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L'Algérie n'a jamais refusé d'accueillir les réfugiés



L'Algérie n'a jamais refusé d'accueillir les réfugiés
La journée mondiale des réfugiés et la Journée des réfugiés africains ont été célébrées hier.A l'occasion de la commémoration de la Journée mondiale des réfugiés et de la Journée des réfugiés africains qui sont célébrées chaque année le 20 juin, une journée d'étude sur les réfugiés a été organisée hier par le Conseil national des droits de l'homme, à l'Ecole nationale d'administration (ENA). Sa présidente, Fafa Sid Lakhdar Benzerrouki, a tenu au préalable à mettre en avant l'intérêt considérable que porte l'Algérie pour les réfugiés.«Depuis l'année 1963, l'Algérie joue un rôle actif dans ce sens particulièrement en matière d'accueil des réfugiés de tous bords», a-t-elle avancé. Selon elle, cela est sans doute lié au fait que «pendant l'occupation française en Algérie,, de nombreux Algériens ont été contraints eux aussi d'immigrer en Tunisie au Maroc ou même en Syrie, fuyant ainsi les affres de la colonisation», souligne-t-elle. Ainsssi, suite à la ratification de la Convention internationale relative aux réfugiés un fameux 25 juillet 1963, l'Algérie se fonde sur le principe de «non-refoulement des réfugiés». Un principe qui, dit-elle, a depuis cette date historique toujours été respecté par notre pays.La présidente a également rappelé qu'au cours de la même année, «un décret relatif au statut des réfugiés a été pris par le gouvernement algérien, créant ainsi le bureau de la protection des réfugiés et des apatrides», ce qui pour elle reflète l'intérêt de l'Algérie pour cette question. Parlant de cette journée qui a porté sur le thème «les réfugiés entre les conventions internationales et régionales et la réalité», la même responsable a indiqué qu'elle a pour objectifs de sensibiliser sur la situation des réfugiés, de renforcer l'esprit de solidarité et d'aide avec ces derniers. Mais encore de «plaider pour l'adoption d'une loi sur le statut des réfugiés et des demandeurs d'asile, respectueuse des engagements de l'Algérie», a-t-elle précisé. Toujours dans la même direction, le représentant du Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) en Algérie, Hamed Anwar Ahmed Boukhari, a indiqué que d'énormes défis et problèmes sont rencontrés au niveau du HCR, énumérant «le problème de financement, situation irrégulière et sécuritaire, ces migrants cherchent la protection». Il a expliqué qu'en raison du nombre de réfugiés et de migrants économique, qui ne cesse de croître «on continue à faire face à des situations de déplacements massifs alors que le financement humanitaire est en déclin». Il a estimé par ailleurs que «le problème n'est pas les réfugiés eux-mêmes, mais les causes qui les amènent à fuir leur pays d'origine où des situations de conflits ravagent leurs pays». D'après lui, «ces déplacés cherchent refuge dans des pays plus sûrs, pour cela je dis que les pays doivent les laisser tenter s'ils ont besoin de protection». Pour ce qui est des familles syriennes bloquées depuis plus de deux mois aux frontières marocaines, Ahmed Boukhari a assuré que «le HCR travaille dur avec les parties concernées pour tenter de trouver une issue à cette situation très complexe». Tout en déplorant cette situation, il affirmera: «Il est impératif de résoudre ce problème de manière humanitaire et ce, dans les plus brefs délais», rappelant que les conditions de ces personnes se dégradent de jour en jour. Il a indiqué d'autre part que «récemment la présidente du Croissant-Rouge algérien a déclaré que le problème ne se pose pas entre l'Algérie et le Maroc mais qu'il concerne le HCR et le Maroc». L'action de l'Algérie répond à un devoir humanitaire émanant des préceptes de l'islam et des principes des droits humains «elle s'est concrétisée par l'ouverture des frontières pour accueillir ces réfugiés», a-t-il précisé. Parlant des Subsahariens demandeurs d'asile, il a révélé que leur nombre est de «200 personnes recensées et une centaine en cours de recensement».De son côté, le représentant du Haut Commissariat aux réfugiés en Algérie, Hamadi Anouar Ahmed Boukhari, a appelé à définir un statut particulier aux réfugiés dans les pays où ils se trouvent, précisant que le nombre de réfugiés a atteint selon les dernières statistiques 65 millions à travers le monde dont la moitié sont des enfants. Le représentant du HCR a salué le rôle de l'Algérie dans la protection des réfugiés et la préservation de leur dignité humaine, à l'instar des réfugiés sahraouis qui se trouvent dans les camps de Tindouf où le HCR dispose d'un bureau permanent pour élaborer des programmes de soutien à ces derniers, outre les réfugiés syriens et africains contraints de quitter leur pays en raison de la dégradation de la situation sécuritaire.
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