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Italie
Les associations et institutions italiennes militant pour la cause sahraouie ont signé, lundi, un appel invitant le gouvernement Gentiloni à saisir l'occasion de la présence de l'Italie au Conseil de sécurité de l'ONU pour intensifier ses efforts et faire pression sur le Maroc afin de l'amener à respecter la volonté du peuple sahraoui.La présidente de l'Assemblée législative de la région de l'Emilie-Romagne, Simonetta Saliera, en collaboration avec le groupe interparlementaire italien de solidarité avec le peuple sahraoui, a organisé, au Parlement, une rencontre de très haut niveau, dans la capitale italienne, qui s'est conclue par la signature d'un appel interpelant le gouvernement italien et l'exhortant à exercer son influence pour faire respecter, par le Maroc, les résolutions de l'ONU sur le conflit du Sahara occidental.Rappelant la longue histoire d'amitié que l'Italie entretient avec le peuple sahraoui, l'appel demande au gouvernement italien de prendre toute initiative utile sur le plan international…pour faire pression sur le Maroc afin qu'il libère tous les prisonniers politiques sahraouis et qu'il fournisse des informations sur les centaines de personnes portées disparues.Le document interpelle également le gouvernement italien afin qu'il œœuvre pour que soit mis fin à l'exploitation des ressources naturelles du Sahara occidental et afin de confirmer les fonds d'aide humanitaire pour les réfugiés sahraouis dans les camp de Tindouf (Algérie).L'appel souhaite également que l'effort de la diplomatie italienne puisse mener à la renégociation du mandat de la force onusienne de la Mission des Nations unies pour l'organisation d'un référendum au Sahara occidental (Minurso).Cette initiative, lancée par l'Assemblée législative de la région de l'Emilie-Romagne, connue pour sa traditionnelle solidarité avec le peuple sahraoui et avec lequel elle entretient des relations de coopération qui se sont renforcées avec le temps, tente de pousser le gouvernement italien à placer le conflit du Sahara occidental au centre de ses priorités.L'Italie siège, depuis ce mois de janvier, à la table du Conseil de sécurité de l'Onu en tant que membre non permanent, pour deux ans, et les acteurs politiques et civils dans la péninsule y voient une occasion en'or pour briser l'enlisement dans lequel se trouve la situation du Sahara Occidental. ‘Le fait que le secrétaire général de l'Onu sortant, Ban Ki-moon, ait employé l'expression «occupation par le Maroc des territoires sahraouis» démontre un tournant dans la situation, souligne le député du Parti démocrate, Giuseppe Romanini.Pour sa part, l'envoyé spécial de l'Union africaine pour le Sahara occidental, l'ambassadeur éthiopien Yilma Tadesse, également présent à la rencontre, a rappelé toutes les phases historiques du conflit, le non-respect par le Maroc des résolutions de l'ONU et l'expulsion des membres de la Minurso. M. Tadesse a déploré que «les souffrances du peuple sahraoui soient devenues'un conflit oublié».Les violations des droits élémentaires des citoyens sahraouis ont également été dénoncées par le secrétaire d'Etat aux Affaires étrangères et à la Coopération internationale du Front Polisario, Mhamed Khadad, qui a usé d'un ton ferme en menaçant «de poursuivre légalement tous les pays, organisations, multinationales qui exploitent les ressources et les richesses du peuple sahraoui» sans l'autorisation des autorités sahraouies. Le représentant du Front Polisario a également condamné la position de la France, 'responsable de briser tout effort pour faire respecter les droits des Sahraouis et participe à les bafouer.Les ambassadeurs de plusieurs pays (de trois continents) qui ont reconnu la République arabe sahraouie démocratique (Algérie, Nigeria, Afrique du Sud, Equateur, Timor-Est) étaient présents à la conférence et ceux qui ont pris la parole ont renouvelé le soutien indéfectible de leurs gouvernements à la cause sahraouie.Le représentant de l'Algérie, l'ambassadeur à Rome, Abdelhamid Senouci Bereksi, nous a confié sa satisfaction de «cet effort louable des institutions italiennes et de la société civile qui montre combien l'Italie reste attachée au respect du droit international et sa générosité à porter son aide et son soutien aux causes des peuples en souffrance».
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