Algérie - Oléiculture

JIJEL - L’huile d’olive trop chère


JIJEL -  L’huile d’olive trop chère




Le prix affiché à travers les diverses huileries varie entre 650 DA et 800 DA pour une qualité qui laisse vraiment à désirer.

Au moment où la cueillette des olives bat son plein dans les communes montagneuses de l’antique Igilgili, le prix du litre d’huile d’olive connaît une envolée importante que l’on peut constater au niveau des huileries implantées à travers la wilaya de Jijel.

En effet, même si l’actuelle campagne est très prometteuse comparativement aux années précédentes, les propriétaires des huileries imposent des prix exorbitants aux consommateurs, au point où les familles ayant un revenu mensuel moyen trouvent des difficultés à se procurer l’huile d’olive.

Le prix affiché à travers les diverses huileries varie entre 650 DA et 800 DA pour une qualité qui laisse vraiment à désirer. Pour cette saison, les services agricoles prévoient une production de 5 millions de litres au moment où certains connaisseurs prévoient le double puisque les oliviers n’ont pas été affectés par les maladies, les feux de forêt ou les étourneaux. Cela peut être confirmé en voyant les centaines de sacs d’olives entassés à proximité des huileries.

Si cet aliment figure parmi les traditions lointaines des Jijeliens, ces derniers ont, toutefois, été privés d’huile d’olive locale durant ces dernières années bien que la superficie réservée à la plantation d’oliviers est estimée à plus de 14.000 hectares.

Une tournée à travers les huileries nous a permis de savoir que l’huile d’olive de Jijel est rarissime, voire même inexistante. Les oléiculteurs proposent aux clients une huile d’El-Harrouch ou Tamalous (Skikda) ou de Sebt (Guelma) ou encore de Chlef ou Mostaganem, au prix de 700 DA. Acheter une huile qui provient de Texanna, Djimla ou Erraguene n’est pas permis à tout le monde puisqu’il faut connaître les propriétaires des oliviers qui gardent cet aliment pour eux et leurs proches.

“Il vous faut une ‘maârifa’ pour acheter l’huile de Texanna”, dira le gérant d’une huilerie à Kaous.

Pour ce qui est du prix, celle-ci peut aller jusqu’à 1.200 DA le litre.

Les oléiculteurs se frottent les mains

Cette hausse des prix laisse les consommateurs inquiets, qui généralement se déplacent aux huileries sans pouvoir en acheter. D’autres qui possèdent des moyens de transport et qui achètent des quantités importantes, préfèrent se déplacer à Béjaïa ou Tizi Ouzou pour se procurer de l’huile d’olive à un prix parfois plus accessible que celui proposé à Jijel. Certains n’hésitent pas à acheter des sacs d’olives d’autres wilayas, en l’occurrence Skikda, afin de les transformer en huile, ce qui leur revient beaucoup moins cher (entre 500 et 550 DA le litre). Mais dans toute cette affaire, ce sont les oléiculteurs qui se frottent les mains durant la campagne oléicole qui devra se poursuivre cette année jusqu’au mois de février.

“La saison des olives a un rôle économique très important pour nous, car elle nous rapporte l’équivalant d’une année de travail et parfois même plus lorsque l’huile est abondante”, dévoile un agriculteur.

Il est important de noter que le litre d’huile d’olive prend chaque saison entre 50 et 100 DA de plus.


Photo: Les propriétaires des huileries imposent des prix exorbitants. © Archives Zehani/Liberté

Mouloud Saou







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