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Hazbellaoui appelé à la rescousse




Hazbellaoui appelé à la rescousse
Le ministre de la Santé
L'affaire de Djelfa, loin d'être un cas isolé, n'est qu'une illustration d'un état des lieux qui conjugue le malheur d'une famille endeuillée suite au décès tragique d'une femme enceinte et la réalité des conditions de travail très difficiles dans lesquelles sont placés les professionnels de la santé.
Le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière réagit au dernier communiqué édité par le Syndicat national des praticiens de la santé publique Snpsp. Les médecins syndicalistes ont dénoncé, dans ce dernier, les dérives du système de santé national et la non-prise en charge de leur plate-forme de revendications. Ils relèvent particulièrement les ratés dont ils rendent responsable leur ancien ministre Mohamed Boudiaf. Ainsi et au sujet du stratégique projet de réforme de la loi sanitaire du pays, le bureau national du Snpsp rappelle sa position de principe et de départ laquelle l'a vu exprimer son opposition à l'orientation générale du projet défendu par l'ex-ministre de la Santé et revendique la mise à disposition de ce texte pour une large concertation avec les véritables partenaires sociaux avant son transfert aux deux chambres du Parlement pour adoption. Le même syndicat manifeste donc son mécontentement devant l'interruption du dialogue avec l'administration de tutelle et dénonce le constat de non-prise en charge de l'ensemble des points de sa plate-forme de revendications, notamment ceux cités dans le PV de réunion de conciliation du 4 mai 2015 et qui a réuni le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière avec les représentants du Snpsp. Il était alors question de l'assainissement de la situation administrative de l'ensemble des praticiens concernés par l'accès au grade de «principal/ en chef» avec respect de la date d'effet, soit août 2015. Figure également la préservation du droit à un reliquat de l'ancienneté dans le nouveau grade pour les praticiens promus au grade de principal avec plus d'une dizaine d'années d'ancienneté au 31 décembre 2012. L'on cite aussi la concrétisation des engagements pris par l'ancien ministre pour un règlement définitif du dossier du doctorat en médecine dentaire et pharmacie avec ses deux volets: la classification du diplôme dans la grille des salaires des fonctionnaires et la mise en place de l'AIM permettant aux anciens diplômés de mettre à jour leur qualification après une formation universitaire complémentaire. L'on évoque enfin l'ouverture à l'amendement des textes réglementaires relatifs au statut particulier et au régime indemnitaire des praticiens médicaux. Rappelons que cette montée au créneau a été favorisée par le dernier épisode qu'ont vécu des blouses blanches, en août dernier, dans la wilaya de Djelfa. Le corps médical s'était alors indigné devant la décision de détention d'une gynécologue obstétrique suite au décès d'une parturiente dans cette wilaya du Sud. Trois sages-femmes des trois établissements ayant refusé la prise en charge de la patiente et la gynécologue qui devait assurer la garde ce soir-là dans l'établissement de Aïn Ouessera ont été mises en détention provisoire. Une situation qui a soulevé la colère du corps médical qui a demandé la mise en liberté du médecin qui était en arrêt de travail au moment des faits. Le Snpsp se dit rassuré de l'issue du procès et la libération du docteur Ouali, le 6 octobre dernier, et considère que «l'affaire Djelfa, loin d'être un cas isolé, n'est qu'une illustration d'un état des lieux qui conjugue le malheur d'une famille endeuillée, suite au décès tragique d'une femme enceinte et la réalité des conditions de travail très difficiles dans lesquelles sont placés les professionnels de la santé, parfois abandonnés faute de moyens, face aux besoins légitimes et grandissants de la population». Les médecins en colère qui se disent «exclus» dans la réflexion et les démarches entreprises autour des questions qui structurent les programmes nationaux de santé publique appellent enfin les pouvoirs publics à les associer dans l'élaboration des programmes de santé dédiés à la communauté.
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