Euro-2016 / Huitièmes de finale

La Croatie affronte le Portugal pour le premier vrai choc des huitièmes de finale de l'Euro 2016.Entre un milieu fulgurant et une attaque de feu, les deux nations vont jouer très gros. Alors que la phase de groupes de l'Euro 2016 s'est achevée, l'heure est au premier bilan pour quelques nations qui vont désormais se retrouver lors des huitièmes de finale. Après un Suisse-Pologne l'après-midi (15h), et une rencontre Pays de Galles-Irlande du Nord en fin de journée (18h), l'affiche la plus savoureuse de cette première journée sera bien entre la Croatie et le Portugal, samedi soir (20h, heure algérienne) au stade Bollaert-Delelis de Lens. La Croatie, d'abord, régale depuis le début de la compétition avec une soif de gagner et surtout, un milieu de terrain détonnant. Les Croates ont su se montrer invulnérables jusque-là, arrachant la première place de leur groupe. Avec un Perisic intenable, et même en se passant de Mandzukic et Modric, ses deux leaders, cette formation a tenu toutes ses promesses, et même davantage. Plus que jamais, les hommes d'Ante Cacic se sont offert à la surprise générale un nouveau statut. Le Portugal, quant à lui, a montré un visage beaucoup plus fébrile. Très convaincante dans le jeu, surtout par sa capacité à se créer une pléthore d'occasions de buts, l'équipe de Fernando Santos a peiné jusque-là lorsqu'il s'agissait de concrétiser sa supériorité au tableau d'affichage. En revanche, en revenant trois fois au score lors du dernier match, les Lusitaniens ont démontré une belle rage de vaincre.Ronaldo méfiantl Qualifié pour les huitièmes de finale, le Portugal affrontera la Croatie au tour suivant. Un adversaire dont se méfie, Cristiano Ronaldo. Lors du match nul de la Selecao contre la Hongrie (3-3), le joueur du Real Madrid, a battu deux records : celui du nombre de matches joués dans cette compétition (17), et est devenu le premier à marquer dans quatre Euros différents (2004, 2008, 2012 et 2016). Mais Cristiano Ronaldo ne se soucie pas de ces chiffres, mais bien de la qualification de son équipe : «C'est un autre record, mais comme je l'ai toujours dit, cela vient comme ça. Je ne peux pas dire que je ne suis pas heureux, ce sont des beaux records, mais la priorité était de se qualifier», a-t-il déclaré aux journalistes. Aujourd'hui, le Portugal jouera la Croatie, qui vient de terminer première de son groupe, après sa victoire contre l'Espagne : «Maintenant, nous allons affronter une très bonne équipe. Les chances sont à 50-50 et l'équipe qui jouera le mieux se qualifiera. La Croatie est une équipe forte avec de très bons joueurs. Tout le monde ne peut pas battre l'Espagne. C'est pour cela que nous devons les respecter. Nous connaissons nos forces et nous les regarderons dans les yeux quand nous les affronterons», a-t-il conclu.Le constatMaradona : «Le Portugal est trop dépendant de Cristiano»l Diego Maradona a évoqué, dans sa colonne pour le Times of India, la relation ténue et trop exclusive qu'entretient Cristiano Ronaldo avec sa sélection. «Le Portugal est trop dépendant de Ronaldo. Il a été brillant contre la Hongrie. Mais quand il n'est pas inspiré, le Portugal perd la moitié de ses forces. Les astucieux Croates vont tout faire pour qu'il ne reçoive pas de ballons. Il devra bouger pour se créer des espaces et le succès, ou non, du Portugal dépendra de sa capacité à le faire. Le Portugal devra aussi boucher ses trous en défense et au milieu. La Crotatie débute cette rencontre dans la peau du favori», considère le mythique argentin, qui ne tarit pas d'éloges concernant la Croatie, «une équipe disciplinée tactiquement, solidaire et déterminée. De mon expérience, ce genre d'équipes réussit en phase à élimination directe». Le buteur du Real Madrid est prévenu...L'admirationHazard : «Zlatan est un grand monsieur»l Le capitaine de la Belgique, Eden Hazard, est admiratif de Zlatan Ibrahimovic qui vient de prendre sa retraite internationale. «Je vais me souvenir de beaucoup de moments, Zlatan c'est un grand monsieur du football, il a accompli des choses importantes dans sa carrière. Il aurait voulu aller un peu plus loin dans cet Euro. Malheureusement, on l'élimine, mais ça reste un grand champion, il pourra apporter encore beaucoup en