Encourager l'esprit d'entrepreneuriat

L'étude à laquelle ont participé 20 000 entreprises, dont 557 algériennes, a révélé que les entreprises qui ont introduit les TIC (téléphonie, informatique et email) ont fait preuve d'une plus grande productivité. Vu les grands défis économiques auxquels est confrontée l'Algérie et particulièrement le Sud algérien, l'Anjai (Association nationale des jeunes Algériens instruits), en collaboration avec la CGEA (Confédération générale des entreprises algériennes), a organisé pendant trois jours, à la salle de conférences de la commune de Touggourt, un colloque sur l'investissement au Sud algérien sous le slogan "Défis et horizons". Selon Saïd Boughnima, président de l'association organisatrice, le choix de ce thème est lié aux potentialités économiques dont dispose la wilaya déléguée Touggourt, aux contraintes entravant le travail des petites et moyennes entreprises locales et ce afin de permettre aux différents opérateurs économiques de débattre de leurs problèmes. Entre autres, faire avancer nos investisseurs sur le plan du commerce international et trouver des mécanismes d'accompagnement afin que ces derniers puissent entrer dans des partenariats gagnant-gagnant avec des entreprisses étrangères. Ce colloque a été ponctué de la présentation de plusieurs communications thématiques, un exposé audiovisuel sur certaines entreprises ayant réussi et des débats. Dans son intervention, Dr Youssef Djouadi, professeur à l'université d'El-Oued, préconise "la nécessité de s'orienter vers la SPA et d'encourager l'esprit d'entrepreneuriat au lieu de l'entreprise familiale".Il souligne qu'"environ 60% des entreprises algériennes sont à vocation familiale et réparties, au plan durée de vie, en trois générations : celle qui se retrouve en faillite après le décès de son fondateur (le père), celle gérée par des enfants, et le troisième type est celle gérée par des héritiers".M. Djouadi a plaidé aussi pour l'idée d'introduire les technologies des télécommunications et de l'information dans la gestion de son entreprise.L'intervenant a appuyé son avancée par une étude faite par la Banque mondiale sur l'utilisation des nouvelles technologies de l'information et de communication (TIC), en particulier l'internet à haut débit, dans la gestion de l'entreprise.Ladite étude à laquelle ont participé 20 000 entreprises, dont 557 algériennes, a révélé que les entreprises qui ont introduit les TIC (téléphonie, informatique et email) ont fait preuve d'une plus grande productivité, d'une croissance plus rapide, d'investissements plus conséquents, de la création de postes d'emploi et d'une plus grande rentabilité. Enfin, les participants à ce colloque ont supposé que la promotion et la réussite de l'investissement dans le Sud nécessite d'inculquer l'esprit d'entrepreneuriat, d'avoir recours aux TIC, d'accompagner l'investisseur, de briser tout tabou bureaucratique pouvant entraver l'opération et d'initier les acteurs économiques à la formation.Ammar Dafeur