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Halte au braconnage et au commerce illicite des animaux



Halte au braconnage et au commerce illicite des animaux
La faculté des sciences de la nature et de la vie de l'université Kasdi-Merbah d'Ouargla a abrité, dernièrement, les festivités de la Journée internationale de la biodiversité biologique, sous le thème de "La biodiversité et le tourisme durable". Cette journée a été organisée par la direction de l'environnement avec la participation d'un nombre important d'associations écologiques, à l'exemple de l'association de wilaya Baiati. Au menu de cette journée figuraient des communications thématiques, des débats et une exposition. Lors de son intervention sur "la biodiversité avienne dans les milieux phoénicicoles du Sahara septentrional-est algérien'', le Dr Guezoul, professeur à l'université d'Ouargla, a, après avoir défini ce qu'est la biodiversité, dit qu'il existe 1,75 million d'espèces répertoriées au monde. Parmi ces espèces, 11 167 sortes de plantes et d'animaux, dont 25% des espèces mammifères, sont menacées de disparition. Selon le communicant, en Algérie, plus de 3 000 espèces animales sont sérieusement menacées d'extinction à cause notamment du braconnage et du commerce illicite de l'outarde (houbara), du fennec, du hérisson et de la chouette. Quant à son collègue, le Dr Abdelhakim Bouzid, professeur à la même université, il a focalisé son intervention sur "la diversité avienne dans la région d'Ouargla, exemple du chott d'Aïn Beïdha''. Le conférencier expliquera que le chott d'Aïn Beïdha, avec sa superficie de 600 hectares, est le plus grand lac dans la région d'Ouargla. Il est classé zone humide d'importance internationale sur la liste Ramsar. Ce site naturel est menacé par des décharges anarchiques, la coupe de la végétation entourant le lac, le braconnage de ses espèces animales, le déversement des eaux usées et le jet des débris de construction. Et de souligner pourtant qu'en 2016, une étude pour la protection durable et la promotion du lac en site touristique a été prévue, mais aucune suite ne lui a été réservée. En effet, les intervenants n'ont pas nié les mesures prises par les services concernés, à leur tête la DGF pour faire face à cette situation alarmante. Au plan national, un arsenal juridique a été mis en place pour assurer la protection et la préservation du patrimoine faunistique, et cela en interdisant toute forme de braconnage et de commerce illicite, notamment pour les espèces à haute valeur patrimoniale. Au plan international, l'Algérie a adhéré en 1982 à la convention sur le commerce international des espècesde la faune et de la flore sauvages menacées d'extinction.Cependant, l'efficacité et l'application de ces mesures ont manqué. Enfin, les participants à cette journée ont lancé un appel en direction du wali d'Ouargla et de la direction de la préservation des forêts pour mettre fin au braconnage et à la commercialisation illicite de notre patrimoine faunistique et floristique.Ammar Dafeur



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