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Heureuse surprise dans les marchés


Heureuse surprise dans les marchés
La datte qui est très demandée en ce mois sacré coûte entre 300 DA jusqu'à 1200 DA pour la meilleure qualité.La stabilité des prix hier est venue remettre en cause les arguments toujours avancés lors des augmentations précédentes.A la différence et la surprise générale, les prix ce premier jour de Ramadhan n'ont pas flambé. A l'exception du poulet qui est cédé à 330 DA/kg la totalité des légumes ont vu leurs coûts se stabiliser. Rappelons qu'au début du mois d'avril dernier le marché avait connu des hausses inouïes pour la totalité des produits à forte consommation. La laitue à 200 DA le kilo, la carotte à 150 DA, la courgette à 170 DA; l'abricot à 700 DA, la pomme importée à 2400 DA, la banane à 1700 DA... pour ne citer que ces exemples de légumes et fruits fortement consommés par le citoyen. Cette situation et la baisse en ce jour où la demande est très forte n'est en réalité que le résultat de plusieurs éléments à mettre à l'actif de plusieurs facteurs.Selon les commerçants du marché couvert du centre-ville, la disponibilité des produits et l'arrivée sur les marchés des récoltes de plusieurs régions productrices ont influé sur les coûts. Hier, la pomme de terre de très bonne qualité valait 50 à 55 DA/kg. La courge, la carotte affichaient entre 60 et 70 DA/kg. Les fruits par contre restent intouchables. Les clients se rabattent sur les fruits de saison, la pastèque, le melon, l'abricot dont les prix varient entre 60DA, 130 DA et 200 DA le kilogramme. La datte qui est très demandée en ce mois sacré coûte entre 300 DA jusqu'à 1200 DA pour la meilleure qualité.En ce premier jour de Ramadhan, les consommateurs ont la possibilité de visiter la foire agricole où ils peuvent s'approvisionner. Les exposants, des producteurs proposent des produits frais avec des prix très en deçà de ceux affichés sur les étals des marchés de proximité de la ville. Dans cette quête le client de Bouira peut encore faire des économies en se déplaçant vers les villes de Lakhdaria et Aïn Bessem où les commerçants/producteurs proposent des légumes cueillis la journée et à des prix très abordables.Ces vendeurs informels sont malheureusement chassés par les éléments du service d'ordre chargé de libérer la voie, notamment à la rue de France au centre-ville de Bouira et aux abords du marché couvert de Aïn Bessem et celui de Lakhdaria. La stabilité des prix hier vient remettre en cause les arguments toujours avancés lors des augmentations précédentes précisément pour la pomme de terre «La pomme de terre, comme beaucoup d'autres produits à très forte consommation, est aux mains de lobbies très bien organisés qui dictent leur loi. Les pouvoirs publics se cachent derrière ce justificatif de la liberté des prix parce que ces lobbies ont des relais dans les sphères du pouvoir» nous confie un syndicaliste.Il y a quelques années et pour tenter de contrer ces réseaux, l'Etat a mis en place le syrpalac (système de régulation des produits de large consommation). «Nous avons adhéré à ce système mais vite nous nous sommes retrouvés à courir derrière nos dus que l'organisme tardait à honorer», nous confie un producteur de Bouira. Cette autre forme de bureaucratie a amené les producteurs à écouler leurs productions sur pied à des intermédiaires qui de leur côté cèdent la production à des grossistes. Au bout de la chaîne, le consommateur et le producteur restent les maillons faibles d'un circuit qui a la mainmise sur le marché. Le changement à la tête du ministère de l'Agriculture peut être un déclic. En attendant les prochains jours, le marché couvert de Bouira grouillait de monde hier à l'occasion du premier jour du Ramadhan.


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