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Gaz: Sonatrach veut augmenter sa production et ses clients




Gaz: Sonatrach veut augmenter sa production et ses clients
Le groupe pétrolier algérien Sonatrach accorde, désormais, la priorité dans son plan de développement et d'exploitation, aux «projet novateurs» pour augmenter la récupération des gaz associés et répondre, efficacement, autant à la demande nationale qu'internationale. Jeudi, lors de sa visite à certaines installations du groupe, à Hassi R'mel, le P-DG de Sonatrach Abdelmoumen Ould Kaddour a souligné que «nous avons un manque à gagner de 50 millions de m3/jour de gaz.» Il a cité ainsi l'exemple des ingénieurs du groupe au champ de Rhourd El Baguel (Hassi Messaoud), qui ont mis au point un procédé technique original pour la récupération d'une dizaine de millions de m3 de gaz associés par jour, alors que ces gaz étaient, auparavant, injectés pour faire fonctionner les installations de l'usine de traitement de Rhourd El Baguel en vue de les destiner à la vente. «Nous essayons de faire la même chose à Rhourd Ennous», a expliqué M. Ould Kaddour, avant de rappeler que Sonatrach déploie de gros efforts pour pouvoir répondre à la forte demande locale et étrangère en gaz naturel.«C'est un défi énorme pour lequel Sonatrach travaille dur et consent des efforts énormes pour continuer à développer ses capacités de production», affirme le patron du groupe Sonatarch. Il a, ainsi, cité les champs gaziers de Reggane et du Touat, qui devraient entrer en production, à la fin de l'année en cours. «Pour Reggane c'est certain. Concernant le champ de Touat, nous avons ramené, avec nous, nos entreprises locales en vue de les pousser à accélérer la mise en route de ce champ», a-t il souligné. M. Ould Kaddour a, par ailleurs, indiqué lors d'un point de presse, à l'issue de sa visite, que Sonatrach est à la recherche d'autres marchés potentiels, outre le marché européen, avec ses clients traditionnels dont la France. «Nous avons, aussi, des partenaires étrangers qui travaillent avec nous, tels ENI (Italie), qui est un partenaire historique et Total (France). Nous essayons de trouver des solutions pour pouvoir répondre aux besoins de ces clients importants et, en même temps, répondre aux exigences de l'UE», a-t-il affirmé. Les différents projets gaziers en voie d'achèvement devraient améliorer l'offre gazière aux marchés local et international. A l'orée de 2019, les responsables du groupe pétrolier algérien prévoient une production de 151 milliards de m3 de gaz, contre 131 mds de m3 en 2014, dont 27 milliards de m3 ont été exportés via les 3 gazoducs et 28 millions de m3 sous forme de GNL via des méthaniers.En 2016, l'Algérie a approvisionné l'Espagne de 20 milliards de m3 de gaz couvrant ainsi 55% des besoins de ce pays, elle a aussi couvert 16 % de la demande italienne et 15% des besoins portugais, en gaz. En fait, et après l'incident avec l'opérateur français ‘Engie', l'Algérie a manifesté sa volonté de renouveler les contrats de livraison avec des pays comme l'Espagne, la France ou l'Italie, qui arrivent à leur terme durant la période 2019-2021, en se présentant comme fournisseur fiable, grâce à ses immenses réserves et ses capacités de production.La hausse de la production de gaz naturel viendra de plusieurs gisements, qui vont entrer progressivement, en production, durant les 5 prochaines années, dont, entre autres, des champs gaziers développés en effort propre par Sonatrach, situés à Tinhert (Illizi), Gassi Touil (Ouargla), Ahnet (In Salah), Menzel Ledjmet Est (Illizi) et Bir Berkine (Ouargla) ainsi que d'autres développés en association avec des partenaires étrangers, indiquent des responsables de Sonatrach. Des messages rassurants pour les clients traditionnels de l'Algérie, la France et l'Espagne notamment. Le P-DG du groupe a, lors de sa visite à Hassi R'mel, inauguré, par ailleurs, la station de compression ‘GR5' qui servira à améliorer la pression du gaz transporté par le gazoduc GR5, avec une capacité de 8,8 milliards m3/an. C'est la 2ème station de compression servant à augmenter la pression du gaz transporté par le gazoduc GR5, après celle de Khrechba.La station GR5 de Hassi R'Mel permettra de faire monter la pression à 70 bars, en vue de l'évacuation du gaz naturel collecté des champs du Sud-Est, ceux de Reggane nord, Timmimoun et Touat vers Hassi R`Mel (Laghouat) sur une distance de 765 km et les injections de production de ces champs, dans ce système de transport par canalisations (TRC) sont prévues pour le champ de Reggane nord, en novembre 2017, pour celui du Touat (Adrar), en décembre 2017 et en février 2018 pour celui de Timimoun, selon un responsable du Centre national de dispatching de gaz (CNDG), situé à Hassi R'mel. Les gaz de ces champs dont la pression sera augmentée seront acheminés vers le CNDG de Hassi R'mel. D'un coup global de 16,74 milliards de DA, cette station, avec ses extensions, atteindra une capacité de transport de 21 milliards de m3/an, à compter de 2020, avec l'entrée en production de futurs champs gaziers de Hassi Mouina nord et sud, Hassi Bahamou, Ahnet, Tidikelt sud et Akabli.Réalisée en gré à gré, la construction du gazoduc GR5 avait été confiée à Cosider Canalisation, ENAC, GCB et GTP. D'autre part, un financement de 37 milliards de DA a été alloué, en 2017, aux projets de développement des gazoducs installés sur les axes sud-est et sud-ouest du pays, a expliqué à la presse le directeur des Projets de Hassi R'Mel, M. Youcef Malki. Cette enveloppe représente 51% du financement global des projets de développement et de réhabilitation de l'activité TRC du groupe Sonatrach, pour 2017, estimée à 72,5 milliards de DA.De 1985 (date de son entrée en service) jusqu'à aujourd'hui, 2.230 milliards de m3 de gaz ont transité par le CNDG de Hassi R'mel. Sur un autre registre, le P-DG de Sonatrach a procédé au lancement des travaux du projet Boosting phase III, qui vise l'installation de capacités de compression supérieures, en vue d'accompagner la déplétion naturelle du gisement de Hassi R'Mel, près de la réalisation du Boosting phase I (2004) et phase II (2009). Ce projet prévoit l'installation de 2 lignes de compression en 2 étapes: de 24 à 57 bars et dont le démarrage est programmé pour 2019, puis de 10 à 24 bars, en 2023. D'un coût total de plus de 141 milliards de DA, le contrat du projet avait été signé, en décembre 2016.Les responsables de Sonatrach ont, également, visité la Station électrique hybride de Hassi R'Mel, fonctionnant conjointement à l'énergie solaire et au gaz, et qui produit 150 MW d'électricité injectée dans le réseau national électrique. M. Ould Kaddour a indiqué que Sonatrach ambitionne d'utiliser l'énergie solaire, dans les champs d'exploitation. «Nous avons lancé un plan de développement en vertu duquel au lieu d'utiliser les gaz, qui sont produits dans les champs en vue de les faire tourner, nous produirons de l'énergie solaire pour remplacer les gaz qui pourront être utilisés pour l'exportation», a-t-il préconisé.
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