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L'UMA face au péril islamiste


L'UMA face au péril islamiste
Le conflit libyen et la «révolution du Jasmin» en Tunisie ont fait reprendre du poil de la bête aux terroristes de Daesh, ce qui suscite la crainte d'un chaos général de la région.La 6ème session du Conseil des ministres de l'Intérieur du Maghreb sert de plate-forme, depuis le 25 avril, pour élaborer une stratégie commune qui puisse faire échec à la menace terroriste permanente qui pèse sur les cinq pays (Tunisie, Maroc, Libye, Mauritanie et Algérie) qui forment l'UMA. Les «premiers flics» du Maghreb, ou leurs représentants, se concertent à Tunis pour faire face au péril islamiste.Le ministre algérien de l'Intérieur indique la voie à suivre. La coopération sécuritaire dans la région du Maghreb arabe «est désormais vitale pour assurer la sécurité et la stabilité dans la région et c'est là une responsabilité qui nous incombe à tous et qui implique la conjugaison des efforts pour établir une coopération maghrébine effective et efficace dans ce domaine», a déclaré Nouredine Bedoui à l'occasion de ce rendez-vous.«D'autant plus que le terrorisme et le crime organisé transfrontaliers croissent sans cesse, y compris le trafic d'armes et de stupéfiants, la migration clandestine et autres fléaux graves», a t-il souligné. Autant de fléaux qui représentent autant de soucis qu'a en commun l'ensemble des pays du Nord de l'Afrique. Ils ont fait le lit de l'Etat islamique qui ambitionne d'étendre ses frontières au-delà de son fief actuel, à cheval entre la Syrie et l'Irak. Les révolutions arabes au Maghreb (Libye et Tunisie) ont donné un nouveau souffle aux groupes terroristes qui se sont surarmés après avoir puisé dans les arsenaux de l'ex-guide de la Jamahiriya, Mouammar El Gueddafi, tué le 20 octobre 2011 par la rébellion libyenne aux environs de Syrte.La Tunisie voisine a subi deux attentats sanglants. L'un dans un hôtel près de Sousse, station balnéaire de l'est du pays, qui avait fait 38 morts, survenu trois mois seulement après l'attaque du musée du Bardo, à Tunis, qui avait fait 22 morts, le 18 mars 2015. Elle a une nouvelle fois été ciblée par un attentat. Une attaque coordonnée contre une caserne de l'armée, un poste de police et un poste de la Garde nationale à Ben Guerdane à quelques kilomètres de la frontière libyenne au début du mois de mars. Elles portent toutes l'empreinte de Daesh et témoignent bel et bien que le loup est dans la bergerie.Plus de 3 000 Marocains combattent sous la bannière de Daesh en Irak et en Syrie. Une bombe à retardement qu'il faut désamorcer avant la déflagration. L'Algérie qui a vécu la période la plus sanglante de son histoire post-indépendance pendant la décennie noire sait de quoi il en retourne. Sa vigilance est permanente. Elle mène une lutte implacable contre les groupes terroristes. Des coups décisifs leur sont assénés. Les casemates sont détruites, les arsenaux militaires récupérés...L'Algérie reste mobilisée. Elle ne leur laisse pas le temps de souffler. Le traumatisme n'a pas été totalement évacué. Mais elle en a tiré les leçons. «L'Algérie a résisté seule face au terrorisme, avec force et détermination et a pu venir à bout de ce phénomène grâce à la prise de conscience des citoyens, des sacrifices et du professionnalisme de son armée et de ses forces de sécurité», a rappelé à ses partenaires Nouredine Bedoui qui a souligné que cette 6ème session du Conseil des ministres de l'Intérieur du Maghreb intervient dans une «conjoncture délicate» pour la région du Maghreb arabe qui est confrontée à des «défis sécuritaires majeurs».Ce qui rend plus urgent la mise en oeuvre d'une coopération sécuritaire sans failles entre Tunis, Rabat, Nouakchott, Tripoli et Alger. «Cela passe par la mise en place d'une feuille de route judicieuse à même d'empêcher l'infiltration des terroristes avec leurs armes, munitions, explosifs et drogue qui menacent la paix des peuples et leurs économies», a préconisé le premier policier d'Algérie.




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