Algérie - A la une

"Je suis contre les restos de la Rahma"




L'Algérie est le pivot de l'action humanitaire dans le Maghreb et dans l'Afrique, a indiqué la présidente du CRA.Les dons dont dispose le Croissant-Rouge algérien (CRA) ne suffisent pas pour aider toutes les familles nécessiteuses (250.000) recensées en Algérie durant le mois de Ramadhan prévu dans quelques jours. Saïda Benhabilès présidente de cette institution qui intervenait hier au Forum d'El Moudjahid a fait savoir que le CRA ne bénéficie pas des subventions de l'Etat. Il n'a comme budget que les dons des bienfaiteurs. «Ce n'est pas l'Etat qui refuse de subventionner le CRA, mais c'est nous en tant que CRA qui refuse de demander des subventions auprès de l'Etat», a précisé la conférencière. «Nous ne voulons pas demander des subventions parce que nous ne voulons pas être un fardeau de plus sur le dos de l'Etat qui dispose déjà d'un ministère de la Solidarité», a-t-elle ajouté, indiquant que le nombre de bienfaiteurs est en augmentation constante et qu'ils sont issus de milieux différents et même de l'étranger. Dans ce sillage d'ailleurs, la conférencière a fait part des contacts que le CRA a entamé avec plusieurs associations caritatives activant dans six régions en France pour faire acheminer leurs dons en Algérie et les faire parvenir aux familles dans le besoin.Le problème qui persiste maintenant pour le CRA, est l'absence d'un centre de stockage des denrées alimentaires. «Le wali d'Alger nous a certes octroyé un terrain à Douéra, mais les travaux de réalisation tardent à commencer. Il y a le FCE qui nous a fait une promesse pour prendre en charge sa réalisation, mais jusqu'à présent il n'y a rien», a-t-elle regretté, exprimant son souhait de voir d'autres centres de stockage réalisés dans d'autres wilayas.Les aides du Croissant-Rouge algérien en direction des familles dans le besoin seront des colis contenant des denrées alimentaires d'une valeur de 5000 à 7000 DA, a mentionné l'oratrice. «Ils seront distribués par les bureaux du CRA à travers les wilayas», souligne-t-elle, en refusant d'utiliser le mot couffin. Ce mot rappelle l'époque coloniale pour Saida Benhabilès. L'option du Croissant-Rouge de cibler des familles pour les aider durant le mois sacré n'a pas été une décision irréfléchie, a fait remarquer l'invitée du forum d'El Moudjahid. «Nous l'avons prise par conviction et parce qu'également nous nous opposons à l'idée d'ouvrir les restaurants d'Errahma pendant le mois sacré».Le CRA est contre l'idée d'ouvrir les restaurants d'Errahma, parce que ces derniers ne profitent pas aux nécessiteux et aux gens se trouvant dans le besoin. Ils sont en train de profiter aux fonctionnaires et aux gens ne méritant pas de l'aide», a argué Benhabilès, indiquant que ceux qui sont pour l'ouverture des restaurants d'Errahma sont libres de le faire. Abordant par ailleurs la prise en charge des réfugiés syriens et les migrants des pays du Sahel, Saïda Benhabilès a affirmé que l'Algérie n'a ménagé aucun effort pour les prendre convenablement en charge tout au long de l'année. Néanmoins les réfugiés particulièrement les migrants des pays du Sahel, refusent de s'installer dans les centres que l'Etat algérien a mis à leur disposition. «Ils préfèrent (les migrants du Sahel) se déplacer dans des wilayas que de se fixer dans ces centres», a déploré Saïda Benhabilès, qualifiant l'Algérie de pivot de l'action humanitaire dans la région du Maghreb et de l'Afrique. Pour donner plus de crédit à ses propos concernant l'hospitalité de l'Algérie, la présidente du Croissant-Rouge algérien, a usé d'un exemple de l'admission des migrants africains à l'hôpital de Tamanrasset où, selon un chiffre communiqué par la direction de la santé dans cette wilaya en 2016, il y avait 37% parmi des admis qui étaient des migrants des pays du Sahel. Mieux encore, l'Etat a dû faire évacuer certains malades parmi ces migrants par avion afin de les prendre en charge au niveau des hôpitaux de la capitale. Pour ce qui est des migrants porteurs du virus du sida, Saïda Benhabilès a fait savoir que les cas détectés ont été pris en charge et ont bénéficié gratuitement des soins.Le nombre de cas de migrants porteurs du virus du sida et d'autres maladies sexuellement transmissibles sont en net recul ces dernières années, a-t-elle noté avec satisfaction.



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