Journées nationales Azeddine Medjoubi

Les fléaux sociaux ont constitué le thème central de la majorité des pièces présentées durant les journées nationales Azeddine Medjoubi de Théâtre d'Azzaba (Skikda)."Alaâb laâbak" (Joue ton jeu) de l'association Itifak El Kouloub de M'sila a abordé l'arrivisme et l'absence de scrupule qui animent les personnes obnubilées par l'argent et le pouvoir, a indiqué son réalisateur le poète Hocine Kebaïli qui appuie que l'?uvre s'élève contre la mentalité de plus en plus répandue plaçant l'argent et la réussite sociale au-dessus des valeurs de la morale et du savoir. Ecrite par Aissa Cheriet, "Alaâb laâbak" zoome sur la marginalisation des intellectuels, présentée dans un duel entre les adeptes du pouvoir et de l'argent incarné par le jeune Massinissa Kebaïli et ceux habitués à la servitude, la soumission dont les personnages ont été campés par le trio Allaâ Boutaraa, Kamel Djeffal et Rabeh Amroune. La seconde pièce «Noun» de l'association théâtrale de plein air de Boudouaou (Alger) a traité de lÆégoïsme individuel et du conflit entre la raison et le moi, affirme son auteur Walid Abdellahi. Mise en scène par Hicham Kihal, la pièce est interprétée par trois comédiens incarnant la raison, le scrupule et «Noune», un personnage demeuré mystérieux le long de la pièce qui attise les différences et oppositions entre les deux premiers. «Ettabib», pièce adaptée de «?Médecin malgré lui» de Molière, a soulevé sur un ton humoristique la question des rapports entre les parents et leurs enfants lorsque le dialogue et la communication font défaut dans la famille. Réalisée par Wahid Achour, cette ?uvre «zoom» sur l'excès de cupidité qui amène certaines personnes à toujours demander plus quand bien même elles seraient incapables d'assumer les obligations inhérentes. Cette deuxième édition des journées nationales Azeddine Medjoubi de théâtre se poursuit demain lundi avec les pièces «?Kalimat Motakati» de la troupe Kadimoun d'Ain Defla, "Dhouyouf Essinateur" de l'association théâtre de Chlef et "Hafl itizal" de Tipaza et "Djiaâ" de Batna. Le prix Azzedine Medjoubi sera décerné aux trois premières pièces théâtrales retenues par le jury, rappelle-t-on.