rappelé que l'Algérie a opté depuis plus de vingt ans pour le pluralisme politique et dispose aujourd'hui d'institutions élues représentatives, M.Ouyahia a souligné que «c'est l'un des rares pays dans le monde dont le parlement est composé de 35 partis politiques». Cette diversité, est une richesse pour l'Algérie, a-t-il estimé. Pour le Premier ministre, le débat politique sur la conjoncture économique difficile que traverse le pays et les tentatives d'exacerbation du climat politique s'expliquent par l'approche des échéances électorales, ajoutant que «certains saisissent l'occasion pour leurs précampagnes électorales». Evoquant le Plan d'action du gouvernement, qui sera exposé dimanche prochain devant les députés de l'Assemblée populaire nationale (APN), M.Ouyahia a affirmé que l'objectif premier de ce texte très riche est de parachever la mise en ?uvre du programme du Président Bouteflika, plébiscité par le peuple en 2014, saluant les étapes franchies sur la voie de sa concrétisation durant les trois dernières années et demi à travers le nouveau modèle de croissance approuvé en Conseil de ministres en 2016, la politique de rétablissement des équilibres financiers internes et l'orientation donnée en juin dernier par le président de la République pour promouvoir le financement non conventionnel, objet d'un projet de loi qui sera soumis à l'APN.
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