club». Victorieuse de la Suède en fin de match grâce à un but de Nainggolan (1-0), la Belgique s'est qualifiée pour les huitièmes de finale de l'Euro 2016. Elle affrontera donc la Hongrie au prochain tour et tous les joueurs espèrent aller au bout de la compétition.ItalieThiago Motta : «On n'est pas au niveau de l'Espagne»l Après la défaite de l'Italie contre l'Irlande, le milieu de terrain du PSG a évoqué les difficultés de sa sélection. Si l'Italie avait entamé avec brio son Euro 2016, remportant ses deux premiers matches, elle termine la phase de groupe sur une défaite inattendue contre l'Irlande (1-0). Et alors que la formation d'Antonio Conte devra affronter l'Espagne tenante du titre en huitièmes de finale, Thiago Motta a évoqué les chances des siens dans cet Euro 2016. «C'est toujours difficile de digérer une défaite mais on savait avant le match que l'Italie était qualifiée. Paradoxalement cette défaite fera du bien car après deux matches on s'est retrouvé favori mais il faut garder les pieds sur terre», a expliqué le milieu de terrain de 33 ans après la rencontre. «On sait que l'Italie n'est pas au niveau de l'Espagne ou l'Allemagne mais on sait qu'on peut gagner en jouant sur nos forces.Personne ne croyait en nous avant l'Euro et en deux matches on s'est qualifié. L'Espagne est favori du huitième de finale mais on va essayer de faire les choses qu'on sait bien faire», a-t-il ajouté, rappelant qu'avec les forfaits en cascade (Marchisio et Verratti), la presse n'avait pas misé sur les chances de la Squadra Azzurra. «Quand le match commence, il n'y a plus de favori. Ils vont essayer de contrôler le ballon, mais la Croatie a démontré qu'ils avaient des faiblesses. Nous avons les armes pour les gêner», a finalement conclu Motta.BelgiqueWilmots ne sous-estime pas la Hongriel Marc Wilmots refuse de considérer la Hongrie comme un adversaire facile. Pour lui, cette équipe est même aussi dangereuse que toutes les autres encore en lice. En huitièmes de finale de l'Euro, la Belgique défiera samedi prochain la Hongrie. Logiquement, et même s'ils ont terminé deuxièmes de leur poule, les Diables Rouges partiront favoris de cette empoignade. Marc Wilmots, le sélectionneur, ne conteste pas cette réalité. Mais il n'est pas moins prudent pour autant. Il se méfie même beaucoup de cette séduisante équipe magyare. «Tu as vu la Hongrie, a-t-il déclaré à un journaliste ce jeudi en conférence de presse. Ils font 3-3 contre le Portugal. Ce n'est pas une petite équipe ! Ce ne sera pas simple contre eux. Pas plus simple que de jouer contre l'Espagne ou l'Angleterre par exemple. C'est comme ça pour cet Euro».La violence5 supporteurs condamnés à Marseillel Cinq supporters polonais qui avaient participé à une rixe mardi à Marseille, peu avant le coup d'envoi du match Ukraine-Pologne, ont été condamnés jeudi à des peines de 8 à 12 mois de prison ferme. Le tribunal correctionnel de Marseille qui les jugeait en comparution immédiate a également décidé de les écrouer dans la foulée. Ils ont par ailleurs été interdits de territoire en France pour une durée de deux ans. Quatre personnes avaient été interpellées mardi près du stade Vélodrome lors d'incidents avant le match et huit autres avaient été arrêtées plus tôt dans l'après-midi après de brefs incidents sur le Vieux-Port. Un millier de policiers et gendarmes avaient été déployés dans la cité phocéenne pour assurer la sécurité de ce match classé au "niveau 3" sur 4 en raison des risques de hooliganisme, comme la rencontre Angleterre-Russie le 11 juin. De violents incidents avaient fait 35 blessés, en marge de ce match.Les buteursBale et Morata en têtel Avec trois buts chacun, le Gallois Gareth Bale et l'Espagnol Alvaro Morata se partagent la tête du classement des buteurs de l'Euro-2016, après le 1er tour qui s'est achevé mercredi. Ils devancent six joueurs auteurs de deux buts, dont Cristiano Ronaldo devenu le premier joueur de l'histoire à marquer dans quatre Euros différents (2004, 2008, 2012, 2016), grâce à son doublé contre la Hongrie (3-3) mercredi. Avec un total de 8 buts dans les phases finales, l'attaquant portugais du Real Madrid n'est plus qu'à une longueur du record du Français Michel Platini, et ses neuf réalisations en une seule édition, en 1984 en France.