Environnement

Arnold Schwarzenegger a procédé, hier à Oran, à la résidence El Bahia, à la signature d'un mémorandum d'entente entre l'organisation R20 (Regions of Climate Action), dont il est le fondateur, et la partie algérienne (collectivités locales, investisseurs publics et privés, industriels et société civile) pour promouvoir le traitement et la valorisation des déchets, la formation dans le domaine de l'économie verte et tout ce qui se rapporte à la sauvegarde de l'environnement de manière générale.La cérémonie s'est déroulée à l'issue d'une visite qui l'a conduit d'abord au centre d'enfouissement technique (CET) de Hassi Bounif, le plus important car étalé sur 85 ha et disposant d'une unité de récupération. Sur le site, grâce à un partenariat avec une société autrichienne, une unité de compostage utilisant les procédés les plus actuels est opérationnelle depuis mars 2016. C'est ce qui explique la présence sur place de Franziska Honsowitz, ambassadrice d'Autriche, mais pas seulement, car Arnold garde encore sa nationalité d'origine.A quelques encablures de là, à l'intérieur d'un grand ensemble immobilier privé dénommé El Ryad, situé à l'est d'Oran, mais non encore complètement achevé, l'ancien gouverneur de Californie a notamment constaté de visu l'effort qui a été fait pour le tri sélectif des déchets ménagers, une action encore au stade embryonnaire qui reste à généraliser à l'ensemble du groupement urbain.Le célèbre acteur américain est conscient de cette réalité mais il se place dans la durée. «Quand je suis venu pour la première fois en Algérie, j'étais déjà impressionné par la détermination du gouvernement algérien à aller de l'avant dans le domaine de l'environnement et, aujourd'hui, je constate que cette détermination est devenue une réalité concrète et palpable sur le terrain», a-t-il indiqué dans son allocution prononcée intégralement en anglais à l'issue de sa visite. «Ce qui se fait n'est pas juste une question de déchets ou de sauvegarde de l'environnement, c'est aussi une question d'économie car les déchets peuvent devenir une ressource quand ils sont bien pris en charge», a-t-il ajouté, selon son interprète.Schwarzenegger a rappelé ce qu'il a déclaré devant les travailleurs du CET, à savoir que ceux-ci sont «en train de développer une activité économique, de protéger les citoyens algériens, principalement leur santé car il y en a malheureusement environ 7 millions qui meurent chaque année des effets néfastes de la pollution.» Le programme de visite a concerné également le site de la future maison de l'environnement de la ville, qui aura justement pour mission de sensibiliser autour de ces questions.A propos de la diffusion de l'information, Christian Brodhag, directeur de recherche à l'Ecole supérieure des mines de Saint-Etienne (France), a présenté les actions menées par l'association Construction 21 et orientées dans le sens d'«utiliser les réseaux sociaux et les outils modernes d'internet pour diffuser les innovations en matière de construction durable».L'identification des meilleures pratiques fait partie des actions menées par cette association soutenue par le R20 et qui organise également un concours pour encourager les projets prometteurs. L'Algérie fait partie des 10 premiers pays qui ont adhéré à cette initiative et où Oran tient une place de choix. Sélectionnés à l'échelle nationale, quatre projets participeront à un concours international organisé à l'occasion de la tenue de la COP22 à Marrakech (Maroc). En attendant, c'est Arnold qui procède symboliquement à la remise des prix aux promoteurs choisis car remplissant chacun un ou plusieurs critères de l'écoconstruction ou mettant en avant des solutions innovantes.