Algérie - A la une

L'Algérie inaudible aux chants des sirènes



L'Algérie dispose de moyens en mesure de faire face à toute menaceCette démarche souverainiste de l'Algérie dérange un nombre de pays qui, pour des raisons proprement néocolonialistes, ne veulent pas que le pays se démarque des conflits relevant de repositionnement géopolitique.
La crise que traverse le Monde arabe à travers ses succédanés de semblants «printemps» dont on constate les errements et les conséquences néfastes sur le plan géostratégique, n'a pas suffi à ceux qui se dissimulent derrière les chants des sirènes qui apparaissent ici et là pour faire dans la «séduction» somme toute pernicieuse et perfide.
On entend ces derniers temps certaines voix haineuses et revanchardes qui s'emploient à gloser sur les positions de l'Algérie concernant des questions relevant de choix stratégiques et qui impliquent l'existence même de l'Etat-national. Cette déferlante qui obéit à une feuille de route peaufinée et conçue minutieusement par des think tanks relevant des officines spécialisées dans «le chaos constructif» n'hésite pas à s'immiscer dans les affaires internes des pays souverains et indépendants. Depuis la dislocation de l'Irak, la Libye, le Yémen et les velléités de réduire la Syrie à néant et faire de l'Egypte un pays ventre-mou comme c'est le cas pour les roitelets des pays du Golfe, ces porte-voix d'un «messianisme» cachant mal sa nature belliciste et guerrière ne cessent de rebondir à nouveau pour essayer d'introduire l'Algérie dans le bourbier spectaculaire dont ils n'en ont pas cure quant aux conséquences néfastes sur la Sécurité nationale, la souveraineté et la stabilité que ce soit dans la région du Moyen-Orient, la région du Sahel et l'Afrique du Nord.
L'Algérie, qui a montré une certaine perspicacité et une maîtrise des enjeux qui se profilaient de façon abracadabrante au niveau de ses frontières et les pays voisins, s'est manifestée par son attitude par rapport à la crise libyenne où elle a fait preuve de sagesse et de rejet total de l'ingérence dans les affaires des Etats comme c'était le cas pour la Libye, a suscité le courroux des tenants d'un statu quo qui n'arrange que la bourgeoisie compradore à la recherche d'une nouvelle virginité dans le monde pour se recycler et parer à sa crise structurelle qui menace son empire et sa suprématie au niveau international.
Idem pour la crise yéménite où l'Algérie a appelé de vive voix à asseoir les jalons d'un dialogue entre les pays concernés par la crise et faire tuer dans l'oeuf l'entreprise guerrière et d'intervention militaire de ce que l'on appelle communément la coalition arabe contre un pays voisin qui est le Yémen.
Mais la position de l'Algérie s'est illustrée avec brio lors de déclenchement de la crise en Syrie où elle a rejeté d'emblée l'intervention militaire étrangère en considérant que cette démarche porte préjudice à la Charte onusienne qui interdit l'ingérence dans les affaires internes d'un Etat indépendant et souverain. L'attitude algérienne s'est vérifiée judicieuse avec le temps où le terrorisme transnational s'est invité en Syrie pour servir la cause des tenants du «nouvel ordre» mondial qui se voit perdre un enjeu de taille celui d'une Syrie agenouillée et abdiquant pour leur faciliter la tâche d'esquisser une nouvelle carte d'un Grand Moyen-Orient (GMO).
Cette démarche souverainiste de l'Algérie dérange un nombre de pays qui, pour des raisons proprement néocolonialistes, ne veulent pas qu'elle se démarque des conflits relevant de repositionnement géopolitique hypothéquant de la sorte la souveraineté des pays et la dislocation de leurs Etats pour le compte d'une guerre de maintien de l'empire de l'Oncle Sam et ses alliés et ses valets de roitelets des pays du Golfe.
Ces officines et leurs relais à l'intérieur du pays ont tout essayé pour impliquer l'Algérie dans des guerres où elle sera l'outil de son autodestruction et ouvrir la voie à sa reconquête sans coup férir. Mais ces tentatives n'ont pas pu entraîner le pays dans le scénario escompté par ses initiateurs. La dernière des tentatives, c'est celle d'une «coalition» islamique et arabe menée par l'Arabie saoudite contre soi-disant le terrorisme international, alors que ce terrorisme et son financement ont été décortiqués par les spécialistes des questions sécuritaires dans le monde en concluant que lesdits pays du Golfe auraient financé et armé les groupes terroristes en Syrie et dans d'autres pays arabes. L'Algérie a décliné la demande des promoteurs de cette coalition islamique et arabe. Cette position de l'Algérie montre encore une fois que la doctrine diplomatique et militaire doit être en cohérence avec les choix de principe relevant de la politique stratégique d'un Etat en harmonie avec les résolutions des Nations unies en ce qui concerne la non-ingérence dans les affaires des autres Etats souverains et de soutenir les causes justes dans le monde, à savoir le principe de la décolonisation et de l'autodétermination des peuples.
Ces positions qui ne plaisent pas à ceux qui ont fait de leurs pays dans le Monde arabe, des bases militaires pour des puissants qui ne visent que le maintien de leurs intérêts vitaux même au prix de guerres et de dislocation des Etats, veulent que l'Algérie se mette à courber l'échine et suivre doctement les injonctions de la bourgeoisie compradore internationale.
Certes, l'Algérie a été maintes fois l'objet du chantage, comme c'était le cas avec l'Africom, la fameuse proposition des USA d'installer une base militaire dans le sud du pays, plus précisément à Tamanrasset, sous le fallacieux prétexte de combattre le terrorisme en Afrique. L'Algérie a refusé et a affiché son niet par rapport à cette proposition émanant des USA.
Le rejet par l'Algérie de l'installation des bases militaires sur son territoire émane de sa doctrine qui s'inspire de sa guerre de libération et de son Mouvement national et de sa résistance contre le colonialisme et les sacrifices consentis. C'est cet attachement aux valeurs de Novembre et de notre Mouvement de libération nationale. Quand on sort d'un colonialisme ténébreux avec un semblant d'institutions qui sont au demeurant arlésiennes, on comprendra que construire un Etat est un travail de longue haleine, pour ne pas dire un travail de fourmi nécessitant la mobilisation de toutes les forces vives et des potentialités patriotiques pour sauvegarder cette denrée rare qui est la souveraineté. L'Algérie est dans une perspective qui consiste à consolider sa souveraineté et son indépendance en suivant la voie de la construction nationale et du renforcement de son édifice institutionnel avec comme stratégie celle qui requiert une importance primordiale de préserver le noyau de l'Etat algérien, à savoir son Armée nationale populaire et la hisser au rang d'une armée professionnelle en mesure de défendre farouchement l'unité nationale et l'intégrité territoriale du pays.
Dans ce sens, l'Algérie fait preuve d'adaptation avec les nouveaux enjeux et défis en matière de Sécurité nationale à telle enseigne que le pays vient de réaliser une prouesse à travers son équipe qui travaille au sein de l'Agence spatiale algérienne (Asal), en partenariat avec la Chine de lancer le satellite Alcomsat-1, aux couleurs de l'emblème national comme signe de souveraineté et d'orgueil national.
Certains essayent vaille que vaille de faire titiller des fibres aux relents ethniques et parfois communautaristes et religieux pour saper tout l'effort consenti pour la consolidation de l'Etat-national, mais qu'il n'en déplaise à ceux qui cherchent à pêcher dans des eaux troubles, l'Algérie dispose de moyens en mesure de faire face à toute menace susceptible de porter atteinte à notre souveraineté chèrement acquise.
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