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L'intégration de l'Algérie à l'économie mondiale en débat




L'intégration de l'Algérie à l'économie mondiale en débat
Care rappelle qu'une croissance économique durable et soutenue passe avant tout par des entreprises performantes.Le Cercle d'action et de réflexion autour de l'entreprise (Care) consacre sa septième édition des "Matinales", prévue ce dimanche à l'hôtel Hilton d'Alger, à la relation de l'Algérie à l'économie mondiale, dans cette phase cruciale où notre pays fait face à une crise financière aiguë, la chute des prix sur le marché pétrolier international l'ayant privé brutalement d'une bonne part de ses recettes budgétaires et de ses revenus annuels d'exportation.Une communication sur les défis et perspectives d'une intégration plus harmonieuse de l'Algérie dans l'économie mondiale sera présentée par Mouloud Hedir, expert économiste. "Face au choc extérieur très rude auquel est ainsi confrontée l'économie nationale, un certain nombre d'ajustements sont d'ores et déjà engagés à travers l'entame d'une réduction des dépenses du budget de l'Etat et un certain nombre de restrictions aux échanges extérieurs. En revanche, le débat reste toujours ouvert quant aux mesures plus structurelles à prendre pour jeter progressivement les bases d'une réelle diversification de l'économie nationale et des sources de sa croissance", indique Slim Othmani, président de Care.Pour ce dernier, "un simple examen des données chiffrées disponibles, que ce soit en matière d'échanges extérieurs de biens ou de services ou de flux d'investissements, est suffisant pour comprendre que son intégration à l'économie mondiale est loin d'être harmonieuse et qu'elle a un besoin urgent de gagner en efficacité". Care rappelle qu'une croissance économique durable et soutenue passe avant tout par des entreprises performantes, en mesure de défendre leurs parts de marché face à la concurrence importée et de s'imposer sur les marchés internationaux à l'exportation.Ainsi, estime Care, la mise à niveau du climat des affaires, l'adaptation des modes de protection des marchés internes, la réforme du système financier et bancaire, la réorientation des politiques de subventions, la modernisation du système d'information économique, etc., ne sont pas à considérer comme des réformes disjointes les unes des autres, mais comme les fondements indispensables d'une politique globale et cohérente, strictement orientée vers le renforcement de la compétitivité des entreprises face à leurs concurrents sur les marchés mondiaux."La défense des intérêts de l'économie algérienne ne peut pas être bâtie durablement sur les restrictions administratives, mais sur des réseaux d'entreprises solides et structurés, et totalement intégrés aux chaînes de valeur mondiales", soutient Care.En outre, indique le think tank, "il faut bien prendre conscience qu'une intégration réussie dans l'économie mondiale ne peut être que le résultat d'un processus négocié avec l'ensemble des partenaires et passera donc nécessairement par des accords préalables à l'échelle multilatérale et, le cas échéant, au plan régional ou bilatéral". L'Algérie s'est déjà engagée dans ce processus, "mais elle éprouve visiblement des difficultés à le mener à bonne fin". L'accession à l'OMC semble ainsi totalement bloquée. L'accord d'association, ratifié et mis en ?uvre dix années durant, s'essouffle faute de résultats probants et est en cours d'évaluation avec la partie européenne.Les accords régionaux au Maghreb comme dans la zone arabe sont à l'arrêt et, sur la scène africaine, l'Algérie peine à se prononcer sur les nombreuses initiatives d'intégration qui s'y développent. "Certes, toutes ces difficultés sont loin d'être négligeables, mais, à l'opposé, il faut bien se rendre compte que l'attentisme et l'indécision sont encore plus coûteux et mettent à rude épreuve la cohérence et l'efficacité de toute la politique économique extérieure du pays et sa lisibilité par ses nombreux partenaires. Des choix sérieux structurants sont à opérer rapidement pour sortir de l'impasse dans laquelle celle-ci s'est enferrée. L'Algérie a tout à y gagner", estime Care.Meziane Rabhi
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