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L'appel des villageois de Ghemaizia


Les villageois de la localité de Ghemaizia relevant de la commune de Ghemaizia distante de quelques trente kilomètre au nord-ouest du chef-lieu de la wilaya de Relizane, ne cessent encore de vivre quotidiennement dans des conditions marquées par un isolement et un manque notoires inhérents à la persistance de routes non goudronnées qui s'apparentent à des pistes dégradées voire impraticables dans de nombreux hameaux.Cette carence influe directement sur la vie quotidienne de ces habitants qui ne peuvent se déplacer aisément, sans grandes contraintes entre leurs lieux d'habitation et les différents chefs-lieux administratifs, ni se procurer leurs besoins quotidiens à cause d'absence de moyens de transports. Pour ce, la nature rurale de ces habitants fait que ces derniers gardent encore un moyen de transport traditionnel qui consistait en la bête de somme.
C'est un moyen qui fait encore les jours heureux de ces habitants qui l'exploitent pour tous leurs besoins (transport d'eau, de bois, de gaz, de faire le marché, vue la rareté de l'eau potable. Cette denrée rare se fait acquérir par ces habitants des sources hydriques. Cette source est non traitée par les pouvoirs publics, qui ne manquent pas de susciter des inquiétudes en matière de santé publique. Additivement à cela, les citoyens vivent encore le manque répétitif et saisonnier du gaz butane, en particulier, pendant les saisons hivernales.
Les citoyens usent de tous leurs moyens pour s'en approvisionner recourent généralement aux moyens de transports dits « clandestins » pour ramener une bouteille de gaz chèrement payée. Chose qui fait que dans la majorité des cas ces ruraux se rabattent sur l'usage du bois pour cuisiner et se chauffer.
Ce dernier se situant au niveau des réserves forestières limitrophes non sans grands risques. Devant les multitudes difficultés quotidiennes qu'ils rencontrent, ces habitants n'hésitent pas à demander des pouvoirs publics d'inscrire des projets liés au développement local à même d'atténuer sensiblement le poids des problèmes quotidiens. Les projets qui leur semblent prioritaires du moins pour le moment, restent le renouvellement du réseau routier, la réhabilitation du réseau d'eau potable, et enfin le raccordement au gaz naturel.
Tous les douars de la commune susmentionnée sont confrontés au problème épineux du chômage qui frappe les jeunes, notamment ceux issus des milieux ruraux. En effet, mis à part quelques opportunités offertes par les collectivités locales, à savoir les APC, dans le cadre des contrats de travail temporaires et des différents dispositifs mis en place par les pouvoirs publics à l'exemple de l'IAIG, les jeunes sont poussés à subir une vie peu reluisante marquée surtout par une forme d'instabilité sur le plan social.
Sinon comment peut-on expliquer l'apparition de fléaux sociaux dans les villages, pourtant présentés comme des remparts contre toute invasion pouvant faire d'eux des foyers de délinquance ou de mauvais comportement pour ne pas dire de perte de valeurs, celles qui faisaient consensus entre villageois. Enfin, ce qui est inquiétant en fin de compte, c'est sans doute cette absence de vision d'avenir ou de politique en faveur des jeunes, du moins peu constituer un cadre pouvant les mettre à l'abri des dérapages à défaut d'un plan contre le chômage, une équation devenue au fil du temps difficile à résoudre même à des niveaux plus importants de l'Etat.


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